RAPPORTLe monde FĂV. 2022de lâInternet des objets des dynamiquesĂ maĂźtriserLE MONDE DE LâINTERNET DES OBJETS DES DYNAMIQUES Ă MAĂTRISER Sous la direction scientifique de Claude Kirchner Directeur du ComitĂ© national pilote dâĂ©thique du numĂ©rique et directeur de recherche Ă©mĂ©rite dâInria Rapporteurs Anne Faure Mohamed Harfi Antoine Naboulet Ăva Tranier FĂVRIER 2022AVANT-PROPOSDĂ©jĂ largement prĂ©sent dans notre vie quotidienne et pourtant encore difficile Ă apprĂ©hender, lâInternet des objets lâIdO implique une Ă©volution profonde de lâInternet quenous connaissons. Il ne sâagit plus de relier des tablettes, des ordinateurs, des tĂ©lĂ©phonesentre eux, mais de rendre communiquant tout Ă©lĂ©ment du monde physique, abolissant enquelque sorte les frontiĂšres entre objets physiques et monde virtuel. Câest le caractĂšre Ă la fois Ă©mergent, avec une croissance trĂšs rapide, et multidimensionnel de lâIdO â diversitĂ©des objets concernĂ©s, des cas dâapplication possibles, des technologies associĂ©es â quirend difficile la comprĂ©hension des transformations sociales et des impactsenvironnementaux que provoque le dĂ©veloppement massif de lâ lettre de mission adressĂ©e par la ministre de la Transition Ă©cologique1, Mme BarbaraPompili et le secrĂ©taire dâĂtat au numĂ©rique M. CĂ©dric O nous a fixĂ© pour objectifsdâapporter des clĂ©s de comprĂ©hension et dâanalyse sur les technologies de lâInternet desobjets, et dâen Ă©valuer les principaux impacts sur lâenvironnement et sur la vie quotidiennedes Français, tant par leur impact social sur le dĂ©veloppement des usages que sur lesquestions quâelles soulĂšvent notamment en matiĂšre de protection de la vie travaux prĂ©sentĂ©s ci-aprĂšs soulignent dâabord lâextrĂȘme difficultĂ© Ă cerner un sujetaussi vaste et aussi complexe, pour un objet dont il nâexiste aujourdâhui aucune dĂ©finitionarrĂȘtĂ©e, aucun outil statistique de mesure, ni cadre juridique pourquoi il Ă©tait nĂ©cessaire que France StratĂ©gie sâappuie sur un large spectre decompĂ©tences extĂ©rieures, en rĂ©unissant un comitĂ© ad hoc de quatorze experts issus dumonde acadĂ©mique, mais aussi de reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, du monde politiqueou de membres dâinstitutions spĂ©cialisĂ©es2. Je tiens Ă remercier particuliĂšrement lesnombreuses contributions de chacun des membres du comitĂ©, qui sâest rĂ©uni chaquesemaine pour des rĂ©unions de travail, pendant quatre Voir annexe 1. 3 FĂVRIER 20222 Voir annexe monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserLe travail du comitĂ© nâaurait pas Ă©tĂ© possible sans lâimplication diligente de M. ClaudeKirchner, directeur du ComitĂ© national pilote dâĂ©thique du numĂ©rique et directeur derecherche Ă©mĂ©rite dâInria, qui a prĂ©sidĂ© le comitĂ© et animĂ© ses travaux en assurant avecrigueur le pilotage scientifique de la mission. Je lâen remercie rapport est aussi le fruit dâune trentaine dâauditions1 qui se sont tenues entre la mi-septembre et la mi-dĂ©cembre 2021. Je remercie les intervenants pour leur disponibilitĂ© etla qualitĂ© de leurs StratĂ©gie a Ă©galement bĂ©nĂ©ficiĂ© de lâappui des cabinets Boston Consulting GroupBCG et Ernst & Young-Parthenon EY-Parthenon, dans le cadre dâune prestationfinancĂ©e par la Direction gĂ©nĂ©rale des entreprises du ministĂšre de lâĂconomie, desFinances et de la Relance Service Ăconomie numĂ©rique et des contributions du rĂ©seaudes services Ă©conomiques Direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor.Les travaux du cabinet BCG/EY-Parthenon nous ont permis notamment dâapprofondirnotre approche des cas dâusage et de complĂ©ter notre analyse du cadre juridique dudĂ©ploiement de lâIdO, dans une perspective Direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor a conduit une enquĂȘte comparative auprĂšs de huit pays,Inde, IsraĂ«l, Chine, Chili, Japon, NigĂ©ria, Finlande et Estonie. Ces derniers ont Ă©tĂ©sĂ©lectionnĂ©s avec le comitĂ© dâexperts sur la base de critĂšres2 tenant compte de la maturitĂ©technologique et numĂ©rique du pays, de ses caractĂ©ristiques socioĂ©conomiques et de lanature du cadre institutionnel et politique, afin dâapprĂ©hender les diffĂ©rentes approchespour encadrer ces technologies. Ce travail nous a permis dâillustrer notre rĂ©flexion par unĂ©clairage international rapport prĂ©sente une premiĂšre analyse des enjeux dĂ©jĂ prĂ©sents et Ă venir mais il ditaussi lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© des connaissances et des donnĂ©es disponibles, ce qui sâagissantdâun domaine aussi vaste nâest pas surprenant. Câest pourquoi il souligne les nombreuxchamps qui restent Ă investiguer et les nombreux outils dâobservation Ă mettre en Ćuvre,mais il permet Ă©galement de proposer les premiĂšres orientations des travaux et actions axes forts en ressortent.ï· Les conditions dâexploitation et de valorisation des donnĂ©es collectĂ©es par des objets connectĂ©s sont au cĆur du dĂ©veloppement de ces technologies et un enjeu majeur. Pourtant de nombreuses questions restent en suspens selon que ces donnĂ©es relĂšvent du statut de donnĂ©es personnelles recueillies dans la sphĂšre privĂ©e, professionnelle1 Voir annexe Voir annexe STRATĂGIE 4 FĂVRIER ou publique ou quâelles relĂšvent du champ des donnĂ©es Ă caractĂšre non personnel Ă©changĂ©es entre machines. Si les premiĂšres font lâobjet dâun cadre juridique qui a fait ses preuves â le RGPD, rĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des donnĂ©es â, celui-ci devra nĂ©anmoins sâadapter aux enjeux spĂ©cifiques de lâIdO et un cadre de rĂ©gulation ad hoc doit ĂȘtre dĂ©fini pour les donnĂ©es Ă caractĂšre non personnel.ï· Des aspirations contradictoires existent sur la circulation des donnĂ©es collectĂ©es entre dâun cĂŽtĂ© lâaspiration Ă un espace large de circulation et dâusage des donnĂ©es de toute nature qui constitue la condition nĂ©cessaire au dĂ©veloppement de nouveaux services et Ă la crĂ©ation de bĂ©nĂ©fices liĂ©s Ă ces services, et de lâautre le souhait dâencadrer le partage de ces donnĂ©es pour rester suffisamment protecteur de la vie privĂ©e, de la propriĂ©tĂ© industrielle ou intellectuelle. En outre, lâabsence dâun cadre adaptĂ©, sĂ©curisĂ© et propice au partage des donnĂ©es donne un avantage certain aux grandes plateformes hĂ©gĂ©moniques, qui fixent leurs rĂšgles du jeu, en capturant les donnĂ©es et leur valeur pour leur seul bĂ©nĂ©fice.ï· Les enjeux de sĂ©curitĂ© liĂ©s au dĂ©veloppement rapide de lâIdO sont massifs, et massi- vement sous-estimĂ©s. Les identifier, prĂ©venir les risques, dĂ©finir les protections Ă mettre en place et les actions nĂ©cessaires Ă la remĂ©diation des situations de crise qui ne manqueront pas de se produire doit ĂȘtre un objectif de premier plan.ï· Lâempreinte environnementale liĂ©e aux usages de lâIdO va croĂźtre rapidement. Mais elle peut rester modeste Ă long terme, dans la part de la consommation dâĂ©nergie globale du numĂ©rique, si les solutions technologiques les moins gourmandes en Ă©nergie pour les rĂ©seaux tĂ©lĂ©communication notamment sont retenues et si la sensibilisation des usagers Ă plus de sobriĂ©tĂ© numĂ©rique sâengage.ï· Enfin, pour disposer dâune vision complĂšte des diffĂ©rents enjeux et Ă©laborer les diffĂ©rentes rĂ©formes Ă©voquĂ©es ci-dessus, il faut, en France et en Europe, un investissement important de recherche, pour Ă©tablir des faits et des connaissances techniques robustes et rester pertinent malgrĂ© la rapiditĂ© des Ă©volutions technologiques. Gilles de Margerie Commissaire gĂ©nĂ©ral de France StratĂ©gieFRANCE STRATĂGIE 5 FĂVRIER 9Introduction....................................................................................................................................................................23PREMIĂRE PARTIE â COMPRENDRE LES CONCEPTS, LES TECHNOLOGIESâET L ĂCONOMIE...........................................................................................................................................................29Chapitre 1 â Une dĂ©finition mouvante ........................................................................................................31 1. Un peu dâhistoire............................................................................................................................................31 2. Une dĂ©finition strictement technique ne suffit pas Ă cerner le concept ........................32 3. DĂ©finition et concepts retenus dans ce rapport...........................................................................36Chapitre 2 â LâInternet des objets, comment ça marche ?..........................................................39 1. Lâarchitecture capteurs, rĂ©seaux, donnĂ©es et services .......................................................39 2. Typologie des rĂ©seaux et des usages ..............................................................................................43Chapitre 3 â Chiffres et perspectives en France et dans le monde ......................................59 1. Les limites des indicateurs statistiques............................................................................................59 2. Un marchĂ© mondial en pleine expansion........................................................................................64 3. La diffusion en France et en Europe .................................................................................................70Chapitre 4 â Douze cas dâusage......................................................................................................................81 1. Des exemples remarquables dans six domaines ......................................................................81 2. Description de douze cas dâusage......................................................................................................84D P â AEUXIĂME ARTIE NALYSER LES ENJEUX ..................................................................................99Chapitre 5 â Les enjeux sociaux..................................................................................................................101 1. Enjeux individuels ......................................................................................................................................101 2. Enjeux dans le monde du travail.......................................................................................................108 3. Enjeux collectifs ..........................................................................................................................................121Chapitre 6 â Les enjeux environnementaux ou la difficile mesure des coĂ»tset bĂ©nĂ©fices .................................................................................................................................................................135 1. BĂ©nĂ©fices et coĂ»ts Ă©vitĂ©s de grandes incertitudes sur les chiffres ............................135 2. Les coĂ»ts environnementaux les travaux acadĂ©miques convergent en dĂ©pit des difficultĂ©s mĂ©thodologiques ........................................................................................................139FRANCE STRATĂGIE 7 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserChapitre 7 â Des cadres juridiques en construction ....................................................................159 1. En France, un encadrement juridique partiel de lâIdO, qui sâappuie aussi sur la rĂ©gulation europĂ©enne ..............................................................................................................159 2. Aux Ătats-Unis, en lâabsence dâun cadre juridique fĂ©dĂ©ral, certains Ătats sont Ă lâinitiative ...........................................................................................................................................177 3. Au Royaume-Uni, la diffusion des bonnes pratiques sera-t-elle suivie de lâadoption dâune loi ?..........................................................................................................................183TROISIĂME PARTIE â CONSTATS, DĂFIS ET PISTES DE PROPOSITIONS ....................187Chapitre 8 â Constats et dĂ©fis lâIdO est bien plus quâune simple Ă©volutiontechnologique............................................................................................................................................................189 1. Un impact majeur sur la sociĂ©tĂ©, les citoyens et les entreprises ...................................189 2. Une composante importante de lâimpact environnemental du numĂ©rique...............190 3. Un accroissement considĂ©rable des surfaces de vulnĂ©rabilitĂ© .......................................191 4. Un dĂ©veloppement qui se joue largement hors de nos frontiĂšres ................................192 5. Un cadre de rĂ©gulation dĂ©jĂ riche mais fragmentĂ© ................................................................192Chapitre 9 â Orientations et prĂ©conisations .......................................................................................195 1. Donner les moyens de dĂ©velopper une vision stratĂ©gique observer, mesurer, comprendre et protĂ©ger ..........................................................................................................................196 2. DĂ©velopper la recherche et intensifier la prĂ©sence française dans les instances de gouvernance de lâInternet...............................................................................................................196 3. Permettre le dĂ©veloppement dâun Internet des objets Ă©thique et respectueux des utilisateurs .............................................................................................................................................197 4. Soutenir le dĂ©veloppement dâun IdO sobre et responsable..............................................198 5. Concevoir un IdO de confiance pour les entreprises, les citoyens et les acteurs publics ...............................................................................................................................................................199ANNEXESAnnexe 1 â Lettre de saisine .............................................................................................................................203Annexe 2 â Composition du comitĂ© dâexperts .........................................................................................205Annexe 3 â Liste des personnes rencontrĂ©es .........................................................................................207Annexe 4 â Glossaire .............................................................................................................................................211Annexe 5 â Description dĂ©taillĂ©e de cas dâusage .................................................................................215Annexe 6 â Calcul des bĂ©nĂ©fices de lâInternet des objets ...............................................................217Annexe 7 â Ătude comparative dans huit pays, par la Direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor .....221Bibliographie ..............................................................................................................................................................289FRANCE STRATĂGIE 8 FĂVRIER apports remarquables, des impacts omniprĂ©sents,des enjeux complexesLes objets du rapportLâInternet des objets dĂ©signe la mise en rĂ©seau, au moyen dâInternet, dâobjets peut ĂȘtre une ampoule Ă©lectrique, un panneau de signalisation, un bracelet, une brosseĂ dent, un pacemaker, une poupĂ©e, un thermostat, un pluviomĂštre, un dĂ©tecteur de CO2,une camĂ©ra, un vĂ©lo, un vĂȘtement ou encore un ensemble de capteurs actionneurs sur unechaĂźne de production industrielle⊠Passerelle entre le monde physique et le monde virtuel,cette mise en rĂ©seau numĂ©rique globale a des impacts profonds sur tous les secteurs delâactivitĂ© humaine notre habitat, nos vĂ©hicules, notre environnement de travail, nos usines,nos villes, notre agriculture, notre systĂšme de santĂ©. Dâabord simple solution technologique,lâInternet des objets â IdO en français ou IoT en anglais pour Internet of Things » â estdevenu lâun des Ă©lĂ©ments clĂ©s de la transformation numĂ©rique et de lâInternet que nousconnaissons. En 2021, la ConfĂ©rence des Nations unies sur le commerce et ledĂ©veloppement1 lâa distinguĂ© parmi les onze technologies dites de des objets est porteur de promesses, comme lâillustre la soixantaine de casdâusage rĂ©pertoriĂ©s pour ce rapport â dont douze cas emblĂ©matiques prĂ©sentĂ©s en dĂ©tail â,parce quâils amĂ©liorent la maĂźtrise de notre environnement ou parce quâils contribuent Ă unemeilleure qualitĂ© de vie. Les applications en matiĂšre de santĂ© et de sĂ©curitĂ© sontprometteuses. Dans les secteurs industriels et agricoles, des hausses de la qualitĂ© et de laproductivitĂ© sont mises en avant par les acteurs. Enfin, les technologies de lâIdO pourrontaccompagner la transition Ă©nergĂ©tique et la lutte contre le rĂ©chauffement climatique enamĂ©liorant la gestion et lâaccĂšs aux ressources essentielles Ă©nergie, eau, air.1 CNUCED 2021, Technology and Innovation Report 2021. Catching Technological Waves Innovation withEquity, ConfĂ©rence des Nations unies sur le commerce et le Les dix autres technologies sont lâintelligence artificielle, le Big Data, la blockchain, la 5G, lâimpression 3D,la robotique, les drones, lâĂ©dition gĂ©nomique, les nanotechnologies et le photovoltaĂŻque STRATĂGIE 9 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserLe dĂ©ploiement massif de lâIdO est aussi porteur dâinterrogations et de nombreusesinconnues. Les impacts de ce phĂ©nomĂšne Ă©mergent et multidimensionnel â diversitĂ© desobjets connectĂ©s, des technologies mobilisĂ©es, des acteurs impliquĂ©s â sont encoredifficiles Ă apprĂ©hender. Quelles sont les perspectives de dĂ©veloppement rĂ©elles ? Quelsseront les usages, avec quel niveau et quelle rapiditĂ© dâadoption ? Ces technologiesauront-elles les effets escomptĂ©s en matiĂšre environnementale, au profit de la lutte contrele rĂ©chauffement climatique ? Le cadre juridique actuel est-il adaptĂ©, notamment en termesde protection des donnĂ©es et dâusage de lâintelligence artificielle ? Quels seront lesbĂ©nĂ©fices rĂ©els pour les citoyens et les entreprises ? Quelles seront les technologies et lesstandards qui sâimposeront et qui seront les promoteurs et les bĂ©nĂ©ficiaires de cestechnologies et des valeurs ainsi créées ? Lâeffet cocktail », câest-Ă -dire la prĂ©sence gĂ©nĂ©ralisĂ©e dâobjets connectĂ©s dans lessphĂšres privĂ©es et publiques de la vie quotidienne et leurs interconnexions multiples, posesous un jour nouveau les problĂ©matiques sociales et Ă©thiques du numĂ©rique surveillance,sĂ©curitĂ©, protection de la vie privĂ©e. En matiĂšre environnementale, la massificationdâobjets communicants, lâintensification de lâutilisation des rĂ©seaux et la crĂ©ation denouvelles infrastructures de stockage et de traitement pour exploiter les volumesparticuliĂšrement importants de donnĂ©es produites conduisent inĂ©vitablement Ă uneaugmentation de la consommation Ă©nergĂ©tique et Ă une empreinte environnementaleaccrue du numĂ©rique. Dans quelle mesure les bĂ©nĂ©fices environnementaux de lâIdOpourront-ils compenser voire dĂ©passer les coĂ»ts liĂ©s Ă la production des objets, Ă leurconsommation Ă©nergĂ©tique et au traitement des dĂ©chets quâil occasionnera ?Dans la lettre de mission adressĂ©e Ă France StratĂ©gie1, la ministre de la TransitionĂ©cologique, Mme Barbara Pompili, et le secrĂ©taire dâĂtat chargĂ© de la transition numĂ©riqueet des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communication M. CĂ©dric O, ont souhaitĂ© disposer dâune Ă©tudeportant sur les principaux impacts de lâInternet des objets, et notamment Ă partir de la5G, sur lâenvironnement âŠ, sur la vie quotidienne des Français, tant par leur impact social⊠que par les enjeux sociĂ©taux quâils soulĂšvent ». Cette Ă©tude rĂ©alisĂ©e sur la base desconnaissances existantes » sâappuie sur un comitĂ© dâexperts, spĂ©cifiquement créé, dontla composition devra garantir la pluralitĂ© des points de vue ».Les Ă©lĂ©ments figurant dans ce rapport rĂ©sultent de lâanalyse de multiples sourcesbibliographiques et dâinformations issues des contributions de quatorze experts de toushorizons â reprĂ©sentants de la sociĂ©tĂ© civile, politiques, acadĂ©miques, institutionnels â quiont accompagnĂ© la rĂ©flexion et la prĂ©paration de ce document. Une trentaine dâauditionsont permis dâenrichir ce matĂ©riau. Sont Ă©galement prĂ©sentĂ©s des Ă©lĂ©ments sur le contexteinternational en Europe et aux Ătats-Unis, complĂ©tĂ©s par une enquĂȘte comparative1 Voir annexe STRATĂGIE 10 FĂVRIER par la Direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor qui porte sur huit pays Chine, Chili, Estonie,Finlande, Inde, IsraĂ«l, Japon et NigĂ©ria1. Enfin, certains volets du rapport ont Ă©tĂ© prĂ©parĂ©savec lâappui des cabinets de conseil Boston Consulting Group et EY-Parthenon, qui nousont fait bĂ©nĂ©ficier de leur expertise dans ce rapport a pour objet dâapporter des clĂ©s de comprĂ©hension de lâIdO, domaine dont ilest encore difficile de mesurer lâampleur et dâapprĂ©hender tous les enjeux pour lâactionpublique. La premiĂšre partie sâattache Ă COMPRENDRE lâInternet des objets et Ă expliciter les principales notions, notamment en proposant une dĂ©finition raisonnĂ©e, endĂ©crivant les technologies mobilisĂ©es et en dressant un panorama des principauxindicateurs Ă©conomiques du secteur qui est encore quasi inexistant dans la statistiquepublique. La deuxiĂšme partie se propose dâANALYSER les enjeux sociaux et environ-nementaux que soulĂšve de façon singuliĂšre lâIdO. La troisiĂšme partie prĂ©sente despistes pour AGIR et pour accompagner le dĂ©veloppement de lâInternet des objets dans lerespect dâun certain nombre dâexigences sociales et le rapport apporte un Ă©clairage sur les Ă©volutions Ă©conomiques Ă partir de quelquesindicateurs, il nâaborde pas les enjeux Ă©conomiques position et compĂ©titivitĂ© des acteursfrançais, modĂšles des opĂ©rateurs, rĂ©partition de la chaĂźne de valeur, concurrence, confor-mĂ©ment Ă la lettre de mission. MĂȘme si ces sujets nâentraient pas dans le pĂ©rimĂštre de lamission confiĂ©e Ă France StratĂ©gie, le rapport souligne la nĂ©cessitĂ© de mener des Ă©tudescomplĂ©mentaires qui permettront dâĂ©clairer la construction dâune vision stratĂ©gique Ă©co-nomie de la donnĂ©e, chaĂźnes de valeur des acteurs, dĂ©finition des marchĂ©s pertinents, etc..Une rĂ©alitĂ© complexe Ă quantifierConnecter des objets entre eux et Ă lâInternet est devenu facile, les usages possibles sontmultiples et la croissance du nombre dâobjets connectĂ©s est extrĂȘmement rapide. LâIdOest partout, mais il nâexiste pas encore de dĂ©finition globalement acceptĂ©e au niveaumondial, du fait de la diversitĂ© des objets Ă considĂ©rer. Ce rapport propose une dĂ©finitionenglobante et dynamique soulignant notamment les interactions possibles entre les objetset leur environnement. Comme pour de nombreuses dĂ©finitions actuellement utilisĂ©es etdans une vision additive de lâIdO, nous choisissons de considĂ©rer seulement les objets quinâĂ©taient pas dĂ©jĂ constituants dâInternet Lâinternet des objets est un ensemble dâobjets connectĂ©s et de technologies de rĂ©seauxqui, Ă lâexclusion des stations de travail, des tablettes, des tĂ©lĂ©phones portables et dessmartphones, se conjuguent en associant 1 Les critĂšres qui ont prĂ©sidĂ© au choix de ces pays sont prĂ©sentĂ©s en annexe STRATĂGIE 11 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserï des objets physiques qui possĂšdent des capteurs connectĂ©s, Ă©ventuellement dotĂ©s de capacitĂ©s de calcul et qui sont en mesure dâinteragir avec leur environnement ;ï des rĂ©seaux de communication numĂ©riques filaires ou non filaires qui permettent de communiquer les donnĂ©es issues de ces objets ;ï des espaces de stockage distants pour les donnĂ©es recueillies ;ï des applications de traitement des donnĂ©es qui engagent des processus dĂ©cisionnels Ă mĂȘme de rĂ©troagir sur des objets physiques inanimĂ©s ou objet ou un ensemble dâobjets de lâIdO est appelĂ© un dispositif IdO. »Comme câest le cas pour dâautres vagues de transformation dans le domaine numĂ©rique, lesprojections concernant le nombre dâobjets connectĂ©s ou le chiffre dâaffaires de lâIdO fourniespar diffĂ©rentes institutions publiques ou privĂ©es ne portent pas sur les mĂȘmes sont peu robustes et probablement surestimĂ©es. Nous avons constatĂ© lâabsenceaujourdâhui dâoutils statistiques fiables permettant de mesurer la volumĂ©trie et lâampleurde la croissance du nombre dâobjets concernĂ©s, la part des rĂ©seaux utilisĂ©s pour cesnouveaux usages ou mĂȘme le volume de donnĂ©es gĂ©nĂ©rĂ©es par les applications nombre dâobjets connectĂ©s estimĂ©s pour lâannĂ©e 2020 selon les sources consultĂ©esvarie dans une fourchette allant de 18 milliards Ă 78 milliards au niveau mondial. LâAdemeet lâArcep estiment leur nombre Ă 1,8 milliard en Europe dont 244 millions pour laFrance1. MalgrĂ© ces Ă©carts importants, si lâon considĂšre les tendances sur les six derniĂšresannĂ©es, quelle que soit la source, quâil sâagisse de prĂ©visions ou dâestimations du rĂ©alisĂ©,toutes concordent sur le constat dâune trĂšs forte croissance des objets connectĂ©s, dont lenombre aurait doublĂ© en six ans. Pour Ă©tablir ses projections relatives Ă la consommationĂ©nergĂ©tique du numĂ©rique, lâAgence internationale de lâĂ©nergie AIE estime que le stockdu nombre dâobjets connectĂ©s va plus que doubler de 2020 Ă 2030, passant de20 milliards soit la borne basse de la fourchette mentionnĂ©e supra Ă environ45 milliards2. En termes de marchĂ©, la CNUCED3 estime que ce marchĂ© sâĂ©levait Ă 130 milliards de dollars en 2018 et quâil devrait ĂȘtre multipliĂ© par plus de dix dâici 2025 pouratteindre 1 500 milliards de dollars. Selon ces mĂȘmes estimations, la France et leRoyaume-Uni reprĂ©sentent 3 % chacun du marchĂ© mondial, soit 45 milliards de dollars,une part lĂ©gĂšrement infĂ©rieure Ă leurs parts dans le PIB Ademe et Arcep 2022, Ăvaluation de lâimpact environnemental du numĂ©rique en France et analyseprospective, janvier. Ademe Agence de la transition Ă©cologique. Arcep AutoritĂ© de rĂ©gulation descommunications Ă©lectroniques, des postes et de la distribution de la AIE 2019, Total Energy Model for Connected Devices, IEA 4E EDNA, programme de coopĂ©rationtechnique de lâAgence internationale de lâĂ©nergie, CNUCED 2021, Technology and Innovation Report 2021, op. STRATĂGIE 12 FĂVRIER France, lâintensitĂ© de lâusage de lâIdO â câest-Ă -dire la frĂ©quence de recours Ă desapplications de lâIdO â est relativement limitĂ©e et trĂšs variable selon les Insee TIC entreprises 20201 montre quâen moyenne 10 % des entreprises dedix salariĂ©s ou plus utilisaient lâInternet des objets. Cette proportion est trois fois plusĂ©levĂ©e 29 % pour les entreprises de 250 salariĂ©s ou plus, qui prennent en charge unnombre plus important dâĂ©quipements et de produits. Elle varie aussi selon les secteurs,avec des valeurs supĂ©rieures Ă la moyenne dans les transports 16 %, les TIC 12 % etlâindustrie 11 % et des valeurs infĂ©rieures Ă la moyenne dans le commerce de gros, lecommerce et la rĂ©paration automobile, ainsi que dans lâhĂ©bergement et la restaurationune proportion autour de 7 %. Pour ces derniers secteurs, une des explications avancĂ©espar lâInsee rĂ©siderait dans la plus faible proportion de grandes sociĂ©tĂ©s 7 % desentreprises y emploient 50 personnes ou plus, contre 15 % dans lâensemble des secteurs.Des impacts environnementaux avĂ©rĂ©s mais difficiles Ă objectiverEn matiĂšre dâimpact environnemental, les estimations de gains et de bĂ©nĂ©fices comme lesestimations de coĂ»ts â consommation Ă©nergĂ©tique et empreinte carbone â doivent aussi ĂȘtreconsidĂ©rĂ©es avec prĂ©caution. Alors que de nombreux acteurs du marchĂ© ont intĂ©rĂȘt Ă surestimer les perspectives de bĂ©nĂ©fices, la recherche acadĂ©mique et les publicationsinstitutionnelles les plus robustes portent elles avant tout sur les estimations des au vu de ces diffĂ©rentes estimations, si les bĂ©nĂ©fices de lâIdO sont mesurablesindividuellement au sein dâune entreprise dans une chaĂźne de production, lâimpact global estplus difficile Ă Ă©valuer. Mais il est dâores et dĂ©jĂ avĂ©rĂ© que lâIdO contribuera Ă lâaugmentationde lâempreinte carbone globale du numĂ©rique. Pour la seule consommation Ă©nergĂ©tique,cela pourrait reprĂ©senter plus de 200 TWh de consommation supplĂ©mentaire Ă lâhorizon2025 au niveau mondial, sur une consommation globale du numĂ©rique qui devrait se situerentre 5 700 et 7 300 TWh par an2. En France, les travaux rĂ©cents de lâAdeme et de lâArcepont permis dâestimer la consommation Ă©lectrique annuelle du numĂ©rique Ă plus 48 TWh/an,soit 10 % de la consommation Ă©lectrique annuelle française3. Sur la base dâun nombre dâobjetsconnectĂ©s installĂ©s en France de 244 millions, consommant en moyenne 30 kWh/an4, la1 Insee 2020, Les TIC et le commerce Ă©lectronique dans les entreprises en 2020. EnquĂȘte Technologiesde lâinformation et de la communication TIC auprĂšs des entreprises », Insee RĂ©sultats, Citizing, KPMG et Virtus management 2020, Ătude relative Ă lâĂ©valuation des politiques publiques pour rĂ©duirelâempreinte environnementale du numĂ©rique, Ă©tude rĂ©alisĂ©e Ă la demande de la commission de lâamĂ©nagementdu territoire et du dĂ©veloppement durable du SĂ©nat, juin ; Hugues Ferreboeuf, audition du 28 octobre Ademe et Arcep 2022, Ăvaluation de lâimpact environnemental du numĂ©rique en FranceâŠ, op. Sur la base dâune estimation dâune consommation Ă©lectrique moyenne dâun objet connectĂ© de 30 kWhfournie par le cabinet BCG, toutefois, lâĂ©tude Ademe et Arcep 2022 fourni des valeurs plus basses 1 smartphone = 3,9 kWh/an usage individuel, 1 tablette = 18,6 kWh/an, 1 enceinte connectĂ©e = 23 kWh/ STRATĂGIE 13 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserconsommation Ă©lectrique des objets connectĂ©s serait dâenviron 7,2 TWh/an, soit 15 % de laconsommation des biens et services Ă lâempreinte carbone du numĂ©rique en France, elle est estimĂ©e actuellement Ă prĂšsde 17 MtCO2eq1 dont 460 000 tCO2eq pour le seul IdO. Ă lâhorizon 2040, elle pourraitsâĂ©lever Ă plus de 6 MtCO2eq2, sur les 24 MtCO2eq pour le numĂ©rique dans sa lâimpact environnemental de lâIdO implique des choixtechnologiques et des usages guidĂ©s par le critĂšre de sobriĂ©tĂ©Les technologies de communication jouent un rĂŽle dĂ©terminant dans lâIdO. Certainesapplications peuvent avoir besoin de bande passante importante, comme la rĂ©alitĂ©virtuelle, dâautres nĂ©cessitent une durabilitĂ© longue, par exemple les capteursenvironnementaux, qui ne peuvent pas ĂȘtre rechargĂ©s frĂ©quemment. De façon gĂ©nĂ©rale,le choix dâune technologie rĂ©seaux pour la mise en Ćuvre dâun service IdO se dĂ©clineautour de cinq dimensions la connectivitĂ©, la bande passante, le dĂ©lai, la fiabilitĂ© et lasĂ©curitĂ© des communications. Or lâempreinte environnementale est trĂšs diffĂ©rente selonles rĂ©seaux mobilisĂ©s. PrivilĂ©gier des choix de technologies de rĂ©seaux decommunication peu consommatrices de ressources devrait permettre de rĂ©duirelâempreinte environnementale de lâ caractĂ©ristiques techniques des rĂ©seaux existants â dĂ©bit, consommation Ă©nergĂ©tique,couverture, latence â permettent de rĂ©pondre aux diffĂ©rents cas applicatifs et de couvrirun large spectre dâusages possibles. Les rĂ©seaux 5G ne constituent quâune solution parmidâautres. Si leur efficacitĂ© Ă©nergĂ©tique est plus Ă©levĂ©e que celles des rĂ©seauxprĂ©dĂ©cesseurs 2G, 3G, 4G, elle est toute relative au regard dâautres solutions plusadaptĂ©es Ă de nombreux cas dâusages de lâIdO objets connectĂ©s du quotidien, smartcompteurs, capteurs environnementaux, etc..Les donnĂ©es au cĆur des enjeux sociaux individuels et collectifs de lâIdOsâinvitent dans lâorganisation des collectifs de travailLe dĂ©veloppement de lâIdO implique la prĂ©sence de capteurs qui collectent, parfois Ă notreinsu, une variĂ©tĂ© et un nombre important de donnĂ©es. Certes, la collecte et le traitementdes donnĂ©es personnelles sont soumis au respect du droit fondamental des individus et Ă la protection de leur vie privĂ©e, prĂ©vus au titre du RĂšglement gĂ©nĂ©ral sur la protection des1 Ademe et Arcep 2022, op. Citizing, KPMG et Virtus management 2020, Ătude relative Ă lâĂ©valuation des politiques publiques pour rĂ©duirelâempreinte environnementale du numĂ©rique, op. cit. ; Hugues Ferreboeuf, audition du 28 octobre Citizing, KPMG et Virtus management 2020, op. STRATĂGIE 14 FĂVRIER RGPD. Mais cette collecte massive et systĂ©matique par des capteurs ou objetssouvent invisibles pose de nouvelles questions, par exemple sur les conditionsdâexercice des droits de lâusager droit dâaccĂšs, de rectification ou dâeffacement,opposition au traitement, etc. ou sur les modalitĂ©s dâobtention de son ailleurs, les questions relatives au statut de donnĂ©es Ă caractĂšre non personnel nerelevant pas de la catĂ©gorie des donnĂ©es personnelles se posent avec acuitĂ©. CesdonnĂ©es sont gĂ©nĂ©rĂ©es Ă partir des millions de capteurs disposĂ©s dans les espacesprofessionnels, les espaces publics et les collectivitĂ©s, notamment avec le dĂ©veloppementde services intelligents » gestion des dĂ©chets, des rĂ©seaux de distribution des fluides,du trafic, entretien de la voierie, etc.. Pourtant, le statut juridique de cette catĂ©gorie dedonnĂ©es est incertain et les possibilitĂ©s de partage et de crĂ©ation de valeur Ă partir de leurexploitation sont encore trop limitĂ©es. Ces sujets doivent devenir un sujet de rĂ©flexioncollective et, demain peut-ĂȘtre, de espaces privĂ©s et espaces publics, le dĂ©ploiement de lâIdO dans les espaces profes-sionnels est encore relativement peu Ă©tudiĂ©. Si lâIdO concerne aujourdâhui surtout lestravailleurs des secteurs qui sâen sont emparĂ©s le plus rapidement transports et logistique,TIC, certaines industries, etc., il touchera Ă terme tous les milieux professionnels. LedĂ©ploiement de lâIdO offre des potentialitĂ©s importantes pour modifier et optimiser lesorganisations de travail, pour superviser la qualitĂ© des produits et les processus. Il peutcontribuer Ă amĂ©liorer les conditions de travail â par exemple par la dĂ©tection continuede lâenvironnement des travailleurs pour anticiper des risques physiques ou psycholo-giques ou pour adapter en temps rĂ©el cet environnement luminositĂ©, tempĂ©rature, etc.. Ilparticipe, comme de nombreuses mutations numĂ©riques, Ă la redĂ©finition de certainsmĂ©tiers et des compĂ©tences associĂ©es, avec un effet global sur lâemploi qui reste Ă ce jourdifficile Ă apprĂ©hender. Mais lâIdO peut aussi sâaccompagner dâune intensification dutravail, affectant tant la responsabilitĂ© que lâautonomie des travailleurs, et surtout exposerles salariĂ©s Ă une surveillance renforcĂ©e de leur travail. Ce sont des enjeux importants quine doivent pas ĂȘtre omis dans les agendas des partenaires sociaux et du dialoguesocial, et qui nĂ©cessitent une apprĂ©hension fine des pouvoirs cadres juridiques fragmentĂ©s et en constructionIl nâexiste pas de rĂ©glementation spĂ©cifique Ă lâIdO. Le cadre juridique des objets connectĂ©scouvre aujourdâhui une grande diversitĂ© des champs du droit et de la rĂ©gulation protectiondes donnĂ©es personnelles, cybersĂ©curitĂ©, droit de la concurrence, de la consommation,des tĂ©lĂ©communications, de lâenvironnement, de la santĂ©, etc. En France, le cadrejuridique de lâIdO sâappuie aussi sur la rĂ©glementation europĂ©enne existante ou en coursdâĂ©laboration cybersĂ©curitĂ©, sĂ©curitĂ© des produits, etc.. Il est complexe Ă apprĂ©hender,pour les entreprises notamment, et de nombreuses questions juridiques restent ensuspens comme la dĂ©termination des responsabilitĂ©s en cas de produits dĂ©fectueux ou deFRANCE STRATĂGIE 15 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserdommage provoquĂ© par les objets connectĂ©s. Les expĂ©riences Ă©trangĂšres montrent queles pays qui se sont dotĂ©s dâun cadre juridique spĂ©cifique disposent Ă©galement dâunestratĂ©gie globale pour lâIdO par exemple les Ătats-Unis.Les Ă©lĂ©ments collectĂ©s et analysĂ©s Ă lâoccasion de cette mission confirment la nĂ©cessitĂ©de conduire une analyse juridique approfondie, notamment sur les dispositionsactuelles du droit de la consommation et de la cybersĂ©curitĂ© selon les spĂ©cificitĂ©sprĂ©sentĂ©es par les objets connectĂ©s. En outre, lâIdO Ă©tant par nature Ă la frontiĂšre denombreux domaines de lâaction publique, le champ des compĂ©tences des autoritĂ©sadministratives ou des agences en charge de ces domaines dâapplication pourrait ĂȘtreamenĂ© Ă ĂȘtre prĂ©cisĂ© au vu des questions spĂ©cifiques risques de cyberattaque accrus par lâIdOLâInternet des objets va considĂ©rablement Ă©tendre les failles potentielles et la surfacedâattaque disponible pour des actes de malveillance ou des vols de donnĂ©es. La maturitĂ©des technologies mobilisĂ©es est encore inĂ©gale, ce qui ajoute une source de la recherche mais aussi intensifier le travail au sein des enceintes internationalespour favoriser des standards europĂ©ens sont des leviers pour mieux maĂźtriser ces outre, les objets connectĂ©s peuvent devenir les tremplins dâactions trĂšs domma-geables, en raison de leur capacitĂ© Ă produire des effets physiques » et systĂ©miquessusceptibles de toucher les collectivitĂ©s ou les infrastructures stratĂ©giques. Cesrisques systĂ©miques sont insuffisamment pris en environnementales, droits des utilisateurs, souverainetĂ©technologique une stratĂ©gie europĂ©enne de lâIdO doit Ă©mergerLes enjeux que soulĂšvent lâĂ©laboration et lâadoption des standards, ainsi que lâĂ©volutiondes protocoles notamment IP, identification des objets sur le rĂ©seau, etc., sont dĂ©jĂ trĂšslargement dĂ©battus au niveau international oĂč des acteurs Ă©tatiques et privĂ©s tententdâimposer leurs standards et leurs technologies. Ces standards auront des rĂ©percussionssur la nature des services proposĂ©s mais aussi sur la protection et la sĂ©curitĂ© desutilisateurs, quâil sâagisse de particuliers, de personnes morales ou de collectivitĂ©s, et plusglobalement sur le fonctionnement dâInternet et de son et la France ont des atouts Ă faire valoir â des entreprises, des acteurs, dessolutions technologiques, des Ă©quipes de recherche â qui devraient permettre dedĂ©velopper une vĂ©ritable filiĂšre de lâIdO au profit des entreprises du numĂ©rique mais bienau-delĂ dâouvrir une voie originale par rapport aux modĂšles amĂ©ricains et STRATĂGIE 16 FĂVRIER cinq principaux constats issus de lâanalyseĂ lâissue de nos travaux, nous dressons cinq principaux constats qui montrent que lâInternetdes objets est bien plus quâune simple Ă©volution technologique.ï· LâIdO a dĂ©jĂ et va avoir un impact croissant sur la sociĂ©tĂ©, les citoyens et les entreprises. Il va transformer nos rapports au numĂ©rique et en particulier les interactions humain-machine. Son omniprĂ©sence et sa relative invisibilitĂ© vont avoir des consĂ©quences sur la vie privĂ©e ainsi que sur le travail et son organisation. Lâampleur et la diversitĂ© du phĂ©nomĂšne sont telles quâil est difficile dâen Ă©valuer de maniĂšre robuste lâĂ©volution, ne serait-ce quâĂ cinq ans. Il faut disposer de moyens dâobservation plus prĂ©cis pour amĂ©liorer la comprĂ©hension des enjeux â techniques, Ă©thiques, environnementaux ou Ă©conomiques â, par la puissance publique et par la sociĂ©tĂ© en gĂ©nĂ©ral.ï· LâIdO va constituer une composante importante de lâimpact environnemental du numĂ©rique. La massification des usages et des infrastructures rĂ©seaux, edge, cloud, Ă©quipements conduit Ă une augmentation significative de la consommation Ă©nergĂ©tique et de lâempreinte carbone â hausse Ă mettre en regard des bĂ©nĂ©fices potentiels sur la maĂźtrise des autres dĂ©penses Ă©nergĂ©tiques et des engagements de lâaccord de Paris. Nous proposons plusieurs recommandations pour rĂ©duire cet impact en tenant compte de lâensemble des dimensions de lâIdO, du choix des rĂ©seaux au recyclage des Ă©quipements.ï· LâIdO accroĂźt les surfaces de vulnĂ©rabilitĂ© et prĂ©sente des risques renouvelĂ©s en matiĂšre de cybersĂ©curitĂ©. Aux risques dĂ©jĂ connus de vols de donnĂ©es ou dâactes de malveillance sâajoutent des risques dâattaques systĂ©miques Ă trĂšs grande Ă©chelle. Nos propositions visent Ă amĂ©liorer la coordination de lâaction publique dans ce domaine.ï· Les dĂ©veloppements de lâIdO se jouent largement hors de nos frontiĂšres. Les technologies impliquĂ©es sont de maturitĂ© inĂ©gale, avec des incertitudes techniques qui restent Ă lever. Les dĂ©fis ne sont pas seulement techniques mais aussi gĂ©o- politiques. La France comme lâEurope disposent dâatouts pour jouer un rĂŽle dans cette compĂ©tition. Nos propositions soulignent lâimportance de la recherche et dâune prĂ©sence plus active dans les instances de gouvernance de lâInternet mondial.ï· LâIdO se fonde sur un cadre de rĂ©gulation dĂ©jĂ riche, avec de nombreuses dispositions au niveau europĂ©en et national, mais fragmentĂ© et gĂ©nĂ©rateur de complexitĂ©, pour les entreprises notamment. Pour la protection des donnĂ©es personnelles, le cadre juridique actuel fondĂ© sur le RGPD couvre la majoritĂ© des situations dâutilisation de lâIdO. Mais certaines applications ne permettent pas la mise en Ćuvre dâun consente- ment libre et Ă©clairĂ© et il reste des incertitudes sur le statut des donnĂ©es non personnelles produites dans le cadre dâapplications IdO, ainsi que sur la protection des consommateurs. Nos propositions visent Ă assurer une meilleure protection de la vie privĂ©e et des droits fondamentaux des utilisateurs mais aussi Ă lever des incertitudes sur le statut des donnĂ©es non personnelles tout en proposant de favoriser leur STRATĂGIE 17 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserSynthĂšse des recommandationsLe rapport propose plusieurs pistes dâaction qui, en raison de lâampleur du champ Ă©tudiĂ© etdes dĂ©lais de rĂ©alisation de lâĂ©tude, sont des premiĂšres pistes qui restent Ă instruire en recommandations visent Ă Ă©clairer le lĂ©gislateur, les citoyens et les entreprises, pour leurpermettre de sâapproprier nos travaux et dâen saisir les principaux enjeux. Elles ont aussivocation Ă anticiper les sujets sur lesquels une action publique pourrait ĂȘtre nĂ©cessaire. Nosrecommandations sâorganisent autour de cinq les moyens de dĂ©velopper une vision stratĂ©gique de lâInternetdes objets observer, mesurer, comprendre, protĂ©ger1 â Disposer dâun outil dâobservation dĂ©diĂ© portant sur les technologies, le niveau de dĂ©ploiement, les acteurs et les usages, pour favoriser lâĂ©mergence dâune vision stratĂ©gique de lâIdO tant pour la puissance publique que pour les acteurs du â IntĂ©grer systĂ©matiquement au sein du nouvel Observatoire des impacts environne- mentaux du numĂ©rique, prĂ©vu au titre de la loi REEN du 15 novembre 2021, un volet IdO en prenant en compte lâensemble des dispositifs impliquĂ©s dans son fonctionnement capteurs, rĂ©seaux, usage et stockage sur tout le cycle de vie des â Faciliter la connaissance des rĂ©glementations, normes, certifications, et animer une veille sur les Ă©volutions des cas dâusage et des lĂ©gislations Ă©trangĂšres pour lâinformation des â Mieux Ă©valuer les risques systĂ©miques de cyberattaques spĂ©cifiques Ă lâInternet des objets impacts, coĂ»ts, mesures de rĂ©silience et mieux articuler les compĂ©tences des organismes en charge de la prĂ©vention et de la lutte contre ces menaces, notamment dans le cadre de la stratĂ©gie cyber dĂ©finie au niveau la recherche et intensifier la prĂ©sence française dans les instancesde gouvernance de lâInternet5 â Encourager et promouvoir les travaux de recherche notamment ceux qui favorisent lâinteropĂ©rabilitĂ© et la portabilitĂ© des solutions IdO, tout en soutenant les initiatives des acteurs français et europĂ©ens organismes de recherche, entreprises quand elles existent systĂšme dâexploitation tel que RIOT, adoption dâidentifiants uniques et travaux de lâAFNIC, par exemple.6 â PrĂ©parer et soutenir la reprĂ©sentation française dans les institutions internationales et europĂ©ennes et dans les instances de normalisation et de gouvernance de lâInternet UIT,FRANCE STRATĂGIE 18 FĂVRIER 3GPP, W3C, IETF, IGF1 en privilĂ©giant comme les AmĂ©ricains et les Chinois des reprĂ©sentations mixtes diplomates, scientifiques, parties prenantes.7 â Permettre la mise en place dâexpĂ©rimentations Ă grande Ă©chelle visant Ă valider des propositions techniques et Ă Ă©valuer leur impact environnemental et â Encourager la coopĂ©ration internationale, en particulier sur le partage des donnĂ©es environnementales recueillies par les objets connectĂ©s, notamment celles relatives aux risques le dĂ©veloppement dâun IdO Ă©thique et respectueux des utilisateurs9 â Informer le citoyen sur la protection de ses donnĂ©es personnelles, de sa vie privĂ©e et de ses libertĂ©s et droits fondamentaux ainsi que sur la protection de sa sĂ©curitĂ© et de la confidentialitĂ© de ses donnĂ©es par une information disponible sur les produits, ou par des campagnes dâinformation publiques associant les diffĂ©rentes parties â Lâutilisation de lâIdO dans les interventions mĂ©dicales doit faire lâobjet dâune dĂ©claration explicite aux professionnels de santĂ© et aux patients. Explorer la possibilitĂ© dâĂ©tendre cette dĂ©marche Ă dâautres cas dâusage considĂ©rĂ©s comme â Consolider la mise en Ćuvre dâune information claire et, lorsque cela est nĂ©cessaire, dâun consentement libre, spĂ©cifique, Ă©clairĂ© et univoque » pour les services de lâIdO, dans le respect du â Informer les usagers de la prĂ©sence de capteurs et de la possibilitĂ© de traçage de leurs objets connectĂ©s personnels, notamment dans les espaces publics quâils frĂ©quentent rues, espaces commerciaux, lieux de loisirs, etc., Ă lâimage des dispositions relatives Ă la vidĂ©osurveillance. Introduire un droit Ă lâarrĂȘt ou Ă la dĂ©connexion dâun dispositif â Adapter le cadre rĂ©glementaire actuel pour permettre un bon niveau de protection des publics vulnĂ©rables avec une attention particuliĂšre pour les personnes mineures, ĂągĂ©es, en perte dâautonomie, etc..14 â Expertiser les enjeux spĂ©cifiques de lâIdO sur le lieu de travail santĂ© et sĂ©curitĂ©, emploi et conditions de travail, droits des donnĂ©es et surveillance du travail Ă diffĂ©rents niveaux rĂšglementation, dialogue social, pratiques de entreprises notamment dans le cadre des travaux menĂ©s par lâobservatoire LaborIA. Ces travaux doivent sâaccompagner dâune rĂ©flexion juridique Ă lâintersection du droit du travail, du droit civil et du â Confier au ComitĂ© national pilote dâĂ©thique du numĂ©rique lâorganisation dâune rĂ©flexion associant la CNIL, le DĂ©fenseur des droits et la Commission nationale1 Voir le glossaire en annexe 4. 19 FĂVRIER 2022FRANCE monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriser consultative des droits de lâhomme sur les enjeux Ă©thiques et la protection des libertĂ©s et droits fondamentaux relative Ă la conception et Ă la mise en Ćuvre des usages de lâ â Ătendre le champ de compĂ©tence de la Commission nationale du dĂ©bat public CNDP aux questions et aux enjeux du numĂ©rique, conformĂ©ment Ă la recommandation de cette commission du 21 fĂ©vrier 2021, sur les projets de rĂ©vision de lâarticle R 121-2, afin notamment de lui donner les outils lui permettant dâintervenir sur lâensemble des questions relatives Ă lâ le dĂ©veloppement dâun IdO sobre et responsable17 â Mieux organiser les filiĂšres de recyclage pour quâelles sâadaptent aux objets connectĂ©s, y compris les produits hors filiĂšre Ă©lectronique et Ă©lectrique qui deviendront connectĂ©s textiles, Ă©lectromĂ©nagers, petits Ă©quipements, depuis les filiĂšres de tri jusquâau recyclage, dans la perspective notamment de la rĂ©vision de la directive europĂ©enne sur les DEEE dĂ©chets des Ă©quipements Ă©lectroniques et Ă©lectriques.18 â Inclure les dispositifs IdO dans le rĂ©fĂ©rentiel gĂ©nĂ©ral dâĂ©coconception des services numĂ©riques, prĂ©vu au titre de la loi REEN du 15 novembre â IntĂ©grer dans la gestion du spectre radioĂ©lectrique des dispositifs dâincitation Ă des choix dâimplĂ©mentation frugaux Ă©nergĂ©tique, donnĂ©es, ressources, algorithmes.20 â Mettre Ă disposition des acheteurs publics et des prescripteurs, en particulier auprĂšs des collectivitĂ©s, des outils dâaide Ă la dĂ©cision bonnes pratiques, simulateurs indĂ©pendants pour mesurer lâefficacitĂ© et les bĂ©nĂ©fices environnementaux du dĂ©ploiement dâune solution IdO coĂ»ts/bĂ©nĂ©fices, proportionnalitĂ©, finalitĂ©, transparence, etc. afin de nourrir les stratĂ©gies territoriales pour un numĂ©rique responsable prĂ©vues au titre de la loi REEN du 15 novembre 2021. Cette disposition pourrait Ă©galement ĂȘtre appliquĂ©e dans le cadre de la mise en Ćuvre de lâarticle 36 de la loi n° 2021-1104 du 22 aoĂ»t 2021 portant sur la lutte contre le dĂ©rĂšglement climatique et le renforcement de la rĂ©silience face Ă ses â IntĂ©grer dans les certifications ou labels existants Ă lâattention du grand public des mentions spĂ©cifiques relatives aux objets connectĂ©s et aux services associĂ©s permettant de sâinformer sur lâimpact de leurs usages mais aussi sur le niveau de confiance de ces dispositifs fiabilitĂ©, privacy by design, transparence, proportionnalitĂ©, Ă©thique, etc. ou encore sur les risques â IntĂ©grer explicitement les objets connectĂ©s grand public dans la liste des produits concernĂ©s par lâindice de rĂ©parabilitĂ© prĂ©vu au titre de lâarticle 16 de la loi n° 2020-105 du 10 fĂ©vrier 2020 relative Ă la lutte contre le gaspillage et Ă lâĂ©conomie circulaire, dite loi STRATĂGIE 20 FĂVRIER un IdO de confiance pour les entreprises, les citoyens et les acteurspublics23 â CrĂ©er les conditions favorables au partage maĂźtrisĂ© et Ă la valorisation des donnĂ©es qui vont ĂȘtre massivement recueillies par les dispositifs IdO, en favorisant lâĂ©mergence dâacteurs en capacitĂ© dâoffrir aux entreprises et aux personnes publiques des garanties sur la sĂ©curitĂ© des Ă©changes, leur confidentialitĂ© et lâintĂ©gritĂ© des donnĂ©es â DĂ©finir un statut de donnĂ©es sensibles au-delĂ des donnĂ©es personnelles ou mĂ©dicales pour les donnĂ©es industrielles ou celles qui, recueillies dans le cadre de dĂ©ploiement massif de dispositifs dâobservation camĂ©ras, capteurs pourraient prĂ©senter des risques stratĂ©giques ou de sĂ©curitĂ© nationale certaines donnĂ©es dâurbanisme ou dâĂ©quipement des collectivitĂ©s ou dans le domaine de lâagriculture.25 â Veiller Ă prĂ©server des pratiques concurrentielles sur les diffĂ©rents maillons du marchĂ© de lâIdO, y compris pour les dispositifs palliant lâabsence dâinteropĂ©rabilitĂ© assistants conversationnels notamment.26 â ProcĂ©der aux analyses juridiques permettant notamment de dĂ©finir lâĂ©chelle des responsabilitĂ©s sur la chaĂźne des usages afin de clarifier les niveaux de responsabilitĂ© entre les diffĂ©rents intervenants dans la mise en Ćuvre dâune solution IdO les fabricants de capteurs, les opĂ©rateurs de rĂ©seaux et de plateformes, les entreprises qui commercialisent le service.27 â Analyser lâopportunitĂ© dâune loi cyber globale compte tenu de lâĂ©tendue du champ des usages de lâIdO et du caractĂšre interministĂ©riel des administrations concernĂ©es Ă lâoccasion de lâadoption du Cyber Security Act â Accompagner les acheteurs publics collectivitĂ©s, hĂŽpitaux, universitĂ©s, etc. dans la mise en Ćuvre et lâachat de solutions incluant des objets connectĂ©s, en mettant Ă leur disposition des ressources guide dâachat, bonnes pratiques rĂ©alisĂ©es en collaboration avec lâANSSI, la CNIL, lâAdeme et lâ â Cartographier les compĂ©tences respectives des rĂ©gulateurs publics susceptibles de couvrir le champ de lâIdO tĂ©lĂ©com, donnĂ©es, concurrence, droit des consommateurs, etc. afin dâidentifier les lacunes existantes par exemple, compĂ©tences Arcep sur dâautres acteurs que tĂ©lĂ©com pour le recueil des donnĂ©es relatives Ă lâObservatoire des impacts environnementaux du numĂ©rique mais aussi de mesurer les moyens Ă mettre Ă leur disposition pour lâexercice de leur â ProcĂ©der pour lâIdO Ă une analyse juridique fondĂ©e sur une approche dâanalyse des risques, complĂ©mentaire de la dĂ©marche engagĂ©e Ă lâoccasion de la proposition europĂ©enne dâArtificial Intelligence Act qui dĂ©finit les typologies de risques inacceptable, Ă©levĂ©, limitĂ© et minimal. Cette approche permettrait dâĂ©laborer des protocoles de conformitĂ© pour les entreprises et les STRATĂGIE 21 FĂVRIER LâInternet des choses », lâInternet de toutes choses1 » ou encore le systĂšme nerveuxplanĂ©taire2 »⊠Les expressions ne manquent pas pour qualifier le phĂ©nomĂšne. La pluscourante, lâInternet des objets IdO sâest imposĂ©e dans le vocabulaire français en anglaisInternet of Things ou IoT. Elle dĂ©signe la mise en rĂ©seau, au moyen dâInternet, dâobjetsphysiques comme une ampoule Ă©lectrique, un bracelet, une brosse Ă dent, un pacemaker,une poupĂ©e, un thermostat, un pluviomĂštre, un dĂ©tecteur de C02, une camĂ©ra, un vĂ©lo,une voiture, un vĂȘtement, etc. Sâagit-il dâune simple Ă©volution technologique ou dâunetransformation plus profonde de notre environnement ? Pour lâEuropean Research Clusteron the Internet of Things3, lâIdO prĂ©sente des caractĂ©ristiques nouvelles dĂ©signĂ©es souslâacronyme des 5A Anything, Anyone, Anytime, Any place, Any service, Any lâInternet des objets, nous sommes entrĂ©s dans une nouvelle Ă©tape historique delâĂ©volution des entitĂ©s connectĂ©es dĂ©crite par Tim Berners-Lee en 20065. AprĂšs Internet,le rĂ©seau des machines informatiques en 1974 ; aprĂšs le Web, lâInternet des documentsen 1990 et aprĂšs le rĂ©seau des personnes via les rĂ©seaux sociaux dĂšs 2004 ; voici venule temps de lâInternet des objets, lâInternet des entitĂ©s cyber-physiques, instancecontemporaine de la cybernĂ©tique de Norbert Wiener6. Ce dĂ©veloppement majeur pose defaçon renouvelĂ©e la question du contrĂŽle, dans ses multiples dimensions. MaĂźtrise facilitĂ©ede notre environnement, meilleures prĂ©visions, anticipations, mesures qui participeront aupilotage et Ă la maintenance de nombreuses applications nĂ©cessaires au bon fonction-nement dâune sociĂ©tĂ© toujours plus complexe. Mais aussi contrĂŽles que ces technologies1 Inria 2021a, Internet des objets. DĂ©fis sociĂ©taux et domaine de recherche scientifique pour lâInternet desObjets IoT, Livre blanc, n° 5, Institut national de recherche en sciences et technologies du numĂ©rique, Forbes 2012, How the Internet of Things will change almost everything », par E. Savitz, 17 Voir la prĂ©sentation sur le site de lâ Nâimporte quoi, nâimporte qui, nâimporte quand, nâimporte oĂč, sur nâimporte quel terminal et nâimporte quelrĂ©seau. »5 Voir en particulier Berners-Lee T. 2006, Linked Data », Wiener N. 1962, CybernĂ©tique et sociĂ©tĂ©. Lâusage humain des ĂȘtres humains, Paris, Ăditions des Deux STRATĂGIE 23 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriservolontiers invasives pourraient exercer sur nos vies, impliquant une vigilance accrue delâutilisateur sur les conditions dâexercice de ses droits, ainsi que la maĂźtrise etlâencadrement du phĂ©nomĂšne par les pouvoirs publics. Les impacts de cetteinterconnexion numĂ©rique globale vont ĂȘtre considĂ©rables, comme le rĂ©sume le Livre blancpubliĂ© en dĂ©cembre 2021 par lâInria. De la mĂȘme maniĂšre quâInternet a profondĂ©ment bouleversĂ© notre sociĂ©tĂ©, lâInternet des objets ⊠impactera tous les secteurs de lâactivitĂ© humaine notre habitat, nos vĂ©hicules, notre environnement de travail, nos usines, nos villes, notre agriculture, nos systĂšmes de santé⊠De mĂȘme, tous les niveaux de la sociĂ©tĂ© individus, entreprises, Ătats sont dâores et dĂ©jĂ concernĂ©s, de lâurbain au rural, ainsi que la nature1. »Câest dans ce contexte que ce rapport est rĂ©alisĂ©, Ă la demande de la ministre de laTransition Ă©cologique et du secrĂ©taire dâĂtat chargĂ© de la transition numĂ©rique et descommunications Ă©lectroniques, afin dâanalyser les principaux impacts sociaux etenvironnementaux de lâInternet des des objets est porteur de promesses il peut amĂ©liorer le contrĂŽle et la maĂźtrisede notre environnement et contribuer Ă une meilleure qualitĂ© de vie grĂące Ă de nouveauxservices dans le domaine des transports, de la logistique, de la distribution, dans la gestiondes villes et des espaces urbains. Les applications en matiĂšre de santĂ© et de sĂ©curitĂ© sontĂ©galement prometteuses. Dans les domaines industriel et agricole, des perspectivesdâaccroissement de la qualitĂ© et de la productivitĂ© sont mises en avant par les les technologies de lâIdO pourront accompagner la transition Ă©nergĂ©tique et la luttecontre le rĂ©chauffement climatique en amĂ©liorant la gestion et lâaccĂšs aux ressources lesplus essentielles Ă©nergie, eau, air. Nous avons voulu dans ce rapport, par une approchefondĂ©e sur les usages, illustrer concrĂštement les potentialitĂ©s de ces technologies, jaugerleur maturitĂ© et lorsque câest possible, Ă©tayer quantitativement ces des objets gĂ©nĂ©ralise les passerelles entre le monde numĂ©rique et le mondephysique. Si le degrĂ© de maturitĂ© des cas dâusage que nous avons observĂ©s est encoreinĂ©gal, lâIdO est dĂ©jĂ prĂ©sent dans de nombreux secteurs dâactivitĂ©. Son adoptiongĂ©nĂ©ralisĂ©e dans les sphĂšres privĂ©es et publiques de la vie quotidienne pose sous un journouveau les problĂ©matiques sociales et Ă©thiques que le numĂ©rique a fait Ă©merger dans ledĂ©bat public lâInternet des objets met au carrĂ© toutes les difficultĂ©s identifiĂ©esinitialement avec le numĂ©rique privacy, domination industrielle, libertĂ©s individuelles,surveillance, dĂ©mocratie, »1 Inria 2021a, Internet des objetsâŠ, op. cit., p. Henri Verdier, audition du 18 novembre STRATĂGIE 24 FĂVRIER des objets est aussi porteur de nouvelles questions, aux dimensions socialesinĂ©dites. Alors que nous disposions jusquâici dâun accĂšs explicite Ă notre environnementnumĂ©rique, via des interactions et des interfaces facilement identifiables Ă©cran, clavier,avec la capacitĂ© de choisir les moments de nos connexions, lâIdO bouscule notre rapportaux interactions traditionnelles entre humains et machines. Les objets connectĂ©s disposentrarement dâun Ă©cran ou dâun clavier, mais proposent dâautres modes dâinteraction enutilisant le son comme la voix, la vidĂ©o, la reconnaissance de prĂ©sence ou de mouvements,ou encore des donnĂ©es autre caractĂ©ristique propre Ă lâInternet des objets est la transformation de notrerapport Ă lâespace et au temps. Les dispositifs seront Ă la fois omniprĂ©sents1 et souventinvisibles dans notre sphĂšre privĂ©e comme dans les espaces publics ou sur nos lieux detravail. Il en dĂ©coule la difficultĂ©, voire lâimpossibilitĂ©, pour une personne de choisir dâĂȘtreou non dans le champ de lâIdO, dâĂȘtre ou non connectĂ©e. Surgissent ainsi des propriĂ©tĂ©snouvelles et spĂ©cifiques qui viennent se heurter notamment Ă la notion de tenu de lâampleur du dĂ©veloppement attendu3, les impacts environnementaux dela mise en place de lâIdO doivent ĂȘtre Ă©valuĂ©s. Chaque composante de ce nouvel Internetâ les objets, les rĂ©seaux, les centres de mĂ©morisation et de traitement des informations âconsomme des ressources matĂ©rielles et Ă©nergĂ©tiques, produit pour certaines des ondesĂ©lectromagnĂ©tiques et gĂ©nĂšre des dĂ©chets. Ces mĂȘmes dispositifs peuvent ĂȘtre utilisĂ©spour mieux contrĂŽler ces impacts sur lâenvironnement. Ce rapport analyse les diffĂ©rentesvariables dâune balance bĂ©nĂ©fices/risques dont les Ă©lĂ©ments de formalisation objectifs nesont pas simples Ă dĂ©terminer et Ă Ă©valuer. Parmi les points dâattention, lâutilisationappropriĂ©e des rĂ©seaux cellulaires 4G et 5G est abordĂ©e, ainsi que lâanalyse des questionsde maintenance, de marchĂ© de seconde main et de il existe encore de nombreuses inconnues sur ce que lâon pourrait appeler lâeffetcocktail » de lâInternet des objets, qui offre des possibilitĂ©s dâinterconnexion entre rĂ©seauxencore inexplorĂ©es et dont on ne mesure ni lâampleur ni les consĂ©quences. Il estparticuliĂšrement difficile dâanticiper les effets quâauront la multiplication de ces dispositifscommunicants, leur interconnexion et leurs potentialitĂ©s dâĂ©changes, de mĂ©morisation etde traitement dâinformations. Les consĂ©quences tant techniques que sociales,Ă©conomiques et environnementales peuvent ĂȘtre trĂšs fortement structurantes. Aujourdâhuidifficilement prĂ©visibles, elles nâen nĂ©cessitent pas moins dĂšs Ă prĂ©sent une rĂ©flexion sur1 Le terme anglais pervasive » est souvent utilisĂ© dans la littĂ©rature pour dĂ©finir cette notion dâ Cunche M., Le MĂ©tayer D. et Morel V. 2019, A generic information and consent framework for the IoT »,Trustcom 2019, 18th IEEE International Conference on Trust, Security and Privacy in Computing andCommunications, Rotorua, Nouvelle-ZĂ©lande, Les chiffres diffĂšrent mais on pourrait arriver Ă 180 milliards dâobjets connectĂ©s au niveau mondial en 2028,selon le cabinet dâanalyse spĂ©cialisĂ© IoT Analytics voir notre chapitre 3 sur ce chiffrage.FRANCE STRATĂGIE 25 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserleurs enjeux potentiels et sur leur respect des valeurs fondamentales que collectivementnous souhaitons mettre en Ćuvre et dĂ©fendre. Il sâagit de se donner les moyens decontrĂŽler lâusage de cette technologie, tant Ă titre individuel que complexitĂ© dâun autre ordre vient sâajouter Ă ce tableau dĂ©jĂ trĂšs riche. Il est en effetdifficile de dĂ©finir lâensemble des acteurs impliquĂ©s dans cette technologie et de percevoir,Ă ce stade, qui seront les bĂ©nĂ©ficiaires de la valeur produite. Les auteurs du premier Codedu droit du numĂ©rique soulignent la complexitĂ© de lâĂ©conomie de lâInternet des objets. Dans la chaĂźne Ă©conomique, allant de la production Ă lâutilisation dâun objet connectĂ©, il y a dâabord en amont le fabricant qui produit lâobjet ; souvent avec le concours dâun partenaire technologique qui lui sâoccupe de la âconnectivité⠻ de lâobjet capacitĂ© Ă se connecter, notamment en concevant et/ou choisissant les capteurs ; le tout â bien souvent â sous le contrĂŽle dâun maĂźtre dâĆuvre sous la marque duquel le produit sera commercĂ© ⊠Interviendra ensuite un prestataire de service qui opĂ©rera Ă partir des donnĂ©es collectĂ©es et transmises par lâobjet lors de son usage ⊠Enfin lâobjet sera commercialisĂ© auprĂšs des clients finaux consommateurs ou professionnel par lâintermĂ©diaire dâun distributeur le vendeur1. »Comme cela a pu ĂȘtre le cas par le passĂ© pour bon nombre dâinnovations profondes, il estvraisemblable que le dĂ©ploiement de lâInternet des objets sâeffectuera de façondĂ©centralisĂ©e, par le marchĂ©, et quâil devra sâopĂ©rer dans un cadre de rĂ©gulation multiples usages possibles, mais aussi lâimpact environnemental que les dispositifsIdO peuvent avoir dans un contexte dâurgence climatique qui nâest plus celui desprĂ©cĂ©dentes vagues dâinnovations, interrogent la pertinence du cadre actuel de rĂ©gulationet lâopportunitĂ© de son Ă©volution â questions qui seront aussi abordĂ©es dans ce existe donc de nombreuses incertitudes sur ce que sera lâInternet des objets Ă lâhorizon2030 quelles sont les perspectives de dĂ©veloppement et de maturitĂ© technologique ?Comment anticiper les usages et leur adoption ? Quelles seront les technologies et lesstandards les plus utilisĂ©s ? Quels seront les acteurs majeurs de ces marchĂ©s ? Quelsseront les bĂ©nĂ©fices rĂ©els pour les citoyens et les entreprises ? Ces technologies auront-elles les effets escomptĂ©s en matiĂšre environnementale, au profit de la lutte contre lerĂ©chauffement climatique et en limitant leurs externalitĂ©s nĂ©gatives ?Les objectifs de ce rapport sont dâabord de clarifier Ă lâattention dâun public de nonspĂ©cialistes ce que recouvre lâInternet des objets, en prĂ©sentant dans une formepĂ©dagogique les principaux concepts de lâIdO, tout en exposant une vision globaledes enjeux sociaux et environnementaux qui en Mattatia F., Berthault D. et Degos L. 2021, Code du numĂ©rique. Ădition 2022, Paris, Lexis-Nexis,coll. Code bleu », 1re STRATĂGIE 26 FĂVRIER rapport nâa pas vocation Ă traiter des enjeux Ă©conomiques, des perspectives decompĂ©titivitĂ© et de productivitĂ© qui sont les moteurs du dĂ©veloppement de lâIdO. Au coursdes auditions et dans les travaux rĂ©alisĂ©s en appui du rapport, ces points ont pourtant Ă©tĂ©rĂ©guliĂšrement abordĂ©s. Les atouts de la France et de lâEurope sont nombreux, mĂȘme sâilexiste des risques importants inhĂ©rents Ă lâĂ©tat global de lâĂ©conomie numĂ©rique globalisĂ©edomination industrielle, privacy, souverainetĂ©, Si nous avons pu approcherponctuellement ces thĂ©matiques, il ne sâagit pas du sujet principal de la mission qui nousa Ă©tĂ© confiĂ©e. Notre dĂ©marche sâest appuyĂ©e sur lâobservation de cas dâusage qui nousont permis de conduire une premiĂšre analyse, laquelle sâest enrichie de lâapport de plus detrente auditions2 conduites entre les mois de septembre et dĂ©cembre avons dâabord cherchĂ© Ă COMPRENDRE lâInternet des objets en nous soumettantĂ lâexercice dâune dĂ©finition raisonnĂ©e, en dĂ©crivant les principales technologies mobilisĂ©eset en dressant un panorama des principaux indicateurs Ă©conomiques du deuxiĂšme partie du rapport propose dâANALYSER les enjeux sociaux, environne-mentaux et rĂ©glementaires au travers de cas dâusage nous prĂ©sentons dans une troisiĂšme et derniĂšre partie des pistes pour AGIR. LedĂ©ploiement de lâInternet des objets est dâores et dĂ©jĂ une rĂ©alitĂ© et nous proposons icides mesures qui permettront dâaccompagner son dĂ©veloppement dans le respect desexigences sociales et Voir aussi Ă ce sujet Toledano J. 2020, GAFA. Reprenons le pouvoir !, Paris, Odile Voir la liste des personnes auditionnĂ©es en annexe STRATĂGIE 27 FĂVRIER PARTIE COMPRENDRE LES CONCEPTS,LES TECHNOLOGIES ET LâĂCONOMIEFRANCE STRATĂGIE 29 FĂVRIER 1 UNE DĂFINITION MOUVANTE1. Un peu dâhistoireAu dĂ©part simple solution technologique, lâInternet des objets IdO ou en anglais Internetof Things » IoT est devenu un des Ă©lĂ©ments clĂ©s de la transformation numĂ©rique et delâInternet que nous connaissons. Certains acteurs y voient la derniĂšre Ă©volution majeuredes technologies de lâInternet. Dans les annĂ©es 1970, le rĂ©seau des rĂ©seaux a permis deconnecter les machines entre elles, puis dans les annĂ©es 1990 et 2000, il a rendu possiblelâĂ©change dâinformations, via les services de messagerie, le World Wide Web et lesrĂ©seaux sociaux. Câest dĂ©sormais le dĂ©veloppement de lâIdO qui transforme en profondeurle monde de lâ lâorigine de lâInternet, nous avons appris Ă communiquer via des objets dĂ©diĂ©s,ordinateur, tablette, smartphone, terminal bancaire, etc. Mais lâIdO constitue une nouvelleĂ©tape, puisquâil rend communicants des objets du quotidien dont la fonction premiĂšre nâestpas de communiquer vĂȘtements, montres, appareils Ă©lectro-mĂ©nagers, vĂ©hicules, objets deviennent intelligents » et acquiĂšrent la capacitĂ© de collecter des donnĂ©es,de les traiter, de les Ă©changer et de les acheminer vers dâautres machines, pour in finesâadapter voire agir sur ces machines ou sur leur Ă©volution constitue une rĂ©volution anthropologique qui ouvre des possibilitĂ©s inĂ©ditesde dialogue entre des entitĂ©s du monde physique. SynthĂšse du rapprochement entre lemonde physique et le monde numĂ©rique, lâInternet des objets offre aussi la possibilitĂ© auxobjets, aux personnes et, au-delĂ , Ă toute entitĂ© physique identifiable sur un rĂ©seau detĂ©lĂ©communication, de communiquer sans aucune interaction dâhumain-Ă -humain oudâ promesses de lâInternet des objets sont donc immenses, tant Ă lâĂ©chelle de notre viequotidienne et domestique que dans le monde des entreprises, de lâindustrie et pluslargement dans lâensemble de la sphĂšre STRATĂGIE 31 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriser Tableau 1 â Dates clĂ©s de lâInternetAnnĂ©es 1960 1989-2000 DĂ©but des annĂ©es 2000 AujourdâhuiInternet est nĂ© Une premiĂšre Internet devient universel LâInternet des objets rĂ©volution la nouvelle Ă©tape LâInternet Les technologies Web LâInternet est dĂ©sormais LâIoT est la prochaine Ă©tape connecte les permettent de lier une plateforme de vers la numĂ©risationordinateurs entre des documents. eux et transmet Le WWW est nĂ© communication universelle. oĂč tous les objets peuvent ĂȘtre des messages Web Il transporte tout le contenu interconnectĂ©s entre eux ou simples avec une capacitĂ© vocal, vidĂ©o ou avec des personnes via des rĂ©seaux dâĂ©change de informationnel, les mĂ©dias de communication, dans et entre lesdonnĂ©es limitĂ©e. espaces privĂ©s, publics et industriels, sociaux permettant et rendre compte de leur Ă©tat et/ou de le contenu gĂ©nĂ©rĂ© par lâutilisateur Web lâĂ©tat de leur environnement. LâIoT est un Ă©lĂ©ment clĂ© du dĂ©veloppement de lâInternet, car il se caractĂ©rise par la collecte massifiĂ©e des donnĂ©es connectĂ©es et France StratĂ©gie - BCG et EY-Parthenon2. Une dĂ©finition strictement technique ne suffit pas Ă cerner le conceptPourtant lâInternet des objets nâest pas si facile Ă dĂ©finir. De fait il existe autant dedĂ©finitions que de locuteurs et de points de vue lĂ©gislateurs, usagers, fabricants, opĂ©rateursde rĂ©seaux, utilisateurs, intĂ©grateurs de services, etc. Dans une Ă©tude de 20181, lâOCDE aanalysĂ© les diffĂ©rentes dĂ©finitions de lâIdO au niveau international en vue dâĂ©tablir une basecommune pour les travaux du ComitĂ© de la politique de lâĂ©conomie numĂ©rique CPEN. Il enressort une grande variĂ©tĂ© dâapproches par type dâobjets, par domaine dâapplication, parfonction. Cette mĂȘme Ă©tude a proposĂ© une taxonomie pour la mesure de lâIdO2. Une autreĂ©tude Ă paraĂźtre de lâOCDE3 Ă©tablit une comparaison des dĂ©finitions retenues de lâIdO par les1 OCDE 2018, IoT Measurement and Applications, OECD Digital Economy Papers, n° 271, Paris,Publications de lâ Ibid., voir plus loin le Graphique OCDE 2022, Ă paraĂźtre, Measuring the Internet of Things, Working Party on Measurement and Analysis ofthe Digital Economy, Draft report dâoctobre STRATĂGIE 32 FĂVRIER 1 Une dĂ©finition mouvantediffĂ©rents organismes statistiques de pays membres dans le cadre des enquĂȘtes publiquessur lâutilisation des technologies de lâinformation et de la communication TIC.Quelles sont les divergences de point de vue qui rendent si difficile cette dĂ©finitionpartagĂ©e1 ? Le premier point dâachoppement porte sur le pĂ©rimĂštre concernĂ©. De quelsobjets connectĂ©s parle-t-on lorsque quâon parle dâInternet des objets ?En fait, les expressions objets connectĂ©s » et Internet des objets » sont souventutilisĂ©es Ă tort lâune pour lâautre, car elles ne recouvrent pas les mĂȘmes notions. Un objetconnectĂ© ne donne aucune prĂ©cision quant Ă la nature et aux effets de la connexion, il estsimplement connectĂ© Ă un rĂ©seau informatique dont on ignore a priori la structure et lafinalitĂ©. Le terme Internet des objets » indique que lâon considĂšre une structure globaleen capacitĂ© de relier un ensemble dâobjets numĂ©riques, de traiter les donnĂ©es qui en sontextraites et mĂȘme dâagir en fonction de celles-ci, pour en faire un systĂšme principales sources de divergences dans les dĂ©finitions portent sur la prise en compte ounon des objets numĂ©riques complexes traditionnels les ordinateurs, les tĂ©lĂ©phones, lestĂ©lĂ©viseurs, les voitures connectĂ©es, etc. Certaines dĂ©finitions les intĂšgrent quand dâautreschoisissent de ne prendre en compte que les nouvelles catĂ©gories dâobjets connectĂ©s les capteurs, les compteurs intelligents, les objets connectĂ©s du quotidien lunettes,montres, Ă©lectro-mĂ©nager, tĂ©lĂ©vision, etc., les puces RFID. Ce rapport aborde en prioritĂ©cette seconde catĂ©gorie, en considĂ©rant que nous sommes Ă un moment de bascule oĂč cesobjets dont lâusage premier nâĂ©tait pas nĂ©cessairement de communiquer vont constituer unepart croissante des objets connectĂ©s. Ils sont dĂ©sormais plus nombreux Ă ĂȘtre dotĂ©s decapacitĂ©s de calcul, de mĂ©morisation et de communication qui peuvent dĂ©pendre dâĂ©lĂ©mentsexternes comme des serveurs, des stations de travail ou des smartphones. DâautresdĂ©finitions ne considĂšrent pas comme objet connectĂ© un capteur sans capacitĂ© de traitementde lâinformation et de calcul, qui se bornerait Ă retransmettre ce quâil mesure. Ainsi, seloncertaines dĂ©finitions, le tag RFID ne serait pas un objet premiĂšre difficultĂ© rend pĂ©rilleuses toutes les tentatives de mesurer le nombre desobjets aujourdâhui connectĂ©s. Certaines projections estiment Ă plusieurs centaines demillions le nombre dâobjets connectĂ©s, dâautres Ă plusieurs milliards. 15 milliards dâobjetsseraient connectĂ©s dans le monde pour lâIDATE, contre quelque 180 milliards dâobjetsconnectĂ©s au niveau mondial en 2028 pour IoT dĂ©finitions retiennent la notion dâune interaction entre lâobjet et sonenvironnement ou boucle de rĂ©troaction ». Cette interaction peut concerner dâautresmachines Machine-to-machine, M2M ou des usagers Human-to-machine, H2M. Elle1 OCDE 2018, IoT Measurement and Applications, op. cit., et Inria 2021a, Internet des objetsâŠ, op. Site web STRATĂGIE 33 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserpermet de gĂ©nĂ©rer des informations qui, une fois traitĂ©es, peuvent conduire Ă une prise dedĂ©cision ou dĂ©clencher une procĂ©dure. Les boucles de rĂ©troactions peuvent sâimbriquerles unes dans les autres et former ainsi des systĂšmes particuliĂšrement certaines dĂ©finitions apportent des prĂ©cisions sur les infrastructures qui charpententlâIdO, comme la nature des rĂ©seaux ou des infrastructures de stockage des donnĂ©es. EncadrĂ© 1 â Quelques dĂ©finitionsUnion internationale des tĂ©lĂ©communications UIT, 2012 LâInternet des objets est une infrastructure mondiale pour la sociĂ©tĂ© delâinformation, qui permet de disposer de services Ă©voluĂ©s en interconnectant desobjets physiques ou virtuels grĂące aux technologies de lâinformation et de lacommunication interopĂ©rables existantes ou en Ă©volution. »Commission europĂ©enne, 2014 The Internet of Things enables objects sharing information with otherobjects/members in the network, recognizing events and changes so to reactautonomously in an appropriate manner. The IoT therefore builds oncommunication between things machines, buildings, cars, animals, etc. that leadsto action and value creation1. »OCDE, 2015 et 2018 LâInternet des objets comprend tous les appareils et objets dont lâĂ©tat peut ĂȘtremodifiĂ© via lâInternet, avec ou sans la participation active des individus. Alors queles objets connectĂ©s peuvent nĂ©cessiter lâintervention de dispositifs considĂ©rĂ©scomme faisant partie de âlâInternet traditionnelâ, cette dĂ©finition exclut les tablettesportables et les smartphones dĂ©jĂ pris en compte dans les mesures actuelles duhaut dĂ©bit de lâOCDE. » La dĂ©finition a fait lâobjet dâune rĂ©vision en 2018, afin dâenexclure les ordinateurs, les smartphones et les tablettes qui sont dĂ©jĂ pris encompte dans dâautres outils de mesures de lâ 2017 A network of dedicated physical objects things that contain embeddedtechnology to sense or interact with their internal state or the external LâInternet des objets permet le partage dâinformation entre des objets appartenants Ă un mĂȘme rĂ©seau envue de reconnaĂźtre les Ă©vĂ©nements ou les changements et de rĂ©agir de maniĂšre autonome et adaptĂ©e. LâIdOsâappuie donc sur la communication entre les choses machines, bĂątiments, voitures, animaux, etc. quiconduit Ă interagir avec leur environnement et Ă la crĂ©ation de valeur. » traduction des auteurs.2 Pour les dĂ©tails de la justification de la taxonomie retenue, voir OCDE 2018, op. STRATĂGIE 34 FĂVRIER 1 Une dĂ©finition mouvanteThis excludes general purpose devices such as smartphones, tablets and PCs âŠthe layers define what capabilities an IoT component, function or process mustpossess, while the tiers define where a component, function or process operatesin the IoT architecture. The interfaces define how data and control flow into, out ofand through the system1. »European Union Agency for Network and Information Security ENISA, 2017 A cyber-physical ecosystem of interconnected sensors and actuators, whichenable intelligent decision making2. »Inria, 2021 Dans ce document, nous considĂ©rons lâIoT comme la forme tangible dâunecomposante importante de lâInternet de nouvelle gĂ©nĂ©ration. De ce point de vue,lâIoT reprĂ©sente un ensemble de technologies de portĂ©e gĂ©nĂ©rale, qui jettent desponts entre le monde numĂ©rique et le monde physique ; comblent lâĂ©cart entre lestechnologies Internet et des systĂšmes embarquĂ©s de plus en plus variĂ©s ⊠lâIoTcomme un Ă©quivalent de lâInternet du Tout Internet of Everything, terminologieCisco/W3C, de lâInternet physique Physical Web, Google, de lâinformatiquephysique Physical Computing, Arduino, de la communication entre machinesMachine-to-Machine, M2M, des systĂšmes cyberphysiques Cyber-PhysicalSystems, thĂ©orie des asservissements ou du World-Sized Web. »Arcep, 2016 LâInternet des objets correspond Ă un ensemble dâobjets connectĂ©s, et detechnologies de rĂ©seaux qui se conjuguent en associant des objets physiquesqui possĂšdent des technologies embarquĂ©es de capteurs, dâintelligence et deconnectivitĂ©, leur permettant de communiquer avec dâautres objets ; des rĂ©seauxde communications Ă©lectroniques qui permettent de transporter les donnĂ©es issuesdes objets ; des applications de traitement des donnĂ©es qui apportent les outilspour le stockage, la corrĂ©lation et lâanalyse de ces donnĂ©es. Câest dâailleurssouvent dans ce cloud que se trouvent les processus dĂ©cisionnels Ă mĂȘme derĂ©troagir sur les objets physiques. »1 Un rĂ©seau dâobjets physiques dĂ©diĂ©s qui contiennent une technologie intĂ©grĂ©e pour dĂ©tecter ou interagir avecleur environnement externe et modifier leur Ă©tat interne en consĂ©quence. Cela exclut les appareils Ă usage gĂ©nĂ©raltels que les smartphones, les tablettes et les PC ⊠les couches dĂ©finissent les capacitĂ©s quâun composant, unefonction ou un processus IdO doit possĂ©der, tandis que les niveaux dĂ©finissent un composant, une fonction ou unprocessus de lâarchitecture globale du dispositif de lâIdO. Les interfaces dĂ©finissent la façon dont les donnĂ©es et lecontrĂŽle circulent dans, hors et Ă travers le systĂšme. » traduction des auteurs.2 Un Ă©cosystĂšme cyberphysique de capteurs et dâactionneurs interconnectĂ©s, qui permet une prise dedĂ©cision intelligente. » traduction des auteurs.FRANCE STRATĂGIE 35 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserTableau 2 â CritĂšres retenus pour dĂ©finir lâInternet des objets, selon les sources Typologie des objets Notion Espace Notion dâinteraction de rĂ©seau de stockage avec lâenvironnement NonUiT Inclut les objets virtuels Oui Non Non NonOCDE, 2018 Ne prend pas en Oui Non Oui compte les PC, tablettes, smartphones Oui OuiEnisa Non prĂ©cisĂ© Non OuiGartner Ne prend pas en Non Oui compte les PC, tablettes, smartphonesInria Ne prend pas en Oui Oui compte les PC, Oui Oui tablettes, smartphonesARCEP Non prĂ©cisĂ©Source France StratĂ©gie3. DĂ©finition et concepts retenus dans ce rapportOn le voit, lâambition dâune dĂ©finition partagĂ©e est encore loin dâĂȘtre atteinte. Dans le cadrede ce rapport, le comitĂ© dâexperts sâest accordĂ© sur la dĂ©finition proposĂ©e par lâArcep1, eny apportant quelques prĂ©cisions et nuances LâInternet des objets est un ensemble dâobjets connectĂ©s et de technologies derĂ©seaux qui se conjuguent en associant ï· des objets physiques qui possĂšdent des capteurs connectĂ©s, Ă©ventuellement dotĂ©s de capacitĂ©s de calcul et qui sont en mesure dâinteragir avec leur environnement ;ï· des rĂ©seaux de communication numĂ©riques filaires ou non filaires qui permettent de communiquer les donnĂ©es issues de ces objets ;ï· des espaces de stockages distants pour les donnĂ©es recueillies ;ï· des applications de traitement des donnĂ©es qui engagent des processus dĂ©cisionnels Ă mĂȘme de rĂ©troagir sur des objets physiques inanimĂ©s ou objet ou un ensemble dâobjets de lâIdO est appelĂ© un dispositif IdO. »1 Arcep 2016, PrĂ©parer la rĂ©volution de lâInternet des objets. Document n° 1 une cartographie des enjeux,Livre blanc, AutoritĂ© de rĂ©gulation des communications Ă©lectroniques, STRATĂGIE 36 FĂVRIER 1 Une dĂ©finition mouvantePour faire suite Ă notre propos sur les spĂ©cificitĂ©s de ces nouveaux objets connectĂ©s â quine sont pas conçus initialement pour communiquer â, nous excluons de cette dĂ©finition lesstations de travail, tablettes, tĂ©lĂ©phones portables et smartphones, bien quâil sâagissedâobjets communicants, inclus dans dâautres dĂ©finition tient compte â de la diversitĂ© des objets connectĂ©s ou connectables les compteurs intelligents Ă©lectricitĂ©, eau ou gaz, les camĂ©ras de surveillance, les vĂ©hicules avec systĂšme de communication embarquĂ©, les capteurs dissĂ©minĂ©s permettant dâoptimiser une chaĂźne de production dans une usine, lâĂ©clairage urbain ou la collecte des dĂ©chets Ă lâĂ©chelle dâune ville, la surveillance et le contrĂŽle Ă distance des appareils mĂ©nagers, les systĂšmes domotiques assurant la gestion de lâĂ©clairage, les appareils Ă©lectro- mĂ©nagers, les jouets connectĂ©s, les assistants vocaux, les tĂ©lĂ©visions connectĂ©es, les textiles connectĂ©s, les objets personnels connectĂ©s montres, etc., mais aussi les cartes avec ou sans contact ou les tags RFID ;â des multiples technologies rĂ©seaux possibles. Cette dĂ©finition est agnostique aux technologies rĂ©seaux, sur lesquelles sont dĂ©ployĂ©s les dispositifs IdO, quâil sâagisse dâun rĂ©seau privĂ© Ă lâintĂ©rieur dâun bĂątiment ou dâun rĂ©seau satellitaire suivi de containers dans le transport maritime ;â des diffĂ©rents modes de stockage des donnĂ©es qui peuvent ĂȘtre utilisĂ©s localement dans un rĂ©seau privĂ©, en pĂ©riphĂ©rie edge computing ou de maniĂšre centralisĂ©e cloud ;â des interactions avec lâenvironnement qui peuvent prendre la forme de remontĂ©es pĂ©riodiques dâinformations capteurs environnementaux de suivi de tempĂ©ratures, de qualitĂ© de lâair ou de suivi des sols pour lâagriculture, par exemple, alimenter un systĂšme dâalerte suivi des paramĂštres vitaux dâune personne hospitalisĂ©e via un tensiomĂštre ou un appareil dâoxygĂ©nation connectĂ© ou encore nourrir un algorithme pour des prises de dĂ©cision dans des cas dâusages critiques vĂ©hicule autonome », appelĂ© maintenant en particulier dans la lĂ©gislation vĂ©hicule Ă conduite automatisĂ©e », opĂ©rations chirurgicales Ă distance.FRANCE STRATĂGIE 37 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserBRĂVES DU MONDELe Chili possĂšde actuellement entre 50 et 60 millions dâobjets connectĂ©s Ă Internet pour19 millions dâhabitants. Selon une Ă©tude du groupe dâaudit et de conseil britannique Deloitte, leChili serait le pays dâAmĂ©rique latine le mieux adaptĂ© pour le dĂ©veloppement du marchĂ© des IdO1,sur la base dâune comparaison de 33 variables des pays appartenant Ă lâOCDE et Ă lâAmĂ©rique latineliĂ©es Ă lâinfrastructure, la rĂ©gulation, la capacitĂ© dâinnovation, la stabilitĂ© politique et Ă©conomique,lâadoption de technologies par les entreprises et le niveau de formation des ressources une Ă©tude financĂ©e par la BID Banque interamĂ©ricaine de dĂ©veloppement, les trois paysqui connaĂźtront la plus forte croissance des dĂ©penses en IdO entre 2017 et 2022 se trouvent tousen AmĂ©rique latine le Mexique, la Colombie et le IsraĂ«l, la possible explosion de lâIdO est commentĂ©e mais aucun chiffre nâest avancĂ© pourdĂ©montrer cette tendance. Seul le ministĂšre des TĂ©lĂ©communications se risque Ă une estimationde 100 000 connexions par km2 Ă terme, sans dĂ©tailler ce qui relĂšve uniquement de lâ NigĂ©ria, le secteur de lâIdO est en forte croissance, malgrĂ© les inĂ©galitĂ©s dâaccĂšs aux solutionsnumĂ©riques et aux rĂ©seaux en gĂ©nĂ©ral Ă lâĂ©chelle du pays. Le secteur y est estimĂ© Ă 1 milliard dedollars amĂ©ricains en 2025, mais peu de chiffres existent concernant le nombre dâobjets connectĂ©saujourdâhui et dans les annĂ©es Ă Japon, on compte environ 1 milliard dâobjets connectĂ©s Ă Internet â tous objets confondus âen 2021 contre 800 millions en 2018, dont prĂšs de la moitiĂ© correspondent Ă des connexions demachine Ă machine M2M et 194 millions dâobjets connectĂ©s grĂące Ă une technologie detĂ©lĂ©communication le CAICT, un think tank affiliĂ© au ministĂšre de lâIndustrie et des technologies de lâinformationqui sâappuie sur les donnĂ©es de GSMA Global System for Mobile Communications Association,la Chine comptait 3,6 milliards dâobjets connectĂ©s en 2020, soit 30 % des connexions pays prĂ©sente un dĂ©veloppement avancĂ© en IdO, Shenzhen et PĂ©kin faisant partie des cinqpremiĂšres villes accueillant les siĂšges sociaux dâentreprises de plateformes IdO Tuya, AlibabaCloud, Baidu IdO Core et Huawei Connection Management Platform.Source Direction gĂ©nĂ©rale du TrĂ©sor. Ces brĂšves sont extraites des contributions du rĂ©seau des servicesĂ©conomiques. Une enquĂȘte comparative menĂ©e auprĂšs de huit pays â Inde, IsraĂ«l, Chine, Chili, Japon, NigĂ©ria,Finlande et Estonie â, sĂ©lectionnĂ©s par le comitĂ© dâexperts en fonction de leur maturitĂ© technologique, de leurscaractĂ©ristiques socioĂ©conomiques, institutionnelles et politiques, fournit des Ă©clairages thĂ©matiquesintĂ©ressants. Pour un tableau par pays et pour des sources bibliographiques complĂštes, le lecteur peut se reporterĂ lâannexe Deloitte 2018, IoT para el sector empresarial en AmĂ©rica latina, Centro de Estudios deTelecomunicaciones de AmĂ©rica Latina juillet, 250 PĂ©rez R., Sergio C. et Terry E. 2019, IoT in LAC 2019 Taking the Pulse of the Internet of Things in LatinAmerica and the Caribbean, STRATĂGIE 38 FĂVRIER 2 LâINTERNET DES OBJETS, COMMENT ĂA MARCHE ?1. Lâarchitecture capteurs, rĂ©seaux, donnĂ©es et servicesLâInternet des objets fait donc rĂ©fĂ©rence Ă un Ă©cosystĂšme dans lequel des applications etdes services sont pilotĂ©s par des donnĂ©es obtenues du monde physique et transmises pardes capteurs embarquĂ©s dans les dispositif IdO a ainsi la capacitĂ© de percevoir son environnement tempĂ©rature,humiditĂ©, prĂ©sence, etc., de traiter et de transfĂ©rer les donnĂ©es recueillies dans desapplications ou des services mobilisant notamment des algorithmes dâintelligenceartificielle et enfin dâaider Ă la prise de dĂ©cisions â dĂ©cisions qui, si le dispositif contientdes actionneurs, peuvent sâappliquer au monde dispositifs mobilisent Ă la fois des Ă©quipements physiques les capteurs, des rĂ©seauxde tĂ©lĂ©communication pour la transmission des donnĂ©es, des Ă©quipements pour lamĂ©morisation des donnĂ©es, Ă©ventuellement des actionneurs et enfin des coucheslogicielles pour le traitement des informations rĂ©parties sur lâensemble des distinguons quatre couches logicielles qui permettent de dĂ©crire une solution IdOdans son ensemble ï· une couche en contact avec les capteurs ou actionneurs de lâobjet connectĂ© qui rĂ©cupĂšre les donnĂ©es acquises et transfĂšre les ordres dâactions brique objet connectĂ© » ;ï· une couche rĂ©seau qui sâappuie sur un service de tĂ©lĂ©communication qui peut selon les contraintes opĂ©rationnelles ĂȘtre filaire ou sans fil, et prĂ©senter des caractĂ©ristiques de dĂ©bit et de portĂ©e qui dĂ©terminent les types dâapplication susceptibles dâĂȘtre utilisĂ©es brique rĂ©seau IdO » ;FRANCE STRATĂGIE 39 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserï· une couche jouant le rĂŽle dâintergiciel Middleware, dĂ©diĂ©e au stockage et au traitement des donnĂ©es collectĂ©es couche plateforme IdO » ;ï· les applications utilisant ces donnĂ©es et fournissant des services, proposĂ©es aux utilisateurs finaux applications IdO.Le Tableau 3 synthĂ©tise les quatre dimensions dâune solution IdO. Câest lâinterconnexionde ces diffĂ©rentes briques, qui peut diffĂ©rer selon les cas dâusages, les domainesdâapplications, les configurations techniques, les protocoles ou les standards, qui créé undispositif un exemple un compteur dâĂ©lectricitĂ© intelligent recueille en temps rĂ©el lesdonnĂ©es relatives Ă la consommation Ă©lectrique dâun bĂątiment, dâune entreprise ou dâunfoyer. Ce compteur communicant transmet les donnĂ©es â par rĂ©seau CPL, cellulaire, etc.â au gestionnaire du rĂ©seau de distribution qui sur sa plateforme traite ces donnĂ©es envue de les exploiter pour amĂ©liorer sa gestion relevĂ© de compteurs Ă distance, mise enservice, facturation, maintenance, etc. Les donnĂ©es recueillies, gĂ©nĂ©ralementanonymisĂ©es, sont ensuite utilisĂ©es pour le dĂ©veloppement de nouveaux services Ă lâattention du consommateur. Ces services peuvent relever dâun autre domainedâapplication que celui oĂč sâest effectuĂ© le recueil de donnĂ©es. Tableau 3 â les diffĂ©rentes dimensions dâune solution IdOObjets connectĂ©s RĂ©seau IdO Plateforme IdO Applications IdOLogiciel embarquĂ© liĂ© Infrastructure Support dâapplications ApplicationsĂ lâIdO de rĂ©seau AccĂ©der aux donnĂ©es des commercialesContrĂŽle et gestion des routeurs, dispositifs et les manipuler, ERPappareils, analyse des stations et Ă©tablir des API communesdonnĂ©es, exportation pour crĂ©er/dĂ©velopper Applications IdO Service de des applications Conçues pour des casCapteurs et semi- connectivitĂ© dâutilisation IoTconducteurs cellulaire, AgrĂ©gation et stockage capteurs, filaire, satellite, des donnĂ©esprocesseurs, Wifi, rĂ©seaux Capturer, stocker et sĂ©curiser Analytics via IdOmicrocontrĂŽleurs maillĂ©s les donnĂ©es collectĂ©es Plateformes horizon- structurĂ©es et non structurĂ©es tales permettant uneMachines connectĂ©es Ă partir de la multitude sĂ©rie dâanalyses sur voiture de capteurs les donnĂ©es capturĂ©es Gestion de la connectivitĂ© Les logiciels middleware » aident les objets » Ă dĂ©couvrir, Ă se connecter et Ă communiquer. Fournit Ă©galement une puissance de calculSource France StratĂ©gie - BCG et EY-ParthenonFRANCE STRATĂGIE 40 FĂVRIER 2 LâInternet des objets, comment ça marche ? Une multiplicitĂ© dâacteursChacune des couches dĂ©crites mobilise de multiples porteurs de solutions technologiqueshĂ©tĂ©rogĂšnes, voire non interopĂ©rables et sâappuie sur des modĂšles Ă©conomiques figure ci-dessous montre la pluralitĂ© des acteurs susceptibles de proposer des produitspour chaque brique. Ils interviennent Ă diffĂ©rents niveaux de la solution, mais aucun nedispose aujourdâhui dâune capacitĂ© Ă contrĂŽler la totalitĂ© dâune solution, mĂȘme si certainesentreprises intĂšgrent plusieurs compĂ©tences. Tableau 4 â Acteurs de lâIdO dans le monde, liste non exhaustiveNote sont inclus les services de connectivitĂ© par exemple cellulaire, rĂ©seau filaire, satellite, Wifi, rĂ©seauxmaillĂ©s et les infrastructures de rĂ©seau par exemple routeurs, stations de base.Source France StratĂ©gie - BCG et EY-ParthenonLes opĂ©rateurs tĂ©lĂ©com par exemple peuvent se positionner sur une large partie de lachaĂźne de valeur â fournisseurs de capteurs, fournisseurs de connectivitĂ© sur mesure,accĂšs Ă une plateforme de donnĂ©es â, mais rarement sur le segment portant sur letraitement des donnĂ©es. Les questions posĂ©es par lâIdO nâen doivent pas moins ĂȘtreenvisagĂ©es dans leur globalitĂ©, en tenant compte de lâinterconnexion de lâensemble de acteurs, diffĂ©rents marchĂ©s mais aussi diffĂ©rents cadres rĂ©glementairesapplicables sur chacun de ces segments sont explicitĂ©s dans la suite du rapport. Ilsimpliquent des autoritĂ©s de rĂ©gulation diffĂ©rentes, dont les compĂ©tences peuvent sâexerceren complĂ©mentaritĂ© ou STRATĂGIE 41 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă Une technologie co-Ă©volutiveIl existe des liens Ă©troits entre lâInternet des objets et le dĂ©veloppement dâautrestechnologies. Ainsi lâIdO sâappuie sur les progrĂšs de technologies connues de longue datequi visent Ă dĂ©centraliser et Ă distribuer lâinformatique informatique de pĂ©riphĂ©rie ou edgecomputing. Selon lâenquĂȘte menĂ©e par Microsoft1 auprĂšs de 3 000 industriels, cette formedĂ©centralisĂ©e et distribuĂ©e qui contribue Ă la convergence de ces technologies seraessentielle dans le dĂ©ploiement Ă large Ă©chelle des solutions IdO. Graphique 1 â Exemple dâune architecture de rĂ©seau dâedge computing pour un dispositif dâIdO Source NoMore201, CC BY-SA architecture permet de disposer de capacitĂ©s de calcul et de traitement au plus prĂšsde la source de donnĂ©es â en lâoccurrence les capteurs â en pĂ©riphĂ©rie du rĂ©seau et enexploitant des objets intelligents, des tĂ©lĂ©phones mobiles ou des passerelles rĂ©seau poureffectuer des tĂąches et fournir des services en plus de serveurs centralisĂ©s. En dĂ©plaçantdes services sur le bord du rĂ©seau », il est possible de mĂ©moriser temporairement ducontenu et de fournir des services avec de meilleurs temps de rĂ©ponse et de meilleurs tauxde ce fait, le calcul en pĂ©riphĂ©rie rĂ©duit les besoins en bande passante et permet detransmettre un nombre rĂ©duit dâinformations aux centres de traitement centraux dans le1 Microsoft 2021, IoT Signals, rapport, 3e Ă©d., STRATĂGIE 42 FĂVRIER 2 LâInternet des objets, comment ça marche ?cloud. Il contribue ainsi Ă rĂ©duire le volume de donnĂ©es Ă transmettre, les contraintes decharge des rĂ©seaux de tĂ©lĂ©communication et la consommation Ă©nergĂ©tique liĂ©e Ă lâactivation du transfert, du traitement et du stockage des donnĂ©es dans le cloud. Mais ilimplique le dĂ©ploiement de nouveaux centres de traitement, eux aussi consommateurs decompĂ©tences, dâĂ©quipements et dâ infrastructure dĂ©centralisĂ©e implique Ă©galement un modĂšle dĂ©centralisĂ© deconfiance quand on stocke les donnĂ©es Ă la pĂ©riphĂ©rie, celles-ci sont partagĂ©es avec lesintermĂ©diaires de lâIdO est essentiel pour le dĂ©veloppement dâautres champs importants dunumĂ©rique, par exemple lâanalyse des donnĂ©es massives, le dĂ©veloppement delâapprentissage machine ML ou encore lâinformatique dite en nuage ». Ces domainespermettront de traiter et de valoriser les grands volumes de donnĂ©es issus de lâIdO. Leterme intelligence artificielle des objets » AIOT a Ă©mergĂ© rĂ©cemment. Dâautrestechnologies sâinterfacent avec lâIdO comme la blockchain, la rĂ©alitĂ© augmentĂ©e ou larĂ©alitĂ© virtuelle, supports importants des univers virtuels Typologie des rĂ©seaux et des usagesLes technologies de communication jouent un rĂŽle clĂ© dans lâIdO. Le service que fournit lerĂ©seau de tĂ©lĂ©communications utilisĂ© dans un scĂ©nario dâIdO a une incidenceimportante sur la viabilitĂ© de lâapplication IdO sous-jacente. Certaines applicationspeuvent avoir besoin dâune bande passante importante, comme la rĂ©alitĂ© virtuelle, dâautresnĂ©cessitent une durabilitĂ© longue, comme les capteurs environnementaux qui ne peuventĂȘtre rechargĂ©s frĂ©quemment. Le service de communications offert par le rĂ©seau secaractĂ©rise par le niveau de qualitĂ© de service Quality of Service, QoS qui se dĂ©cline encinq dimensions la connectivitĂ©, la bande passante, le dĂ©lai, la fiabilitĂ© et la sĂ©curitĂ© descommunications. Chaque technologie de rĂ©seau est Ă mĂȘme de fournir un service dansdes plages opĂ©rationnelles dĂ©finies selon ces cinq exemple, le Wifi fourni une connectivitĂ© sans fil avec un dĂ©bit qui peut monter jusquâĂ 150 Mbps sur la bande des 2,4 GhZ, dont la portĂ©e est typiquement limitĂ©e en extĂ©rieur Ă une centaine de mĂštres, avec une consommation Ă©nergĂ©tique relativement Ă©levĂ©e delâordre de 20 dBm. Quant Ă lui, le ZigBee peut communiquer avec une puissance de lâordrede -1 dBm, soit mille fois moins que le Wifi, mais avec une portĂ©e dâune dizaine de mĂštresseulement et un dĂ©bit de quelques dizaines de kbps. Ces deux technologies utilisentnĂ©anmoins des bandes de frĂ©quences non rĂ©glementĂ©es. Libres dâaccĂšs, ces bandes de1 43 FĂVRIER 2022FRANCE monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriserfrĂ©quences ont lâinconvĂ©nient dâĂȘtre ouvertes aux interfĂ©rences dâautres Ă©metteursdiffusant sur le mĂȘme canal. Elles doivent alors diminuer leur puissance et leur portĂ©e, cequi rĂ©duit leur bande passante et leur fiabilitĂ©, et augmente leurs dĂ©lais car il devientnĂ©cessaire de passer par des relais. Dâautres technologies utilisent plutĂŽt des bandesrĂ©glementĂ©es, avec des licences dâutilisation spĂ©cifiques octroyĂ©es par les pouvoirspublics, ou avec une spĂ©cialisation de la bande Ă un usage particulier bande radar, parexemple.Les conditions dâaccĂšs aux rĂ©seaux hertziens dĂ©pendent de lâoctroi des autorisationsdâutilisation de frĂ©quence AUF qui reprĂ©sentent des enjeux Ă©conomiques importants pourles opĂ©rateurs et les acteurs du secteur de lâIdO. Les bandes de frĂ©quences sont desressources rares et stratĂ©giques et sont, en particulier en France, la propriĂ©tĂ© de lâ ce qui concerne les rĂ©seaux hertziens, on distingue â les frĂ©quences libres utilisĂ©es sous un rĂ©gime dâautorisation gĂ©nĂ©rale qui concerne des bandes de frĂ©quences ouvertes Ă une utilisation libre soumise Ă des conditions dâutilisation permettant la cohabitation des utilisateurs mais pouvant comporter des risques de brouillage ;â les frĂ©quences rĂ©glementĂ©es qui sont attribuĂ©es par les rĂ©gulateurs des tĂ©lĂ©coms lâArcep en France et dont la gestion est confiĂ©e Ă lâAgence nationale des frĂ©quences radio ANFR qui coordonne aussi les usages futurs au niveau international, en particulier en relation avec lâITU-R1. Ainsi, en France, 31 bandes de 10 MHz ont Ă©tĂ© attribuĂ©es aux opĂ©rateurs pour le dĂ©ploiement de la 5G, pour un bĂ©nĂ©fice de 2,78 milliards dâeuros pour le trĂ©sor rĂ©seaux IdO peuvent utiliser des frĂ©quences rĂ©gies par ces deux modes de perspectives de dĂ©veloppement de lâIdO, aussi bien en termes de croissance dunombre dâobjets Ă connecter, quâen termes de dĂ©bit de donnĂ©es Ă transporter et finalementdâexposition aux ondes Ă©lectromagnĂ©tiques, rendent nĂ©cessaire une gestion efficace de labande passante hertzienne qui est une ressource coĂ»teuse pour les opĂ©rateurs de serviceIdO et qui y allouent dâimportantes ressources. En particulier, la gestion des paramĂštresdu rĂ©seau comme lâefficacitĂ© spectrale, le nombre de bits transmis par Hz de bandepassante, la puissance dâĂ©mission, qui contrĂŽle la portĂ©e et le niveau dâinterfĂ©rence, ladensitĂ© dâĂ©metteurs, qui dĂ©finit le nombre dâobjets de lâIdO qui peuvent ĂȘtre connectĂ©sdans une mĂȘme zone gĂ©ographique, sont des critĂšres qui permettent dâassurer un servicede communications fiable et efficace Ă grande on peut diffĂ©rencier les rĂ©seaux utilisĂ©s pour lâIdO selon la prĂ©sence ou non dâuneinfrastructure de communications sous-jacente. Selon quâelles sont filaires ou sans fil1 Secteur des radiocommunications de lâUnion internationale des tĂ©lĂ©communications basĂ©e Ă STRATĂGIE 44 FĂVRIER 2 LâInternet des objets, comment ça marche ?hertziennes ou satellitaires, etc., les technologies rĂ©seaux utilisĂ©es rĂ©pondent plusspĂ©cifiquement au dĂ©ploiement de telle ou telle application de lâIdO. Par exemple, la 5G aĂ©tĂ© conçue avec une infrastructure permettant de multiplier par dix la bande passante parconnexion et de rĂ©duire la latence Ă quelques millisecondes, pour rĂ©pondre Ă des besoinsdâusages prĂ©cis, comme la mise en Ćuvre dâapplication dites critiques ».Techniquement, les dispositifs dâIdO peuvent donc utiliser â des rĂ©seaux satellitaires qui utilisent des bandes de frĂ©quences licenciĂ©es et qui offrent de la connectivitĂ© Ă de larges zones gĂ©ographiques sans le support dâinfrastructures terrestres ;â des rĂ©seaux longue portĂ©e qui utilisent des frĂ©quences libres telles que les solutions proposĂ©es par lâAlliance Lora ou lâentreprise Sigfox ;â les rĂ©seaux locaux de courte portĂ©e dont les protocoles les plus connus sont le Wifi, le Bluetooth ou encore la RFID qui se dĂ©ploient sur des licences libres dans des frĂ©quences non-rĂ©glementĂ©es ;â des offres spĂ©cifiques pour lâIdO proposĂ©es par des opĂ©rateurs Ă lâattention des entreprises et industriels Bouygues TĂ©lĂ©com a axĂ© sa communication autour de LoraWan mais propose Ă©galement du LTE-M, depuis peu Orange propose la technologie LTE-M et LoraWan et SFR propose son offre NB-IOT ;â les technologies filaires comme le xDSL1, le cĂąble coaxial ou encore la fibre, quâil ne faut pas nĂ©gliger. Ces technologies sont essentielles pour fournir la colonne vertĂ©brale Backbone de lâinfrastructure de connectivitĂ© globale que constitue lâIdO et pour permettre la mise Ă lâĂ©chelle de cette infrastructure, avec la croissance des volumes de trafic Ă transporter pour lâIdO ;â les rĂ©seaux hertziens 2G, 3G, 4G, 5G et dans lâavenir 6G dĂ©ployĂ©s par les opĂ©rateurs sur des bandes de frĂ©quences licenciĂ©es. Les opĂ©rateurs peuvent Ă©galement proposer des offres spĂ©cifiques pour lâIdO Ă lâattention des entreprises et La technique DSL consiste Ă dĂ©couper la bande de frĂ©quence disponible sur la ligne en deux voies â unepour la voix et lâautre pour les donnĂ©es, dont la plus connue est lâADSL pour Asymmetric Digital SubscriberLine, xDSL est lâacronyme de groupe qui regroupe toutes les variantes de la DSL ADSL, SDSL, STRATĂGIE 45 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriser Graphique 2 â Typologie des rĂ©seaux utilisables pour lâInternet des objetsNote 3GPP comprend les rĂ©seaux cellulaires 2G, 3G, 4G et 5GSource DiffĂ©rentes qualitĂ©s de rĂ©seaux pour diffĂ©rents usagesCes rĂ©seaux offrent des qualitĂ©s techniques qui rĂ©pondent aux diffĂ©rents besoins dedĂ©ploiement des solutions rĂ©seaux sur bandes licenciĂ©esSur les rĂ©seaux 2G et 3G on observe un dĂ©bit plus faible quâen 4G ou 5G, mais une plusgrande autonomie des Ă©quipements. La 4G prĂ©sente de forts dĂ©bits mais uneconsommation Ă©lectrique plus importante1. Lâutilisation de ces rĂ©seaux permet desgaranties dâinteropĂ©rabilitĂ© Ă lâĂ©chelle europĂ©enne et mondiale, basĂ©e sur les accordsde au-delĂ des rĂ©seaux grand public, certains acteurs industriels se dotent de rĂ©seauxcellulaires privĂ©s qui permettent des cas dâusages ciblĂ©s, le plus souvent liĂ©s aux objetscommunicants et qui facilitent notamment la maĂźtrise, la rĂ©silience et la sĂ©curitĂ© du a ouvert un guichet dâattribution de frĂ©quences pour ces rĂ©seaux privĂ©s rĂ©seaux longue portĂ©e sur bande libreBeaucoup de solutions IdO sâappuient sur des technologies de type LPWAN2, proposĂ©es parSigfox ou Lora sur les bandes de frĂ©quences libres qui se distinguent notamment par une1 PrĂ©cision apportĂ©s lors de lâaudition de lâArcep 18 novembre Low Power Wide Area Network basse consommation et longue portĂ©e ».FRANCE STRATĂGIE 46 FĂVRIER 2 LâInternet des objets, comment ça marche ?couverture trĂšs Ă©tendue 5 km Ă 40 km en espace ouvert, bonne pĂ©nĂ©tration enintĂ©rieur mais qui offrent des dĂ©bits faibles moins de 100 bit/s et des temps de latencesĂ©levĂ©s. Ces solutions consomment peu dâĂ©nergie la durĂ©e des batteries utilisĂ©es peut allerjusquâĂ dix ans et de faibles coĂ»ts de dĂ©ploiements moins de 2 dollars par chipset radio.Les solutions dĂ©ployĂ©es sur des frĂ©quences libres peuvent ĂȘtre sujettes Ă des conditionsdâutilisation dĂ©gradĂ©es en lâabsence de protection contre le brouillage. En outre, ellesprĂ©sentent des lacunes en matiĂšre dâinteropĂ©rabilitĂ© Lora et Sigfox par exemple ne sontpas interopĂ©rables. Par ailleurs, selon les pays oĂč opĂšrent ces rĂ©seaux, les bandes defrĂ©quence dites libres ne sont faciles dâaccĂšs câest le cas de la Chine oĂč lâaccĂšs auxbandes libres peut prĂ©senter un frein dans le dĂ©ploiement de ces rĂ©ponse Ă la concurrence des rĂ©seaux LPWAN bandes libres, les opĂ©rateurs derĂ©seaux cellulaires ont dĂ©veloppĂ© des standards, le NB-IoT et le LTE-M, spĂ©cialementconçus pour dĂ©velopper lâIdO sur leurs rĂ©seaux mobiles. Ces deux normes ont Ă©tĂ©conçues pour ĂȘtre compatibles avec la 5G. NB-IoT et LTE-M ont plusieurs similaritĂ©s etprĂ©sentent sensiblement les mĂȘmes avantages, comme celui de fonctionner avec peudâĂ©nergie, mais ils diffĂšrent par leur dĂ©bit et leur latence. La technologie LTE-MprĂ©sente une consommation Ă©nergĂ©tique faible et peut ĂȘtre utilisĂ©e pour des applicationsdans le domaine de la sĂ©curitĂ© usage de camĂ©ras, surveillance, etc., du transport, dutracking, du suivi mĂ©dical, etc. Le NB-IoT prĂ©sente des dĂ©bits supĂ©rieurs, une latence unpeu moins performante et une trĂšs faible consommation dâĂ©nergie. Ces caractĂ©ristiquespermettent lâutilisation de ces rĂ©seaux pour le dĂ©ploiement de compteurs intelligents, lesparcmĂštres, ou encore des capteurs pour effectuer des contrĂŽles agricoles, pour le smartgrid, pour la smart city. Ces deux technologies permettent des usages qui nĂ©cessitent unebonne pĂ©nĂ©tration au sein des rĂ©seaux de courte portĂ©eLes dispositifs IoT Ă plus courte distance Wifi, Bluetooth, Zigbee, RFID, NFC, Z-Wavesont les technologies utilisĂ©es pour acheminer les services dans les derniers mĂštres »et sont rĂ©pandus dans les cas dâusages dit grand public » pour des applications tellesque les systĂšmes dâalarme, les implants mĂ©dicaux, les tĂ©lĂ©commandes, certainesapplications de radiolocalisations industrielles ou mĂ©dicales, les talkie-walkies etmicrophones amateurs, DECT, etc. Ils utilisent majoritairement le Wifi ou le La dĂ©cision 2021-1589 de lâArcep en date du 29 juillet 2021 sur les dispositifs Ă courte portĂ©e, en coursdâhomologation par le gouvernement, vise notamment Ă ouvrir des bandes de frĂ©quences, pour Ă©largir lechamp des applications Wifi bande ISM 2,4 GHz et 5 GHz, en attendant lâhomologation Wifi6 et la dĂ©cision pour lâutilisation de labande 6 STRATĂGIE 47 FĂVRIER monde de lâInternet des objetsDes dynamiques Ă maĂźtriser Graphique 3 â SynthĂšse de la typologie des rĂ©seaux utilisĂ©s pour lâIdO selon leur portĂ©e et les dĂ©bits permisSource France StratĂ©gie Graphique 4 â SynthĂšse de la taxonomie sous-catĂ©gories de la mesure dâIdO de lâOCDE, avec les usages associĂ©s de lâIdO, selon les typologies dâusageSource comitĂ© de la politique de lâĂ©conomie numĂ©rique CPEN, OCDE 2018, op. rĂ©seaux satellitairesLe marchĂ© mondial satellitaire est en pleine transition et on assiste Ă un engouement pourdes satellites de tĂ©lĂ©communications bas dĂ©bits et les projets de constellationsciblant particuliĂšrement le marchĂ© de lâIdO se multiplient. La constellation Starlink estdisponible en France depuis mai 2021 et des acteurs français sont prĂ©sents sur ce marchĂ©avec des acteurs comme Kineis ou Eutelsat Leo.FRANCE STRATĂGIE 48 FĂVRIER
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Lesnouvelles recommandations intelligentes pour les jointures et les tables Ă utiliser, auto alimentĂ©es par du machine learning, et le connecteur PDF facilitent lâaccĂšs Ă encore plus de donnĂ©es, afin de prendre des dĂ©cisions plus rapides. Paris, France, le 1er Juin 2017 â Tableau Software (NYSE: DATA), leader mondial sur le marchĂ© de lâanalyse visuelle,
Est-ce que LinkedIn utilise des algorithmes de recommandation ? PubliĂ© le 5 dĂ©cembre 2021, les ingĂ©nieurs de LinkedIn ont cependant Ă©tĂ© assez flexibles. En effet, ils ont combinĂ© ces stratĂ©gies classiques avec leurs outils internes pour obtenir de meilleurs rĂ©sultats. A voir aussi Quel est le chiffre de CĂ©sar ?. LinkedIn utilise ainsi des algorithmes recommandĂ©s créés en interne. WikipĂ©dia utilise-t-il les algorithmes recommandĂ©s ? WikipĂ©dia dĂ©finit un systĂšme de recommandation comme une forme spĂ©cifique de filtrage dâinformations visant Ă prĂ©senter les informations films, musique, livres, actualitĂ©s, images, pages Web, etc. susceptibles dâintĂ©resser lâutilisateur. Quels sites Web utilisent des algorithmes de recommandation LinkedIn ? Lequel de ces sites utilise des algorithmes pour. A voir aussi Quel est le but principal de lâutilisation dâun algorithme de hachage pour un message ?⊠de dĂ©pĂŽt. Qui utilise algorithmes de recommandation ? De mĂȘme, Facebook, Twitter et Google sont tous des algorithmes qui ont des utilisateurs qui essaieront de voir ce quâils veulent, et câest la dĂ©cision la plus efficace de le savoir. Voir lâarticle Comment fonctionne le code CĂ©sar ?. Est-ce que Facebook utilisent des algorithmes de recommandation ? Depuis le lancement de Facebook en 2006, son algorithme de recommandation a subi de multiples rĂ©visions pour lâadapter aux habitudes de consommation des utilisateurs. Aujourdâhui, lâentreprise est accusĂ©e de miser sur le buzz » au dĂ©triment de publications et dâarticles de qualitĂ©. Comment fonctionne lâalgorithme de LinkedIn ? Lâalgorithme de LinkedInâą mesure plusieurs paramĂštres pour juger de la pertinence dâun post. Plus il obtient un score Ă©levĂ©, plus il atteint vos flux Web. Ces critĂšres incluent le temps passĂ© sur votre publication Dwell time et le nombre dâinteractions likes et commentaires. Comment faire post LinkedIn ? Pour publier un article sur LinkedIn, des nouvelles dans le fil dâactualitĂ©s, câest trĂšs simple, il suffit dâappuyer sur le bouton de partage, oĂč le crayon en haut Ă gauche nous indique que nous pouvons partager des informations, saisissons du texte. Comment fonctionne lâalgorithme de Facebook ? DĂšs quâun utilisateur consulte son flux Facebook, lâalgorithme dĂ©cide quelles publications y apparaissent, et dans quel ordre. En fait, lâalgorithme de Facebook Ă©value chaque publication, puis les classe par ordre dĂ©croissant non chronologique dâintĂ©rĂȘt pour chaque utilisateur. Ceci pourrez vous intĂ©resser Comment retirer de maiar ? Comment retirer de lâargent Ă Maiar? RetirerâŠQuel site Web utilise des algorithmes de recommandation pix ? Lequel de ces sites utilise des algorithmes pour⊠de dĂ©pĂŽt. Quels sites Web utilisent des algorithmes de rĂ©fĂ©rencement ? De mĂȘme, Facebook, Twitter et Google sont tous des algorithmes qui ont des utilisateurs qui essaieront de voir ce quâils veulent, et câest la dĂ©cision la plus efficace de le savoir. Ces commentaires permettent aux gens de voir plus facilement ce quâils ont dĂ©jĂ trouvĂ©. Quel site utilise des algorithmes de recommandation pix ? Cette question est posĂ©e lors du test de compĂ©tences numĂ©riques PIX. Voici la rĂ©ponse Youtube oui. Amazone Oui. Voir lâarticle Saitama Inu Token est un jeton/plate-forme sociale qui souhaite dĂ©velopper des solutionsâŠQui utilise algorithmes de recommandation ? Voici quelques exemples de sites web et de rĂ©seaux sociaux populaires qui utilisent des algorithmes recommandĂ©s pour amĂ©liorer lâexpĂ©rience utilisateur Youtube, Amazon, Netflix, Twitter, Facebook⊠Facebook utilise-t-il des algorithmes recommandĂ©s ? Depuis le lancement de Facebook en 2006, son algorithme de recommandation a subi de multiples rĂ©visions pour lâadapter aux habitudes de consommation des utilisateurs. Aujourdâhui, lâentreprise est accusĂ©e de miser sur le buzz » au dĂ©triment de publications et dâarticles de qualitĂ©. Voir lâarticle Quels sont les inconvĂ©nients de la cryptomonnaie ? La volatilitĂ© des crypto-monnaies,âŠEst-ce que Twitter utilise des algorithmes de recommandation ? Depuis 2016, Twitter affiche par dĂ©faut le contenu triĂ© selon un algorithme recommandĂ©. Lâutilisateur voit en prioritĂ© les publications sĂ©lectionnĂ©es par la plateforme en fonction de ses abonnements, de ses centres dâintĂ©rĂȘt ou de ses contacts. Dropbox utilise-t-il les algorithmes recommandĂ©s ? Les fichiers Dropbox au repos sont protĂ©gĂ©s par le chiffrement AES Advanced Encryption Standard 256 bits. Les fichiers sont stockĂ©s dans des blocs de fichiers sĂ©parĂ©s dans plusieurs centres de donnĂ©es. Chaque bloc est fragmentĂ© et cryptĂ© Ă lâaide dâun algorithme puissant. Quel site utilise des algorithmes de recommandation pix ? Cette question est posĂ©e lors du test de compĂ©tences numĂ©riques PIX. Voici la rĂ©ponse Youtube oui. Amazone Oui.
1 Un lien doit ĂȘtre clairement reconnaissable. Un lien peut ĂȘtre un pictogramme, un logo, un texte dâune couleur diffĂ©rente de celle utilisĂ©e pour du texte normal (et gĂ©nĂ©ralement soulignĂ©). Lorsque lâutilisateur passe sur un lien avec le pointeur de la souris, le
Les experts en sĂ©curitĂ© se prononcent sur les scĂ©narios rĂ©els dans lesquels la Chine ou d'autres nations pourraient exploiter les donnĂ©es collectĂ©es par les plateformes en ligne et sur la maniĂšre d'attĂ©nuer le risque. La plateforme de vidĂ©os courtes TikTok a fait l'objet de critiques au cours des derniers mois. Des lĂ©gislateurs et des citoyens amĂ©ricains ont remis en question ses pratiques de collecte de donnĂ©es et ses liens potentiels avec l'Ătat chinois. Les inquiĂ©tudes se sont accentuĂ©es aprĂšs la publication par Buzzfeed d'un article indiquant que les donnĂ©es de certains utilisateurs amĂ©ricains avaient Ă©tĂ© consultĂ©es Ă plusieurs reprises depuis la Chine. La sociĂ©tĂ© mĂšre de TikTok, ByteDance, basĂ©e Ă PĂ©kin, a niĂ© avoir partagĂ© des informations avec le gouvernement chinois et a annoncĂ© qu'elle avait migrĂ© le trafic de ses utilisateurs amĂ©ricains vers des serveurs exploitĂ©s par Oracle. Mais cela n'a pas suffi Ă clarifier la situation, et les experts en sĂ©curitĂ© et en confidentialitĂ© continuent de s'inquiĂ©ter. En Chine, la politique et les affaires sont insĂ©parables », a dĂ©clarĂ© Joseph Williams, partenaire, cybersĂ©curitĂ©, chez Infosys Consulting. Il fait valoir que le gouvernement chinois pourrait se concentrer sur des utilisateurs spĂ©cifiques, des mots-clĂ©s spĂ©cifiques ou des sĂ©quences vidĂ©o spĂ©cifiques pour identifier tout ce qu'il pourrait trouver intĂ©ressant ». En thĂ©orie, TikTok pourrait collecter toutes sortes de donnĂ©es, y compris du texte, des images, des vidĂ©os, la localisation, les mĂ©tadonnĂ©es, les brouillons de messages, les empreintes digitales ou l'historique de navigation. Le rĂ©seau social, qui a connu une croissance rapide ces derniĂšres annĂ©es, dĂ©passe le milliard d'utilisateurs actifs mensuels dans le monde, dont 100 millions Ă©taient basĂ©s aux Ătats-Unis. Selon une enquĂȘte du Pew Research Center, 67 % des adolescents amĂ©ricains ont installĂ© cette application plus qu'Instagram, Snapchat, Facebook ou Twitter. La question des entreprises qui remettent des informations aux gouvernements va bien au-delĂ de TikTok ou du pays. La Chine n'est pas le seul Ătat-nation Ă avoir un appĂ©tit insatiable pour les donnĂ©es », explique Matt Chiodi, chief trust officer chez Cerby. Songez que les Ătats-Unis ont Ă©tĂ© le plus grand demandeur de donnĂ©es pour bon nombre des plateformes de mĂ©dias sociaux les plus populaires ». Une fois que les gouvernements ont accĂšs aux donnĂ©es dĂ©tenues par les entreprises, ils pourraient les exploiter de trois façons. 1. En savoir plus sur les citoyens et les Ă©trangers La chose la plus prĂ©occupante que les gouvernements pourraient faire est de combiner des donnĂ©es provenant de sources multiples pour mieux comprendre et cibler les individus, ainsi que comprendre les relations entre les personnes », explique Dakota Cary, consultante au Krebs Stamos Group. Les possibilitĂ©s de croisement des donnĂ©es sont multiples. Ne pensez pas aux donnĂ©es de TikTok de maniĂšre isolĂ©e, mais Ă ce qu'un Ătat pourrait en faire en conjonction avec des donnĂ©es provenant de sources publiques et du dark web », explique Matt Chiodi. En Chine, en particulier, le gouvernement expĂ©rimente dĂ©jĂ son systĂšme de crĂ©dit social, et de fait l'accĂšs aux donnĂ©es de TikTok pourrait lâaider Ă passer Ă un niveau supĂ©rieur et Ă crĂ©er des profils prĂ©cis des utilisateurs en Chine et ailleurs. Toutes les donnĂ©es collectĂ©es sur les ressortissants Ă©trangers par la Chine finissent par se retrouver dans ce type de systĂšme et ne seront probablement utilisĂ©es que lorsqu'elles dĂ©termineront qu'une personne prĂ©sente un intĂ©rĂȘt », ajoute Dakota Cary. Cela permettrait, par exemple, au pays de surveiller les hommes d'affaires occidentaux qui se rendent en Chine ou les Ă©tudiants occidentaux inscrits dans ses universitĂ©s. En outre, il pourrait Ă©galement aider le gouvernement Ă obtenir des informations plus prĂ©cieuses sur les ressortissants chinois qui travaillent ou Ă©tudient Ă l'Ă©tranger. 2. Le vol de propriĂ©tĂ© intellectuelle La Chine est depuis longtemps accusĂ©e de voler la propriĂ©tĂ© intellectuelle des entreprises occidentales. Les coĂ»ts Ă©conomiques de ce type de vol sont difficiles Ă quantifier, mais le directeur du FBI, Christopher Wray, a dĂ©clarĂ© en 2020 que l'espionnage Ă©conomique de la Chine Ă©tait la plus grande menace Ă long terme » pour l'Ă©conomie amĂ©ricaine. Au fil des ans, les entreprises de sĂ©curitĂ© ont attrapĂ© plusieurs groupes de pirates chinois engagĂ©s dans des opĂ©rations de cyberespionnage. En mai 2022, les chercheurs de Cybereason ont publiĂ© un rapport sur l'opĂ©ration CuckooBees, indiquant que le groupe Winnti/APT41 ciblait des industries en Asie de l'Est, en Europe occidentale et en AmĂ©rique du Nord, dans le but de voler la propriĂ©tĂ© intellectuelle. Supposons que le gouvernement chinois soit autorisĂ© Ă accĂ©der aux donnĂ©es de TikTok. Dans ce cas, il pourrait dĂ©velopper des campagnes ciblĂ©es pour identifier les personnes ayant accĂšs Ă la propriĂ©tĂ© intellectuelle sensible et exĂ©cuter des campagnes de spear-phishing pour y accĂ©der », explique Matt Chiodi. Par exemple, si vous travaillez dans la dĂ©fense ou une entreprise de tĂ©lĂ©communications, vous pourriez ĂȘtre une cible de choix ». 3. Des campagnes d'influence trĂšs ciblĂ©es AprĂšs l'Ă©lection prĂ©sidentielle amĂ©ricaine de 2016, oĂč la Russie a Ă©tĂ© accusĂ©e de stimuler la candidature de Donald Trump, l'idĂ©e qu'une nation utilise les plateformes de mĂ©dias sociaux pour influencer ce que les gens pensent a gagnĂ© en popularitĂ©. Il est possible d'employer des apps comme TikTok pour influencer l'opinion d'un groupe en promouvant un certain point de vue avantageux pour les succĂšs gĂ©opolitiques d'un Ătat et de ses alliĂ©s », explique M. Chiodi. L'un des moyens d'y parvenir est de recourir Ă des algorithmes qui recommandent des vidĂ©os spĂ©cifiques aux utilisateurs. La Chine pourrait, par exemple, promouvoir des contenus qui soutiennent les "valeurs socialistes fondamentales" », ajoute Dakota Cary. La volontĂ© de guider les algorithmes de recommandation et d'adhĂ©rer Ă l'idĂ©ologie de la Chine pourrait ĂȘtre exportĂ©e dans le cadre de la plateforme TikTok, une fois que les dĂ©cideurs politiques auront confiance dans leur capacitĂ© Ă influencer l'application », ajoute-t-elle. Pour l'instant, les dĂ©tails techniques du guidage » d'un algorithme de recommandation semblent difficiles Ă cerner. C'est pourquoi Mme Cary pense que la Chine pourrait bientĂŽt se concentrer sur des Ă©lĂ©ments tels que la modĂ©ration du contenu, qui sont plus faciles Ă mettre en Ćuvre, plutĂŽt que de dĂ©velopper une opĂ©ration d'influence bien ficelĂ©e. Matt Chiodi est un peu plus pessimiste. MĂȘme sans ces algorithmes, la Chine pourrait crĂ©er une campagne sur le long terme pour identifier de maniĂšre unique les personnes dont elle prĂ©dit qu'elles auront le plus d'influence future dans l'industrie ou la sociĂ©tĂ© », dit-il. Les prĂ©dictions peuvent ĂȘtre basĂ©es sur divers degrĂ©s de sĂ©paration, entre autres facteurs ». Ces individus pourraient, en thĂ©orie, ĂȘtre influencĂ©s au cours de nombreuses annĂ©es et pourraient Ă©ventuellement ĂȘtre approchĂ©s Ă des fins d'espionnage, ajoute-t-il. Quelle rĂ©action doivent adopter les entreprises ? Les experts qui gĂšrent les risques doivent comprendre l'environnement gĂ©opolitique dynamique. Le problĂšme que reprĂ©sente TikTok est un problĂšme systĂ©mique avec les logiciels de toute sorte provenant de Chine », dit Dakota Cary. Toute entreprise basĂ©e lĂ -bas peut ĂȘtre contrainte de collecter et de partager des donnĂ©es avec le gouvernement, y compris TikTok ». Un conseil est d'essayer de comprendre les rĂšgles qui s'appliquent aux entreprises chinoises. Un autre est de disposer d'un registre actualisĂ© des actifs de l'entreprise, en sachant oĂč se trouvent les donnĂ©es et comment elles sont traitĂ©es. Une comptabilitĂ© complĂšte des opĂ©rations de l'entreprise en Chine, de la nature et du stockage des donnĂ©es, ainsi que des types d'accĂšs mis Ă la disposition des employĂ©s basĂ©s en Chine sur les rĂ©seaux de l'entreprise est essentielle pour les entreprises qui se concentrent sur les biens et services Ă forte valeur ajoutĂ©e », prĂ©cise Mme Cary. Les particuliers doivent Ă©galement limiter autant que possible leur personnalitĂ© publique, sachant que tout ce qu'ils mettent sur Internet peut ĂȘtre accessible Ă des fins de sĂ©curitĂ© nationale s'il n'est pas correctement cryptĂ©. Cela inclut les services qui opĂšrent sur le sol amĂ©ricain. Nous sommes maintenant Ă un point de l'histoire de la technologie oĂč la mise en commun et la mise en sens de quantitĂ©s massives de donnĂ©es sont possibles », indique Matt Chiodi. La consumĂ©risation de l'informatique a fait en sorte que mĂȘme les Ătats-nations disposant de ressources limitĂ©es peuvent utiliser les services commerciaux des fournisseurs de cloud pour mener des campagnes de grattage et d'analyse de donnĂ©es autrefois rĂ©servĂ©es au G7 ». Changement de perspective sur les plateformes technologiques Une liste de recommandations peut ĂȘtre utile aux experts qui gĂšrent les risques, mais ce qui pourrait ĂȘtre nĂ©cessaire est un changement de perspective. Internet a profondĂ©ment changĂ© ces derniĂšres annĂ©es, et aucun pays ne contrĂŽle toutes les plateformes technologiques. Aujourd'hui, plus de la moitiĂ© des internautes viennent d'Asie, et sur les 20 adresses web les plus visitĂ©es au monde, 12 sont dĂ©jĂ chinoises. Les Ătats-Unis se sont habituĂ©s Ă leur position inĂ©galĂ©e dans le monde en ligne, ce qui rend difficile l'adaptation au fait de ne plus contrĂŽler toutes les plateformes technologiques », explique Mikko Hyppönen, directeur de la recherche chez WithSecure anciennement F-Secure. L'Europe, en revanche, vit dans cette rĂ©alitĂ© depuis de nombreuses annĂ©es. Nos plateformes et applications technologiques viennent de loin, et leurs auteurs ne s'intĂ©ressent guĂšre Ă nos souhaits, Ă notre culture ou Ă nos rĂšgles », explique Mikko Hyppönen. Ă l'avenir, cela sera de plus en plus vrai pour les Ătats-Unis ». L'Union europĂ©enne a Ă©laborĂ© plusieurs rĂšgles pour minimiser ce risque. Par exemple, elle demande aux entreprises de stocker les donnĂ©es des clients europĂ©ens sur le sol europĂ©en, et elle finance des programmes de lutte contre la dĂ©sinformation et la dĂ©sinformation. La Chine, une puissance en ligne en plein essor Les pays doivent exiger que les donnĂ©es de leurs consommateurs soient stockĂ©es localement, et les fournisseurs de services doivent obtenir une attestation indĂ©pendante que les transferts de donnĂ©es en dehors du pays ne se produisent pas ou ne sont pas possibles - tant sur le plan technique que du point de vue des personnes et des processus », explique M. Chiodi. Selon Mikko Hyppönen, les prĂ©occupations concernant TikTok ne sont qu'un avant-goĂ»t de ce qui est sur le point de se produire. La Chine est une puissance montante en ligne, et ce n'est que le dĂ©but », dit-il. Le produit intĂ©rieur brut de la Chine croĂźt Ă un rythme effarant. Elle rattrapera les Ătats-Unis d'ici quelques annĂ©es et dĂ©passera l'Europe peu aprĂšs. Ce pays est en train de devenir le roi du Texas King oh the Hill ».
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Cettequestion ne concerne mĂȘme pas le fait que les instructions de montage seront spĂ©cifiques Ă la machine et indiffĂ©rentes, ou tout autre aspect de l'assembleur. Bien sĂ»r, il existe de nombreuses bonnes raisons de savoir. assembly En outre, cela devrait ĂȘtre une question spĂ©cifique nĂ©cessitant des exemples et des donnĂ©es, et non dĂ©taillĂ© sur l'assembleur contre
12h05 , le 6 juillet 2022 , modifiĂ© Ă 12h06 , le 6 juillet 2022 Erwan Le Merrer, chercheur en informatique, Ali Yesilkanat, ingĂ©nieur en machine learning Ă l'Inria et Gilles TrĂ©dan, chargĂ© de recherche en informatique au Centre national de la recherche scientifique, dĂ©cryptent l'intĂ©rĂȘt d'utiliser les recommandations YouTube pour mesurer des tendances politiques. Les algorithmes de recommandations utilisĂ©s par les grandes plates-formes du web tel YouTube ne sont pas connus ou accessibles. Des chercheurs essaient dâen dĂ©couvrir le fonctionnement. Leurs travaux permettent de mieux comprendre ce que font ces algorithmes, et aussi dâobserver les relations entre les recommandations et les sondages dâintention de vote. Un systĂšme de recommandation est un objet informatique ayant pour but de sĂ©lectionner de lâinformation pertinente pour les utilisateurs dâune plate-forme vidĂ©os, articles, profilsâŠ. Sur YouTube par exemple, ces recommandations sont omniprĂ©sentes en 2018, 70 % des vues de vidĂ©os provenaient de recommandations par opposition Ă des vues provenant des recherches intentionnelles.On comprend alors que cet objet est Ă la fois critique pour lâentreprise, qui compte sur son efficacitĂ© pour maintenir lâutilisateur sur sa plate-forme le plus longtemps possible, mais aussi critique pour lâutilisateur lui-mĂȘme, pour qui la recommandation façonne lâexploration, puisque câest principalement via ce prisme quâil accĂšde Ă lâ aussi - Le sĂ©nateur Damien Regnard Pourquoi je veux interdire la diffusion de sondages avant la prĂ©sidentielle »Cette double importance conduit la recherche en informatique Ă sâintĂ©resser Ă la conception de tels recommandeurs. Il sâagit ainsi tout dâabord de prendre la perspective de la plate-forme afin dâamĂ©liorer la mise au point de la machinerie complexe qui permet Ă celles-ci de produire des recommandations, en gĂ©nĂ©ral en exploitant les historiques de consommation des utilisateurs principe du filtrage collaboratif.Lâalgorithme cette boĂźte noireDâun autre cĂŽtĂ© et plus rĂ©cemment, la recherche sâintĂ©resse Ă la perspective utilisateur de la situation. Pour analyser les algorithmes de recommandation, on les observe comme des boĂźtes noires. Cette notion fait rĂ©fĂ©rence au peu de connaissance quâĂ lâutilisateur sur le fonctionnement du recommandeur qui est gĂ©nĂ©ralement considĂ©rĂ© par les plates-formes comme un secret industriel. Lâobjectif de ces recherches est de comprendre ce quâon peut dĂ©couvrir du fonctionnement de la boĂźte noire sans y avoir accĂšs, simplement en interagissant avec comme tout autre consiste ainsi, en crĂ©ant des profils ciblĂ©s, Ă observer les recommandations obtenues afin dâextraire de lâinformation sur la politique de la plate-forme et son dĂ©sir de pousser tel ou tel catĂ©gorie ou produit, ou bien de mesurer une Ă©ventuelle censure apportĂ©e aux rĂ©sultats de recherche. On notera quâun des buts du Digital Services Act rĂ©cemment discutĂ© au parlement europĂ©en est de permettre lâaudit indĂ©pendant des grandes plates-formes, câest-Ă -dire de systĂ©matiser les contrĂŽles sur le comportement de ces illustration de ce quâil est possible dâinfĂ©rer du cĂŽtĂ© utilisateur a vu le jour dans le cadre de la campagne prĂ©sidentielle de 2022 en France. Il a Ă©tĂ© tentant dâobserver les recommandations politiques », et ce pour Ă©tudier la question suivante. Puisquâun recommandeur encode le passĂ© des actions sur la plate-forme, est-ce que, par simple observation des recommandations, on peut apprendre quelque chose sur lâĂ©tat de lâopinion française quant aux candidats en lice pour lâĂ©lection ? Le rationnel est la boucle de rĂ©troaction suivante si un candidat devient populaire, alors de nombreuses personnes vont accĂ©der Ă des vidĂ©os Ă son sujet sur YouTube ; le recommandeur de YouTube va naturellement mettre en Ă©vidence cette popularitĂ© en proposant ces vidĂ©os Ă certains de ses utilisateurs, le rendant encore plus populaire, expĂ©rience les recommandations pour approximer les sondagesPouvons-nous observer ces tendances de maniĂšre automatisĂ©e et du point de vue de lâutilisateur ? Et en particulier, que nous apprend la comparaison de ces mesures avec les sondages effectuĂ©s quotidiennement durant cette pĂ©riode ?Dans le cadre de cette Ă©tude, nous avons pris en compte les douze candidats prĂ©sentĂ©s officiellement pour la campagne. Nous avons mis en place des scripts automatisĂ©s bots qui simulent des utilisateurs regardant des vidĂ©os sur YouTube. Ă chaque simulation, lâutilisateur » se rend sur la catĂ©gorie française ActualitĂ©s nationales », regarde une vidĂ©o choisie alĂ©atoirement, et les 4 vidĂ©os suivantes proposĂ©es en lecture automatique par le aussi - PrĂ©sidentielle comment bien lire les sondages dâintentions de voteCette action a Ă©tĂ© effectuĂ©e environ 180 fois par jour, du 17 janvier au 10 avril jour du premier tour des Ă©lections. Nous avons extrait les transcriptions des cinq vidĂ©os ainsi vues, et recherchĂ© les noms des candidats dans chacune. La durĂ©e dâune phrase dans laquelle un candidat est mentionnĂ© est comptĂ©e comme temps dâexposition et mise Ă son crĂ©dit. Nous avons agrĂ©gĂ© le temps dâexposition total de chaque candidat au cours dâune journĂ©e et normalisĂ© cette valeur par le temps dâexposition total de tous les candidats. Nous avons ainsi obtenu un ratio reprĂ©sentant le temps dâexposition partagĂ© TEP de chaque candidat. Cette valeur est directement comparĂ©e aux sondages mis Ă disposition par le site Pollotron .La figure prĂ©sente Ă la fois lâĂ©volution des sondages en ordonnĂ©e et les valeurs de TEP en pointillĂ©s pour les cinq candidats les plus en vue au cours des trois mois prĂ©cĂ©dant le premier tour des Ă©lections score normalisĂ© en abscisse ; les courbes sont lissĂ©es fenĂȘtre glissante de 7 jours. Les valeurs TEP sont moins stables que les sondages ; cependant les deux prĂ©sentent gĂ©nĂ©ralement une correspondance Ă©troite tout au long de la pĂ©riode. Cette affirmation doit ĂȘtre nuancĂ©e pour certains candidats, Zemmour Ă©tant systĂ©matiquement surĂ©valuĂ© par le TEP et Le Pen inversement sous-Ă©valuĂ©e. Il est intĂ©ressant de noter que les sondages et le TEP fournissent tous deux une bonne estimation des rĂ©sultats rĂ©els des candidats lors du premier tour de lâĂ©lection reprĂ©sentĂ©s par des points, prĂ©sentant respectivement des erreurs moyennes de 1,11 % et 1,93 %. Lâerreur moyenne de prĂ©diction est de 3,24 % sur toute la pĂ©riode pour tous les candidats. Lâordre dâarrivĂ©e des candidats a Ă©tĂ© respectĂ© par le TEP, pour ceux prĂ©sents sur la figure tout au sondages sont effectuĂ©s auprĂšs de centaines ou de milliers dâutilisateurs tout au plus. Le recommandeur de YouTube interagit avec des millions de personnes chaque jour. Ătudier de maniĂšre efficace lâobservabilitĂ© et la corrĂ©lation de signaux de ce type est certainement une piste intĂ©ressante pour la recherche. Plus gĂ©nĂ©ralement, et avec lâintroduction du Digital Services Act, il parait urgent de dĂ©velopper une comprĂ©hension fine de ce qui est infĂ©rable ou pas pour ces objets en boĂźte noire, en raison leur impact sociĂ©tal majeur et toujours article est publiĂ© en collaboration avec Binaire , le blog pour comprendre les enjeux du article est republiĂ© Ă partir de The Conversation sous licence Creative Commons. Lire lâarticle original.
IlyesTalbi. Les algorithmes de recommandations peuvent constituer une entrave Ă votre libertĂ© dâopinions. Ils choisissent ce que vous regardez, ce que vous achetez et peuvent mĂȘme dĂ©cider qui seront vos amis. Vous visionnez une vidĂ©o sur YouTube et une liste interminable de vidĂ©os du mĂȘme genre vous est proposĂ©e.
Compte tenu de la nature des données présentées dans votre question, il semble que vous recherchiez un algorithme de classification et non un systÚme de recommandation . A recommender system would answer the question "What particular ads to show to this particular user". Your question is really different "Will a new customer click the ads or not". To build a recommender system, you need to record interactions between users and items. In your case, it seems that you have only one item. Intuitively it seems clear that you can't build a recommender with one item. Avec un seul élément, vous pouvez utiliser l'algorithme de classification. Le choix d'un modÚle pour un problÚme de classification binaire est un sujet trÚs vaste. Vous avez mentionné deux trÚs bons exemples, svm et la régression logistique . J'en rajouterais un troisiÚme qui est trÚs souvent utilisé les arbres de décision boostés comme dans adaboost ou xgboost.
GepostetVon Pierre-Nicolas Schwab am 2 Nov, 2017. Pour quâun algorithme puisse produire des recommandations qui ont du sens il faut quâil soit âalimentĂ©â en donnĂ©es qui vous renseignent sur les goĂ»ts de vos clients. Cela peut se faire de plusieurs façons : via des feedback implicites: ceci est le cas quand vous suivez le comportement dâun utilisateur et infĂ©rez ses
By Bastien LIEBGOTT Qu'est-ce qu'un Algorithme de recommandation? Le but dâun algorithme de recommandation est de suggĂ©rer des Ă©lĂ©ments pertinents aux dâapprofondir les dĂ©tails dâalgorithmes particuliers, discutons briĂšvement de ces deux paradigmes principaux classons gĂ©nĂ©ralement les algorithmes des moteurs de recommandation en deux types Les modĂšles de filtrage collaboratif et les modĂšles basĂ©s sur le contenu. Ils diffĂšrent par le type de donnĂ©es modĂšles de filtrage collaboratif calculent leurs prĂ©dictions Ă lâaide dâun ensemble de donnĂ©es de commentaires des utilisateurs sur les Ă©lĂ©ments gĂ©nĂ©ralement des notes par Ă©toiles ou pouce vers le haut/pouce vers le bas.Les modĂšles basĂ©s sur le contenu nâutilisent que les caractĂ©ristiques des articles comme le prix dâun produit ou sa couleur. Le modĂšle de filtrage collaboratif Tout dâabord, plongeons dans les modĂšles de filtrage collaboratif. Ils sont construits sur un ensemble de donnĂ©es de commentaires dâutilisateurs/dâ peut sâagir dâun retour explicite tel quâun nombre dâĂ©toiles ou dâun pouce vers le haut/le pouce vers le bas, ou un retour implicite tel que le nombre dâĂ©pisodes regardĂ©s dans une Ă©mission catĂ©gorisons davantage ces modĂšles en fonction de la façon dont ils traitent ces donnĂ©es. Voyons les avantages et les inconvĂ©nients de chaque Lâalgorithme de recommandation le plus couramment utilisĂ© suit la logique des gens comme vous, comme ça ».Nous lâappelons un algorithme utilisateur-utilisateur » car il recommande un Ă©lĂ©ment Ă un utilisateur si des utilisateurs similaires ont dĂ©jĂ aimĂ© cet similaritĂ© entre deux utilisateurs est calculĂ©e Ă partir de la quantitĂ© dâĂ©lĂ©ments quâils ont en commun dans lâensemble de algorithme est trĂšs efficace lorsque le nombre dâutilisateurs est bien infĂ©rieur au nombre dâ pouvez penser Ă une boutique en ligne de taille moyenne avec des millions de produits. LâinconvĂ©nient majeur est que lâajout dâun nouvel utilisateur est coĂ»teux car cela nĂ©cessite de mettre Ă jour toutes les similitudes entre les Ă©lĂ©ment-Ă©lĂ©ment » utilise la mĂȘme approche mais inverse la vue entre les utilisateurs et les Ă©lĂ©ments. Il suit la logique si vous aimez ceci, vous aimerez peut-ĂȘtre aussi cela ».Il recommande des articles similaires Ă ceux que vous aimiez auparavant. Comme auparavant, la similaritĂ© entre deux Ă©lĂ©ments est calculĂ©e en utilisant le nombre dâutilisateurs quâils ont en commun dans lâensemble de algorithme est prĂ©fĂ©rable lorsque le nombre dâarticles est bien infĂ©rieur au nombre dâutilisateurs, comme les boutiques en ligne Ă grande Ă©chelle. Il est bien adaptĂ© si vos articles ne changent pas trop, car vous pouvez prĂ©-calculer le tableau complet des similitudes article-article, puis proposer des recommandations en temps mise Ă jour de ce tableau pour lâajout dâun nouvel Ă©lĂ©ment est malheureusement existe plusieurs formes dâalgorithmes de recommandation utilisateur-Ă©lĂ©ment » qui combinent les deux approches pour gĂ©nĂ©rer des recommandations. Les plus simples sont basĂ©es sur des techniques de factorisation est dâapprendre des vecteurs de faible dimension embeddings » pour tous les utilisateurs et tous les Ă©lĂ©ments, de sorte que leur multiplication permet de rĂ©cupĂ©rer si un utilisateur aime ou non un pouvez afficher ces vecteurs comme encodant Ă quel point un Ă©lĂ©ment a une certaine fonctionnalitĂ© comme un film Ă©tant un drame, et respectivement Ă quel point un utilisateur aime cette fonctionnalitĂ© dans les factorisation est mieux entraĂźnĂ©e Ă lâaide de SVD, mais comme cet algorithme est trĂšs gourmand en calculs, nous prĂ©fĂ©rons souvent des alternatives. Pour les ensembles de donnĂ©es Ă moyenne Ă©chelle, lâALS donnera des performances les grands ensembles de donnĂ©es, seul lâalgorithme SGD pourra Ă©voluer, mais sera trĂšs fois que les intĂ©grations dâutilisateurs et les intĂ©grations dâĂ©lĂ©ments ont Ă©tĂ© prĂ©-calculĂ©es, les recommandations peuvent ĂȘtre servies en temps autre avantage de cette approche est que vous pouvez en savoir plus sur les utilisateurs et les Ă©lĂ©ments Ă lâaide de leurs exemple, vous pouvez regrouper des utilisateurs ou des Ă©lĂ©ments en fonction de leurs prĂ©fĂ©rences. Les algorithmes User-Item partagent lâinconvĂ©nient quâil nây a pas de mĂ©thode efficace pour mettre Ă jour les intĂ©grations aprĂšs lâajout dâun nouvel Ă©lĂ©ment ou dâun nouvel utilisateur. Webast vous accompagne pour dĂ©velopper votre prĂ©sence en ligne CrĂ©ation de site Web, SEO, Campagne Google... Le modĂšle basĂ© sur le contenu Tous les modĂšles prĂ©cĂ©dents souffrent de ce quâon appelle le problĂšme de dĂ©marrage Ă donnĂ© que les recommandations sont calculĂ©es Ă lâaide dâun ensemble de donnĂ©es de commentaires des utilisateurs sur les Ă©lĂ©ments, ils ne peuvent pas recommander des Ă©lĂ©ments sans ou seulement quelques commentaires, tels que de nouveaux mĂȘme, ils ne peuvent rien recommander Ă un nouvel utilisateur avant dâavoir commencĂ© Ă donner des commentaires sur suffisamment dâ problĂšmes sont attĂ©nuĂ©s Ă lâaide de modĂšles basĂ©s sur le est identique aux prĂ©cĂ©dents algorithmes User-User ou Item-Item, sauf que les similitudes sont calculĂ©es en utilisant uniquement des fonctionnalitĂ©s basĂ©es sur le former un modĂšle rĂ©solvant le dĂ©marrage Ă froid de lâĂ©lĂ©ment resp. dĂ©marrage Ă froid de lâutilisateur, vous avez besoin dâun ensemble de donnĂ©es comprenant des descriptions dĂ©taillĂ©es de vos Ă©lĂ©ments resp. de vos utilisateurs, comme le genre dâun film, son budget, sa durĂ©e, ou toute variable qui peut aider la recommandation. Les rĂ©cents progrĂšs de la reconnaissance de formes dans lâapprentissage automatique ont permis de grandes amĂ©liorations dans le modĂšle basĂ© sur le contenu Ă lâaide dâinformations extraites dâimages brutes ou de descriptions de texte nombreux outils et modĂšles dâapprentissage en profondeur prĂ©-entraĂźnĂ©s de vision par ordinateur ou de traitement du langage naturel sont disponibles en Ă©vident de lâutilisation dâun modĂšle prĂ©-entraĂźnĂ© est que vous nâavez pas besoin dâun ensemble de donnĂ©es Ă©norme et de serveurs coĂ»teux pour former votre moteur de recommandation. ModĂšles hybrides et deep learning Les algorithmes de moteur de recommandation les plus modernes, et ceux que nous utilisons ici chez Crossing Minds, tirent parti de lâapprentissage en profondeur pour combiner le filtrage collaboratif et les modĂšles basĂ©s sur le algorithmes hybrides de Deep Learning nous permettent dâapprendre des interactions beaucoup plus fines entre les utilisateurs et les quâils ne sont pas linĂ©aires, ils sont moins enclins Ă trop simplifier les goĂ»ts dâun modĂšles dâapprentissage en profondeur peuvent reprĂ©senter des goĂ»ts complexes sur divers Ă©lĂ©ments, mĂȘme Ă partir dâensembles de donnĂ©es interdomaines par exemple, couvrant Ă la fois la musique, les films et les Ă©missions de tĂ©lĂ©vision.Dans les algorithmes Hybrid Deep Learning, les utilisateurs et les Ă©lĂ©ments sont modĂ©lisĂ©s Ă lâaide Ă la fois dâintĂ©grations apprises Ă lâaide de lâapproche de filtrage collaboratif et de fonctionnalitĂ©s basĂ©es sur le fois les intĂ©grations et les fonctionnalitĂ©s calculĂ©es, les recommandations peuvent Ă©galement ĂȘtre fournies en temps rĂ©el. Les schĂ©mas dâapprentissage de tels algorithmes sont proches de lâapprentissage profond traditionnel, câest-Ă -dire du SGD mini-batch avec heuristique dâ le fait que les ensembles de donnĂ©es de recommandation soient assez diffĂ©rents des ensembles de donnĂ©es de vision par ordinateur habituels rend beaucoup plus complexe lâutilisation de la mise en Ćuvre et des outils existants par exemple, de nombreux optimiseurs dans des bibliothĂšques comme TensorFlow ou PyTorch ne prennent pas en charge la mise Ă jour Ă©parse de lâĂ©lan, qui est la pierre angulaire de formation de modĂšles profonds pour recommandation.Les ingĂ©nieurs et les chercheurs sont souvent laissĂ©s Ă eux-mĂȘmes pour mettre en Ćuvre et former davantage de choses, ce qui nĂ©cessite Ă la fois du temps dâexpert et beaucoup de ressources autre inconvĂ©nient des modĂšles dâapprentissage en profondeur est quâils nĂ©cessitent une optimisation poussĂ©e des hyperparamĂštres. ComparĂ©s Ă la plĂ©thore dâarchitectures open source en vision par ordinateur, les moteurs de recommandation nâont quasiment pas dâarchitecture bien connue ou de modĂšle prĂ©-entraĂźnĂ©. Quels Sites web connus utilisent les algorithmes de recommandation ? NetflixYouTubeTinderAmazonVoici des exemples de site web qui utilisent des algorithmes de systĂšmes attirent les utilisateurs avec des suggestions pertinentes en fonction des choix quâils systĂšmes de recommandation peuvent Ă©galement amĂ©liorer les expĂ©riences pour Sites dâactualitĂ©sJeux dâordinateurBases de connaissancesPlateformes de mĂ©dias sociauxSystĂšmes de soutien aux opĂ©rations sur actionsEt la liste nâest pas exhaustive. En bout de ligne ?Si vous souhaitez offrir aux utilisateurs des choix ciblĂ©s, les systĂšmes de recommandation sont la un exemple de systĂšme de recommandation dans le commerce a adressĂ© les recommandations suivantes aux utilisateurs qui ont cliquĂ© sur jupe plissĂ©e » comme achat potentiel Pourquoi l'ajout d'un systĂšme de recommandation Ă votre site Web est bĂ©nĂ©fique Alors, quels sont les avantages dâajouter un systĂšme de recommandation Ă votre site Web ou logiciel ?Voici une liste de quelques-uns Augmentation des ventes grĂące Ă des offres client de temps passĂ© sur la de la clientĂšle grĂące au fait que les utilisateurs se sentent Ă©tude rĂ©cente dâEpsilon a rĂ©vĂ©lĂ© que 90 % des consommateurs trouvent la personnalisation attrayante. De plus, 80 % supplĂ©mentaires affirment quâils sont plus susceptibles de faire affaire avec une entreprise lorsquâelle leur propose des expĂ©riences a Ă©galement rĂ©vĂ©lĂ© que ces consommateurs sont 10 fois plus susceptibles de devenir des clients VIP, qui effectuent plus de 15 achats par morale de lâhistoire? Si vous ĂȘtes intĂ©ressĂ© par la vente croisĂ©e ou la diffusion dâoffres personnalisĂ©es, un systĂšme ou algorithme de recommandation est fait pour vous. Webast vous accompagne pour dĂ©velopper votre prĂ©sence en ligne CrĂ©ation de site Web, SEO, Campagne Google... DĂ©couvrez nos derniers articles de blog
Lefonctionnement des algorithmes de recommandation est que vous pouvez en quelque sorte trouver les informations dont vous avez besoin, et vous ne pouvez pas le faire sans une sorte de rétroaction de vos utilisateurs, ce qui m'est utile. Bien entendu, ce ne sont que des . Ils utiliseront ces informations pour prendre la décision pour ces
6J'Ă©tudie l'Ă©valuation des systĂšmes de recommandation et des algorithmes d'apprentissage automatique ces derniers temps, en essayant de dĂ©finir un cadre pour mes recherches de maĂźtrise. AprĂšs quelques temps de lecture je commence Ă comprendre plusieurs notions, mais une chose n'Ă©tait pas claire pour moi Les systĂšmes de recommandation utilisent-ils nĂ©cessairement des algorithmes de machine learning ? Je veux dire, je sais que ces deux Ă©lĂ©ments peuvent ĂȘtre combinĂ©s, mais dans la plupart des articles que j'ai lus sur l'Ă©valuation des systĂšmes de recommandation, ils ne mentionnent mĂȘme rien sur l'apprentissage automatique. Aussi, si vous pouvez suggĂ©rer des articles que je peux lire, je vous serais trĂšs reconnaissant 2 RĂ©ponses2Solution8Il n'y a rien dans un systĂšme de recommandation qui nĂ©cessite absolument une sorte d'apprentissage automatique. En effet, j'ai vu des systĂšmes de dĂ©cision utilisĂ©s qui n'Ă©taient essentiellement que l'idĂ©e de quelqu'un sur ce que devraient ĂȘtre les prĂ©fĂ©rences du client. Un recommandateur peut ĂȘtre basĂ© sur n'importe quoi, de quelques rĂšgles ad hoc de "bon sens", Ă une rĂ©gression logistique que quelqu'un a faite sur certaines donnĂ©es il y a quelques annĂ©es et dont les paramĂštres sont codĂ©s en dur dans le systĂšme, Ă un ensemble complexe d'algorithmes d'apprentissage automatique. qui sont rĂ©guliĂšrement et constamment formĂ©s sur les nouvelles donnĂ©es. L'utilisation de l'apprentissage automatique pour les systĂšmes de recommandation est en partie motivĂ©e par la nĂ©cessitĂ©, en partie par la mode du moins d'aprĂšs ce que j'ai vu. Si un simple outil de recommandation fonctionne bien et prĂ©dit avec prĂ©cision ce que veut l'utilisateur, il n'est pas nĂ©cessaire qu'une machine apprenne quoi que ce soit. S'il y a une Ă©norme quantitĂ© de donnĂ©es, cachant des relations trĂšs profondes que les humains sont incapables de dĂ©tecter, c'est lĂ que l'apprentissage automatique devient utile. 1Le systĂšme de recommandation est un terme large pour dĂ©crire tout, d'une affiche "en cas d'incendie.. " aux systĂšmes basĂ©s sur le ML qui Ă©voluent en permanence au fil du temps. Un systĂšme de recommandation simple consiste Ă Base de donnĂ©es de connaissances reprĂ©sentant une certaine sagesse qui sera utilisĂ©e pour faire de nouvelles recommandations. Cette base de donnĂ©es peut ĂȘtre créée Ă partir de donnĂ©es historiques, d'un modĂšle, ou simplement inventĂ©e. Moteur de recommandation - une sorte de logique qui prend des entrĂ©es, les exĂ©cute avec la base de donnĂ©es de connaissances et produit une recommandation. Il peut s'agir d'instructions simples, par exemple avant de traverser une rue, regardez Ă gauche, puis Ă droite. Il peut Ă©galement s'agir d'un arbre de dĂ©cision aidant Ă identifier le meilleur plan d'action, ou d'un classificateur ML formĂ©. Il peut Ă©galement s'agir d'un rĂ©seau de neurones gĂ©nĂ©ratif qui prend les entrĂ©es de l'utilisateur et gĂ©nĂšre de nouvelles choses. Par exemple, prĂ©dit du texte au fur et Ă mesure que l'utilisateur tape ou suggĂšre d'autres livres en fonction d'achats rĂ©cents. Un autre terme pour un systĂšme de recommandation est un systĂšme expert. L'apogĂ©e de ces systĂšmes Ă©tait les annĂ©es quatre-vingt et quatre-vingt-dix. Je vous suggĂšre de rechercher des papiers et des livres plus anciens. De nos jours, l'apprentissage automatique est Ă la mode et souvent utilisĂ© lĂ oĂč un simple arbre de dĂ©cision suffirait.
p4NNzU. cbwb5z40ux.pages.dev/12cbwb5z40ux.pages.dev/68cbwb5z40ux.pages.dev/242cbwb5z40ux.pages.dev/69cbwb5z40ux.pages.dev/302cbwb5z40ux.pages.dev/290cbwb5z40ux.pages.dev/68cbwb5z40ux.pages.dev/219cbwb5z40ux.pages.dev/298
est ce que outlook utilise des algorithmes de recommandation