OnTuesday 18th January, 229 pupils from Monegasque schools took part in a day of school screenings at the CinĂ©ma des Beaux-Arts to see the documentary "NaĂŻs au Pays des Loups" in the presence of RĂ©my MassĂ©glia, the film's director and his daughter NaĂŻs.. The pupils had the chance to exchange with RĂ©my and NaĂŻs on their incredible adventure in search of the wolves Nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Nous avons prĂ©parĂ© les solutions de Pourquoi Les SiĂšges De CinĂ©ma Sont Rouges. Comme vous avez choisi notre site Web pour trouver la rĂ©ponse, vous ne serez pas déçu. A la fin de cet article vous saurez pourquoi ce phĂ©nomĂšne Pourquoi Les SiĂšges De CinĂ©ma Sont Rouges a lieu. Nouvelle sĂ©rie de vidĂ©o tournĂ© dans un cinĂ©ma. La couleur rouge est considĂ©rĂ©e comme la couleur royale. Comme les clients ont payĂ© pour avoir leur place, ils ont l'impression d'ĂȘtre des rois. Il y a certes peu de place pour les jambes, mais il y a au moins des grands accoudoirs. RĂ©sultat d'image pour Pourquoi Les SiĂšges De CinĂ©ma Sont Rouges Pourquoi les siĂšges de cinĂ©ma sont rouges ! shorts funfact cinema Pourquoi les fauteuils de cinĂ©ma sont ROUGES Avec PourquoiLeCinĂ©ma, si tu as une question sur ces petites choses du cinĂ©ma qu'on ne sait pas forcĂ©ment, pose la moi en commentaire et j'en ferais peut-ĂȘtre une vidĂ©o ! Dans cette vidĂ©o, je t’explique pourquoi les fauteuils de cinĂ©ma sont rouges dans la plupart des salles. La vidĂ©o est entiĂšrement sous-titrĂ©e en français et accessible pour les personnes sourdes et malentendantes Mes rĂ©seaux Instagram Twitter Facebook Twitch Tik Tok lamanieducinema Si tu veux me donner un coup de main pour que je puisse m’acheter du matĂ©riel pour faire des vidĂ©os plus quali Tipeee uTip Mes sources Pourquoi NapolĂ©on n’ a jamais dĂ©mĂ©nagĂ©? Parce qu’il avait un Bonaparte Pourquoi les siĂšges de cinĂ©ma sont rouges Nouvelle sĂ©rie de vidĂ©o tournĂ© dans un cinĂ©ma. Car les vidĂ©os sont en rapport avec le lieu. CinĂ©ma le Palais ====================================================== Pour me suivre ailleurs TWITCH INSTAGRAM FACEBOOK UTIP TIK TOK theocine?lang=fr ====================================================== Cela s’explique par le fait que le 7Ăšme art est la prolongation du théùtre. Les premiĂšres salles de diffusion des Ɠuvres cinĂ©matographiques ont en effet Ă©tĂ© d’anciennes salles de théùtre rĂ©amĂ©nagĂ©es. Le rouge reprĂ©sente Ă©galement la purgation des passions, que l’on retrouvait souvent dans les piĂšces Ă  l’époque. Le cinĂ©ma arrivĂ© bien aprĂšs le théùtre a repris ces codes couleurs. Pour accueillir le public, de nombreuses salles de spectacles Ă©taient transformĂ©es en cinĂ©ma et avaient donc les fameux siĂšges rouges. Vous l'avez sans doute remarquĂ© quand vous vous rendez dans les salles obscures, les siĂšges sont, sauf trĂšs rares exceptions, rouges. Et c'est tout sauf un hasard puisque c'est liĂ© Ă  la naissance du cinĂ©ma. Cette saison, les grosses tĂȘtes vous proposent de dĂ©couvrir ou redĂ©couvrir le nouveau podcast de florian gazan. De mĂȘme, cette couleur permettait de mieux mettre en valeur les salles de théùtres, surtout lorsque les lumiĂšres sont Ă©teintes pendant le spectacle.
Danseavec les loups, un film de Kevin Costner | Synopsis : Pendant la guerre de SĂ©cession, le lieutenant Dunbar, griĂšvement blessĂ© Ă  la jambe, est sur le point d'ĂȘtre amputĂ©. DĂ©sespĂ©rĂ©
fr Version en ligne L'Ambassade de Monaco Ă  Washington est fiĂšre de prĂ©senter le documentaire NaĂŻs Au Pays Des Loups par RĂ©my MassĂ©glia 52 minutes, en francais Ă  l'occasion du Festival de la Francophonie Ă  Washington Libre d'utilisation Ce documentaire est prĂ©sentĂ© par l'Ambassade de Monaco dans le cadre du Festival de la Francophonie de Washington, en partenariat avec l'Ambassade de France, l'Alliance Française de Washington et les Smithsonian Associates. La projection aura lieu Ă  La Maison Francaise, au sein de l'Ambassade de France Ă  Washington le jeudi 10 mars Ă  1900 ET. Le documentaire de 52 minutes sera diffusĂ© en version francaise, non sous-titrĂ©e. L'histoire Un pĂšre et sa fille, NaĂŻs, qui commence tout juste Ă  marcher et Ă  dire ses premiers mots, se lancent dans une aventure inoubliable au cƓur du Mercantour, le parc national le plus sauvage de France. Ce documentaire exceptionnel et primĂ© - NaĂŻs Au Pays Des Loups a remportĂ© le prix du meilleur documentaire au Festival international du film pour enfants Golden Bee 2021 en Inde - a Ă©tĂ© produit en partenariat avec la Fondation Prince Albert II de Monaco. Pour en savoir plus sur le Festival de la Francophonie de Washington - A propos du lieu UnpĂšre et sa fille NaĂŻs, qui commence tout juste Ă  marcher et dire ses premiers mots, se lancent dans une folle aventure au coeur du Mercantour ! En
Catalogue 2016 - EntrevuesPublished on Apr 23, 2018No descriptionFestival Entrevues
Aufil de leurs bivouacs et en toutes saisons, ils vont rencontrer des bouquetins, des serpents, des insectes, et apprendre Ă  vivre parmi eux, chez eux. Elle pourra ainsi s'approcher au plus prĂšs de la faune et de la flore de ce vaste territoire et croiser le chemin du plus insaisissable de tous les animaux : le loup. Toggle navigation. Inscription; Connexion; 2021. NaĂŻs au pays des Six annĂ©es de cinĂ© recensĂ©es sur FB
 24 Hour Party People Michael Winterbottom, 2002 L’évocation, sous forme de rock/mockumentary, d’une pĂ©riode et d’une personnalitĂ©, celle du Manchester musical de la dĂ©cennie 80, celle de Tony Wilson, Ăąme de label et dandy rebelle le tandem Coogan-Winterbottom une pensĂ©e pour le scĂ©nariste Frank Cottrell Boyce amuse souvent, en reportage de bidouillage, en regard camĂ©ra, en tons sĂ©pia via la vidĂ©o, Robby MĂŒller, Ă©mancipĂ© de Wenders, s’aĂšre avec New Order, en archives montĂ©es ou en saynĂštes reconstituĂ©es ; nĂ©anmoins, au final, tout ceci, un brin bruyant, un peu Ă©puisant, se dilue aussitĂŽt dans l’oubli, patine immĂ©diatement dans l’imagerie habituelle – sexe, drogues, ego, trĂ©molos –, peine Ă  ranimer une galerie de pantins Ă  peine esquissĂ©s, au profit de l’ironie, aux dĂ©pens de l’empathie. Au lieu de cela, si sage et jamais ressenti, orientons les oreilles et les yeux vers Control, biopic classique et classy de Curtis par Corbijn. 78/52 Alexandre O. Philippe, 2017 AprĂšs le risible remake arty commis par Van Sant, un documentariste suisse, qui travailla sur Lucas et les zombies, bigre, dĂ©livre une interminable dĂ©monstration bien Ă©videmment dĂ©diĂ©e Ă  sa maman d’histoire orale et d’exĂ©gĂšse collective en noir et blanc, prologue + Ă©pilogue de reconstitution Ă  la con ; ceci vire trĂšs vite Ă  l’effet Rashƍmon, voire Koulechov chacun, plus ou moins savant/intĂ©ressant, s’exprime puis au final il n’en reste rien, sinon une sociologie scolaire, une psychologie paresseuse ; pire, cela se voudrait exhaustif mais ignore l’apport du DP Joseph L. Russell non citĂ© !, nĂ©glige De Palma grand absent, on le comprend, oublie la parodie X du spĂ©cialiste Gary Orona ; la vĂ©ritĂ© subjective, pas dĂ©finitive de la scĂšne se trouve en elle-mĂȘme, dans l’intĂ©gritĂ© de sa durĂ©e, son articulation avec le reste du film, ici rĂ©duit Ă  l’anecdotique, sa contextualisation de disparition L’avventura, connais pas. L’Appel de la forĂȘt Chris Sanders, 2020 Adaptation dĂ©sincarnĂ©e, pasteurisĂ©e, du bouquin darwinien de London, dotĂ©e d’une dimension politiquement correcte trĂšs malhonnĂȘte, dĂ©pourvue du moindre point de vue. Comme il existe une justice pour tous, en tout cas parfois, mĂȘme au cinĂ©ma, mĂȘme aux USA, le vain ouvrage se vianda au box-office local, ce qui dut un peu indisposer les distributeurs capitalistes de Disney, sans doute insensibles Ă  la sensibilitĂ© anarchiste de la fable d’origine. Demeure, au sein de l’interminable simulacre canin, la performance fragile et forte de Ford, solitaire volontaire, endeuillĂ© dessinateur-narrateur, en requĂȘte d’un ailleurs
 L’Ascenseur Dick Maas, 1984 En 1984, Rohmer scrutait la lune et Maas prenait l’ascenseur ; une trentaine d’annĂ©es aprĂšs, le fantastique lĂ©tal se situe oĂč l’on ne l’attend pas et la cabine de Dick, dĂ©jĂ  Ă©troite Ă  l’époque, semble aujourd’hui bien vieillie, c’est-Ă -dire mal, relecture trĂšs paupĂ©risĂ©e du kubrickien combat de l’Homme contre la Machine ; demeure deux ou trois meurtres pas tellement en dĂ©rangement et le charme nĂ©erlandais de Willeke van Ammelrooy, ancienne partenaire d’un Jean-Marie Pallardy Ă  la filmographie comico-Ă©rotique aux titres cinĂ©philes
 Benni Nora Fingscheidt, 2019 MĂ©lodrame maternel, Ă  gamine agressive, car traumatisĂ©e, car mal-aimĂ©e, maltraitĂ© en camĂ©ra portĂ©e, en auteurisme teuton Ă  la sauce ARTE, durant deux heures rĂ©pĂ©titives, presque interminables, au terme desquelles l’image se fige, se fissure tel du verre d’objectif, ou de transparence Ă  distance, comme si l’hĂ©roĂŻne, ivre de sa course sur le toit de l’aĂ©roport, cassait l’équivalent cinĂ© du fameux quatriĂšme mur » d’imposture. HĂ©las, ça ne casse rien
 Boundaries Shana Feste, 2018 En vĂ©ritĂ©, il convient d’ĂȘtre un fana de Vera Farmiga, afin de s’infliger ça, minable tĂ©lĂ©film anonyme et cacochyme grimĂ© en comĂ©die dramatique indie, familiale, Ă©difiante, en road movie immobile, carburant gentiment au cannabis, sinon Ă  la gĂ©rontophilie. Pardonnons Ă  Christopher Plummer, que l’on suppose en train de penser Ă  ses impĂŽts, prĂ©levĂ©s Ă  la source » ou pas ; remarquons les camĂ©os Ă  la con de Christopher Lloyd puis Peter Fonda, voilĂ , voilà
 Bus Party to Hell Rolfe Kanefsky, 2017 Du cinĂ© comico-horrifique ? Une petite plaisanterie Ă  la Troma pas trop antipathique. Le titre rĂ©sumant totalement le rĂ©sultat, faisons fissa Sadie Katz vaut bien Sandra Bullock, sa voix Ă©vocatrice davantage voilĂ©e ; bonne idĂ©e de donner corps Ă  son bestiaire tatouĂ©, mĂȘme si l’on se croirait dans la cale animale de Fort Boyard ; deux rĂ©pliques poĂ©tiques, profĂ©rĂ©es par une tĂȘte coupĂ©e, par un friquĂ© – Big mistake, bitch! » + My gift is my dick ». Sinon, sus aux esquisses de sourire, tout ceci, sataniste en diable, si j’ose dire, rendu en Red, Ă©crit sur du papier toilette mis en abyme, fort en gore, peu folichon en nichons, reste trĂšs con, manque aussi, Ă  l’image du vĂ©hicule de Vegas, d’essence, d’énergie, de dĂ©sir, de rythme et d’érotisme, commis par un stakhanoviste du frisson onaniste, voire l’inverse. Alors que l’Enfer se paverait de bonnes intentions, la belle imagerie succombe Ă  ces produits de saison. Calibre Matt Palmer, 2018 Deux chasseurs Ă©cossais sachant chasser le garçonnet + son papounet se retrouvent fissa les proies de locaux trĂšs Ă©nervĂ©s, on comprend, on compatit. Mais Zaroff se fiche de Netflix et des ruraux en sursis, d’un accident, d’un enterrement, de l’amitiĂ© in extremis mise Ă  mort, prix Ă©levĂ© d’une survie nĂ©gociĂ©e. La lutte des classes passe ainsi par une partie de chasse et la paternitĂ© participe de l’émancipation de pensionnat, regard camĂ©ra en coda. Tout ceci s’étire durant un premier long mĂ©trage trop sage, en partie rĂ©ductible Ă  sa bande-annonce
 Capitaine Flam Tomoharu Katsumata et al., 1978-1979 Certes, il ne s’agit pas du meilleur segment d’un dessin animĂ© Ă  raison mĂ©morable, banal argument de dĂ©tournement, maquillage, revente de vaisseaux spatiaux sur fond de course cosmique, cependant la magie, sans nostalgie, opĂšre parfois, dans des scĂšnes solidaires, des dĂ©cors stellaires. Flam, orphelin accompagnĂ© par une famille de cƓur, paraĂźt flotter Ă  l’infini dans la nuit nippone d’une enfance française, soutenu par les notes addictives de Yuji Ohno. Le Chinois se dĂ©chaĂźne Yuen Woo-ping, 1978 Illusion comique de Corneille ? ComĂ©die d’action pour Jackie. Bien avant de s’exiler Ă  avec le succĂšs que l’on sait, le chorĂ©graphe martial Yuen dĂ©livre un aimable mĂ©lodrame de transmission, donc de filiation. Les claires scĂšnes de combat se voient scandĂ©es de zooms avant/arriĂšre Ă  ravir un Visconti. La cĂ©lĂ©bration physique n’oublie pas de faire une place au corps estropiĂ© du cuisinier un traĂźtre, gare Ă  son thĂ©, au corps obĂšse du fils Ă  papa-magnat. L’allitĂ©ration du titre français Ă©vacue la zoologie de l’original et au final, le serpent terrassera l’aigle en s’inspirant du chat, sĂ©quence qui, n’en doutons pas, irritera les militants de PETA. EnsoleillĂ©, aĂ©rĂ©, un peu dĂ©sargentĂ©, muni de mĂ©lodies addictives et contrebandiĂšres, ce petit film modeste et sympathique s’appuie aussi sur une rivalitĂ© d’écoles, se dĂ©roule sur des montagnes chipĂ©es aux frĂ©rots Shaw et compte un curĂ© Ă  couteau comparable Ă  Caviezel
 Countryman Dickie Jobson, 1982 Vrai-faux rousseauisme Ă  la marie-jeanne sur fond d’élections, de corruption, d’opposition, d’oppression, d’exĂ©cution + de sorcellerie un soupçon. Certes, nul ne confond Dickie Jobson avec Peter Weir, mais son conte pas con, plutĂŽt politique que touristique, se suit avec plaisir, avec le sourire, Ă  l’instar du couple US hilare Ă  cause de la cigarette qui fait rire ». DĂ©diĂ© Ă  Bob Marley, inspirateur-chroniqueur, l’opus repose aussi, surtout, sur le pĂȘcheur Ă©ponyme... Dark Crimes Alexandros Avranas, 2019 DĂ©testĂ©e par beaucoup, certes desservie par un tĂ©lĂ©filmage soporifique et une VF effroyable, cette sorte de 8 millimĂštres Ă  la sauce polonaise, fiction tirĂ©e de faits rĂ©els, en rime Ă  l’argument, par consĂ©quent, inclut un Carrey mĂ©connaissable en flic placardisĂ©, manipulĂ©, Ă  la famille minable, motivĂ© par un sens de la justice insaisissable. On pouvait espĂ©rer un portrait pertinent du capitalisme sexuel en territoire communiste et catholique ; on devra se contenter, ou pas, d’un Garde Ă  vue au rabais, Ă  l’ironie discrĂšte, Ă  la coda cohĂ©rente, puisque Ni le soleil ni la mort ne peuvent se regarder en face », nous dit HĂ©raclite, et que la vĂ©ritĂ© s’avĂšre un tombeau. Signalons que les scĂšnes SM, au propre, au figurĂ©, avec Charlotte Gainsbourg, actrice spĂ©cialisĂ©e dans le drame auteuriste, dont on aimerait voir davantage le sourire solaire, se caractĂ©risent par une intensitĂ© dĂ©sespĂ©rĂ©e-dĂ©terminĂ©e adĂ©quate, indeed. Dear Dictator Lisa Addario & Joe Syracuse, 2018 ƒuvrette inepte, Ă  l’argument politiquement incorrect, au traitement platement tĂ©lĂ©visuel. Exit Charlie Chaplin, le dictateur rococo, non cinĂ©phile, conseille Ă  l’adolescente isolĂ©e, connaisseuse de Blue Velvet & Maniac Cop, la lecture de Machiavel. Caine, cosplay castriste, vieux, Ă©mouvant, assure sa retraite, cite Shakespeare ; Katie Holmes, carrĂ©ment trentenaire, montre son orteil, ses guibolles, son short, sa culotte ; Odeya Rush, l’ñge du personnage, s’en sort avec les honneurs, Savannah substituĂ©e Ă  IsraĂ«l. Ceci ne saurait faire un film, une satire politique ou sociologique, ça sauve sa morale inoffensive, si conservatrice. Le duo mixte, au scĂ©nario, derriĂšre l’objectif, s’appuie sur un double coup d’État », en français dans le texte, parlĂ©, chantĂ©, mais ne rĂ©volutionne ni n’ambitionne rien, sinon trousser un pur produit pour ta teen en ligne, de prĂ©fĂ©rence mal dans sa peau monoparentale foutaise fĂ©ministe fatale. The Debutantes Prime Cruz, 2017 Ersatz fadasse et philippin de l’admirable et amĂ©ricain Carrie au bal du diable De Palma, 1976, avec en sus une dose de maltraitance familiale, de vrai-faux dĂ©doublement mental, de rĂ©seaux sociaux pas beaux ; commis par un type a priori traumatisĂ© par Suspiria en 1977, Argento jette dĂ©jĂ  Jessica Ă  l’eau, le mĂ©trage mouligas semble enlisĂ© dans sa propre insipiditĂ© d’inanitĂ©, dotĂ© de dĂ©butantes dĂ©cimĂ©es, dispensables, exemple de cinĂ© faussĂ©, fini. Depeche Mode 101 David Dawkins, Chris Hegedus, Donn Alan Pennebaker, 1989 Documentaire anecdotique, voire interminable, sur une lucrative tournĂ©e amĂ©ricaine de DM si le mĂ©trage conserve un aimable caractĂšre artisanal, dĂ©pourvu du Barnum de parvenu Louma nous voilĂ , s’ils surent Ă©viter l’épilepsie du montage en mode MTV, Pennebaker d’ailleurs mis en abyme au Rose Bowl avec sa camĂ©ra 16 mm Ă  la main et ses confrĂšres s’avĂšrent, hĂ©las pour le spectateur-auditeur, incapables de filmer avec une once d’originalitĂ© la musique mĂ©canique, mĂ©lodique et mĂ©lancolique des valeureux quatre garçons dans le vent des annĂ©es 80, moins encore de les identifier, y compris en surface ; pire, ils s’égarent dans un picaresque d’autocar prĂ©sageant les actuels ravages de la tĂ©lĂ©-rĂ©alitĂ©, en compagnie de fanatiques juvĂ©niles peu finauds, dont on se contrefout franchement. Conseillons aux cinĂ©philes, aux mĂ©lomanes, aux nĂ©ophytes et aux spĂ©cialistes de se rabattre vite sur Spirit ! Dnevnik Glumova SergueĂŻ Eisenstein, 1923 Eisenstein avant Eisenstein FantĂŽmas meets Ça ou presque dans cet aimable montage d’attractions » en mode mĂ©ta, qui inclut mĂȘme une architecture ecclĂ©siastique anale-phallique, des substitutions allĂ©goriques Ă  la MĂ©liĂšs et un signe slave assez obscĂšne de la mimine ; on le sait, le SergueĂŻ, nous saluant, souriant, Ă  la fin, mise en abyme ultime, destinait ce divertissement un brin sinistre, car innervĂ© par le frais souvenir de 14-18, car curieusement annonciateur de 39-45, visez-moi la svastika utilisĂ©e aussi en Russie impĂ©riale, d’accord, Ă  son adaptation d’une piĂšce apparemment axĂ©e sur la stupiditĂ© de la sagesse, ou l’inverse – averti par Vertov, dĂ©jĂ  en compagnie du fidĂšle Grigori Aleksandrov, le camarade cinĂ©phile passe ainsi de la scĂšne Ă  la saynĂšte, de la rampe Ă  l’écran, du théùtre au cinĂ©ma via un vrai-faux journal intime aux allures de JT en accĂ©lĂ©rĂ©, cryptique et homoĂ©rotique, amen
 Emily Henry Herbert, 1976 Fanny Hill peut continuer Ă  dormir tranquille, cet Ă©niĂšme rĂ©cit de virginitĂ© Ă  perdre en supposĂ©e bonne sociĂ©tĂ© ne suscite qu’un ennui dit poli, mais le travail impeccable de Jack Hildyard, DP valeureux Ă  l’Ɠuvre chez Lean, Mankiewicz, Nicholas Ray, Hathaway, Losey, Hitchcock ou sur Le Message de Moustapha Akkad, fait honneur Ă  l’ensemble insipide, trĂšs britannique dans sa sexualitĂ© de classes juste cachĂ©e ; et jolie scĂšne de douche pas farouche. Ewa Haim Tabakman, 2016 Vaudeville sous valium, Ă  base de surcadrages en widescreen, avec moto molto mĂ©taphorique et ponctuations en chansons, oĂč un retraitĂ© Ă©puisĂ©, sinon Ă©puisant, amateur de bain habillĂ©, se demande de maniĂšre rhĂ©torique Être un rescapĂ© de la Shoah t’autorise Ă  baiser ma femme ? ». En dĂ©pit du plan-sĂ©quence solaire liminaire, un brin tarkovskien, rematez Le Miroir, malgrĂ© un casting estimable, ce Jules et Jim issu d’IsraĂ«l assoupira fissa
 Felicity John D. Lamond, 1979 Avatar australien/hamiltonien de notre interminable Emmanuelle, voici un film dĂ©finitivement inoffensif, anecdotique, conservateur, sentimental, Ă  peine rendu supportable par la belle lumiĂšre de Gary Wapshott et le charme modeste de Glory Annen, lectrice en VO de l’exotico-datĂ©e Mademoiselle Arsan + un certain Story of O, chef-d’Ɠuvre mystique dĂ» Ă  Dominique Aury ; sinon, croiserons-nous enfin le FĂ©licitĂ© de Christine Pascal ? The Foreigner Martin Campbell, 2017 Camus ? David Morrell ! Et l’IRA, pourquoi pas, dĂ©crite en milieu naturellement incestueux, au figurĂ© puis au propre, liaison tante-neveu incluse. HĂ©las, ces Atrides-ci, insipides et sans style, s’agitent paresseusement dans la grisaille d’ensemble, entre Londres et l’Irlande. Le terrorisme assassine des gens a priori innocents, so what? Sans doute dans un souci d’équitĂ©, le tĂ©lĂ©film au bord de l’interminable suggĂšre aussi la torture britannique expliquĂ©e, sinon justifiĂ©e, par un attentat immĂ©diat, avatar de Mrs. Thatcher en l’air. La violence se nourrit de jeunesse quand l’ñge incite Ă  la diplomatie, amen et Dieu sauve la Reine » – ou la refoule via le Sinn FĂ©in. PiĂšce rapportĂ©e parmi cette partie d’échecs ou ce jeu de massacre en interne », Chan co-produit et joue les pĂšres orphelins, assommĂ©s par le chagrin. Soudain, il devient un expert militaire formĂ© au Vietnam, dame on s’émouvait, on ricanera. FĂŒr Elise Wolfgang Dinslage, 2012 TĂ©lĂ©film teuton triangulaire qui voudrait rivaliser avec Lolita, ja, mais qui s’avĂšre, en visionnage accĂ©lĂ©rĂ©, dĂ©finitivement un infime drame bourgeois minable et interminable meublĂ© chez IKEA ; si la France fixe dĂ©sormais la majoritĂ© sexuelle Ă  quinze annĂ©es, Ăąge de l’hĂ©roĂŻne plus Ă©prise de Chopin que de Beethoven, l’ensemble se caractĂ©rise par sa rĂ©dhibitoire puĂ©rilitĂ©, de scĂ©nario, d’interprĂ©tation et de rĂ©alisation – Brooke Shields, alors mineure dans le bordel par dĂ©finition peu politiquement correct de La Petite, en rit encore
 Giselle Toa Fraser, 2014 Captation Ă  la con d’une mise en scĂšne un brin burtonienne aux ponctuations cosmopolites en plein air et en studio, de danse, forcĂ©ment ; Gillian Murphy s’avĂšre aussi rousse que Moira Shearer tandis que Qi Huan remĂ©more Mark Dacascos ; on pensera ce que l’on veut du ballet classique en gĂ©nĂ©ral, de la partition d’Adolphe Adam en particulier, mais le British Kiwi qui commit ceci mĂ©riterait presque le mĂ©pris, comme si Les Chaussons rouges n’existait pas, comme si filmer des talents en mouvement se rĂ©duisait Ă  les suivre en charcutier de TV. Plus qu’un ballet, du cinĂ©ma » affirme l’accroche pompeuse et menteuse – aprĂšs le pitoyable Pina de l’éventĂ© Wenders, voici plutĂŽt la preuve supplĂ©mentaire d’un cinĂ© surgelĂ©, incapable de traiter le corps musiquĂ©, sinon en pur produit supposĂ© culturel, en vĂ©ritĂ© caduc. Le Grand Tournoi Jean-Claude Van Damme, 1996 Avec ce premier, presque dernier, film devant/derriĂšre la camĂ©ra, l’acteur attachant voulait certainement faire s’entrecroiser Il Ă©tait une fois en AmĂ©rique et OpĂ©ration Dragon, en sus de signer un mĂ©lodrame martial. HĂ©las, le scĂ©nario reste exsangue et la rĂ©alisation abuse d’angles dits hollandais, de ralentis flapis, d’un steadicam sans Ăąme. Apparemment, l’argent manqua, le temps itou, Moore dĂ©testa tout ceci, crĂ©dita le polyvalent Peter MacDonald de la cohĂ©sion d’occasion. Les esthĂštes apprĂ©cieront le travail Ă©vocateur du DP David Gribble et les spĂ©cialistes des combats la diversitĂ© des styles prĂ©sentĂ©s. En simple cinĂ©phile mĂ©lomane, quelques passages de la partition de Randy Edelman retiennent l’attention, tandis que la schizophrĂ©nie et la mĂ©lancolie idiosyncrasiques de Van Damme n’apparaissent qu’en filigrane. Un ratage Ă  oublier ? Un hommage manquĂ©, une odyssĂ©e amputĂ©e – dommage, JC. Halbschatten Nicolas Wackerbarth, 2013 L’histoire ? Elle est trĂšs simple. Ce n’est pas le problĂšme. » Justement si, en tout cas dans ce tĂ©lĂ©film fastidieux qui se voudrait formaliste, sorte d’Ozon teuton, visez-moi l’écrivain, la piscine, l’amant invisible. On espĂšre pour elle que l’équipe savoura son sĂ©jour niçois, aprĂšs tout, les co-productions franco-allemandes servent aussi Ă  ça, au lieu de faire du cinĂ©ma. L’auteur connaĂźt-il seulement Vigo & Demy ? On se fiche de le savoir, on se contrefout de lui. Happy Birthdead Christopher Landon, 2017 Insipide produit prĂ©fabriquĂ© portĂ© par une interprĂšte transparente et signĂ© par le scĂ©nariste-rĂ©alisateur d’un Larry Clark supportable + quatre Paranormal Activity, l’une des franchises les plus affligeantes-lucratives de notre minable modernitĂ© horrifique. La boucle temporelle Ă  la truelle ne suffisait pas le fils de Michael Landon inflige au cerveau d’ado, sa cible cynique, une morale moralisatrice, trĂšs amĂ©ricaine, Ă  main armĂ©e. Que le cupcake l’étouffe. Heinrich Himmler The Decent One Vanessa Lapa, 2014 La Shoah etc. avec bruitages, musiques, lettres anecdotiques, images d’horreur en couleurs l’Histoire selon la sĂ©rie Apocalypse, mise en scĂšne, mise en fiction, plombĂ©e par un psychologisme pompier, par une dĂ©licatesse Ă©lĂ©phantesque, privĂ©e de la plus petite perspective analytique ou historique ; un film malhabile, stĂ©rile, infantile, inutile, finalement parfait puisqu’aussi indĂ©cent que son sujet – on en reste Ă  Resnais, Lanzmann, voire Ă  Littell. HĂ©rĂ©ditĂ© Ari Aster, 2018 Un film d’horreur majeur, selon le consensus US ? PlutĂŽt une comĂ©die noire sur le deuil et le destin, filmĂ©e par un marionnettiste suspect, sur fond d’infanticide guĂšre accidentel et de sorcellerie familiale. On suppose que les fanatiques de la co-productrice Toni Collette apprĂ©cieront son petit numĂ©ro lucratif de maniaco-dĂ©pressive Ă©prise de miniatures, au pedigree chargĂ©. Sinon, les cinĂ©philes adultes en resteront Ă  Ne vous retournez pas puis Ă  Rosemary’s Baby
 L’Heure d’étĂ© Olivier Assayas, 2008 MĂ©trage petit-bourgeois sur/avec/par/pour des petits-bourgeois, Ă  faire passer Sautet pour un marxiste Ă  main-camĂ©ra armĂ©e ; jadis je subis seulement pour Maggie Cheung Irma Vep + Clean, aujourd’hui je m’imposai ça pour Édith Scob ; cette France-lĂ , ce cinĂ©ma-ci, cette tendance certaine du cinĂ© français, histoire de paraphraser Truffaut, qui peuvent-ils intĂ©resser, sinon ceux qu’ils prĂ©sentent, reprĂ©sentent, qui les financent, qui les rĂ©compensent ? On pourrait vite devenir verbalement violent envers ce type de films Ă©mĂ©tiques, alors gardons le silence, mĂ©prisons par l’indiffĂ©rence, Ă©vacuons l’inconsistance. Hitchcock/Ttruffaut Kent Jones, 2015 Double hagiographie rassie, amnĂ©sique, dĂ©pourvue du moindre esprit critique, psychologisante, languissante, superficielle et superflue, basĂ©e sur un classique autarcique devenu un peu vite la bible laĂŻque d’une certaine tendance cinĂ©philique ; tout ce dialogue technique et hermĂ©neutique, via un improbable mĂ©nage Ă  trois, Helen Scott en traductrice approximative fana de saint François, reprend la plaisanterie gĂ©nĂ©tique du corbeau de Poe, annonce la post-modernitĂ© notoirement Ă©namourĂ©e de second degrĂ©, de coulisses, de confessions, de making-of et d’explications Ă  la con les films de Hitch & Truffaut, trĂšs supĂ©rieurs au documentaire d’amateur, par-delĂ  un ouvrage incontournable et discutable, intĂ©ressant et surfait, conservent, tant mieux, leur mystĂšre, leur impact, irrĂ©ductibles aux analyses louangeuses de quelques adeptes obsolĂštes, croisĂ©s par deux historiens pour rien. HjemsĂžkt Carl Christian Raabe, 2017 Trauma maternel de tĂ©lĂ©film anonyme, Ă©tirĂ© sur une heure vingt, dĂ©butĂ© par une levrette dans les toilettes, mais main posĂ©e sur le ventre de l’épouse enceinte, avide d’avorter. Outre le cadre Ă©vocateur d’une NorvĂšge enneigĂ©e, tout ceci, Ă  subir par un aprĂšs-midi de saison, prĂ©lude idĂ©al Ă  sieston, s’illumine nĂ©anmoins de la prĂ©sence de SynnĂžve Macody Lund, ancien mannequin, dĂ©sormais actrice-productrice convaincante, cf. l’ultime plan menaçant
 Hold the Dark Jeremy Saulnier, 2018 TĂ©lĂ©film Netflix figĂ©, anĂ©miĂ©, interminable, qui voudrait bien se faire passer pour une rĂ©flexion Ă©clairĂ©e sur l’obscuritĂ© du cƓur colonial, surtout en Alaska + en Irak. En rĂ©alitĂ©, le masque lupin dĂ©masque le rien, la culpabilitĂ© partagĂ©e sent l’éventĂ©, citation du sacristain Gerard Manley Hopkins incluse. Si l’écriture du romancier William Giraldi possĂšde une certaine Ă©conomie Ă©vocatrice, le scĂ©nario se signale par son mystĂšre de maternelle, son mutisme d’auteurisme. La sĂ©quence de la fusillade, Ă©tirĂ©e au-delĂ  du raisonnable, sommet d’indiffĂ©rence en rime Ă  l’infanticide prophylactique, cristallise l’ensemble, l’arrogance risible de son esprit de sĂ©rieux, en sus de discourir sur l’indianitĂ© froidement dĂ©chaĂźnĂ©e. En matiĂšre de tĂ©nĂšbres, de sauvagerie, de wilderness, restons-en, sans regrets, Ă  The Thing Carpenter apocalyptique, The Grey les loups de Liam ou Sukkwan Island visitĂ© par votre serviteur. The Hunt Craig Zobel, 2020 ComĂ©die noire du samedi soir ? Zaroff fĂ©ministe ? MoralitĂ© de complotisme ? Surtout tĂ©lĂ©film au filigrane fasciste – fun du fĂ©minicide », amusement de l’homicide – Ă  ranger au rayon des blumeries-conneries. Si Hilary Swank, visible un tiers du trĂšs long mĂ©trage, paraĂźt payer ses impĂŽts, Ă  la limite du camĂ©o, Betty Gilpin ne manque pas de charme, ni d’arme, et rappelle une certaine Linda Hamilton chez James Cameron ; La Fontaine & Orwell opinent
 Ich und Kaminski Wolfgang Becker, 2015 TĂ©lĂ©film de luxe touristique, drolatique puis nostalgique, Ă  propos d’une impossible biographie de peintre retors Becker, auteur guĂšre prolixe du sympathique mais surfait Good Bye, Lenin! ne dit absolument rien sur l’art pictural, sur son milieu, sur l’arrivisme, la vieillesse ou l’amitiĂ© intergĂ©nĂ©rationnelle, et pas davantage sur le cinĂ©ma, mĂȘme s’il s’inspire pour l’ouverture de Forrest Gump, adresse au public sauf en France, dispensable inĂ©dit des clins d’Ɠil cinĂ©philes et tresse le fantasme au rĂ©el du rĂ©cit ; au-delĂ  d’une gĂ©nĂ©rique de fin ludique et convenu animation de toiles cĂ©lĂšbres, son vrai-faux road movie vaut pour la brĂšve prĂ©sence de la trop rare Amira Casar, ici somptueuse descendante aux perruques empruntĂ©es Ă  Louise Brooks, de la toujours fragile Geraldine Chaplin, hĂ©roĂŻne d’une scĂšne sĂ©nile assez cruelle. Recommandons aux esthĂštes un certain citoyen Kane
 Ichi Fumihiko Sori, 2008 MĂ©lodrame anonyme, dommage, visiblement tĂ©lĂ©filmĂ© sous valium, au fĂ©minisme soft, Ă  la quĂȘte incomplĂšte, au maternel trauma, aux combats en bois, aux adversaires ridicules, mais nĂ©anmoins muni d’un humour mĂ©ritoire, du beau duo formĂ© par Haruka Ayase & Takao Ìsawa, de la bonne BO de Lisa Gerrard & Michael Edwards, dĂ©laissant ici les gladiateurs hollywoodiens et les empereurs romains pour les samouraĂŻs in situ, voire atteints de cĂ©citĂ©. Jurassic World Fallen Kingdom Juan Antonio Bayona, 2018 On devine ce qui sĂ©duisit le rĂ©alisateur du rĂ©ussi L’Orphelinat jadis adoptĂ© par BelĂ©n Rueda la rĂ©surrection des dinosaures comme un conte de fĂ©es horrifique pour gamine dĂ©munie de parents, en rĂ©alitĂ© clone dickesque aux allures de petit Spartacus. Toutes les scĂšnes avec Geraldine Chaplin, Isabella Sermon, James Cromwell participent ainsi d’un gothique hispanique familial similaire. HĂ©las, le reste convainc moins, mĂ©lange de lĂ©chĂ©s logiciels et de marxisme de maternelle, de mĂ©taphore Ă  la PETA et d’antimilitarisme paresseux. Pire, la morale finale, outre annoncer la suite d’une franchise interminable, s’enlise dans un alarmisme Ă©cologique trĂšs contemporain, Jeff Goldblum en camĂ©o de cassandre repentante d’audition maccarthyste. Une fois de plus, sans surprise, Hollywood pasteurise la sensibilitĂ© europĂ©enne, aplanit la moindre aspĂ©ritĂ© au rouleau compresseur du politiquement correct... Kaçis Kenan Kavut, 2016 Disons que Le Silence de la mer rencontrerait Petit paysan. Un passager de la pluie syrien, une Ă©pouse turque, un mari stĂ©rile si ce premier long mĂ©trage trop sage Ă©vacue un peu vite le drame des migrants », comme on dit en Occident, au profit d’un mĂ©lodrame domestique sur fond de condition fĂ©minine loin d’Istanbul, il arrive Ă  exprimer sans pathos ni misĂ©rabilisme trois ou quatre choses assez justes sur l’exil, la solitude, la culpabilitĂ©, la colĂšre, la seconde chance. On retiendra prĂ©cisĂ©ment deux monologues dans une langue Ă©trangĂšre et avec l’espĂ©ranto du corps. On saluera de surcroĂźt l’attachant Ali Suliman, double meurtrier par accident, et la rĂ©vĂ©lation d’une actrice belle, talentueuse, intense Jale Arikan
 Kairaku OnsenkyĂŽ Nyotaiburo Atsushi Fujiura, 1981 ComĂ©die Ă©rotico-Ă©conomique plutĂŽt bien troussĂ©e par un spĂ©cialiste presque inconnu en nos contrĂ©es. Jamais misogyne, gentiment fĂ©ministe, la fable inoffensive et bon enfant sur fond de chasse au trĂ©sor historique autour d’une auberge libidinale affiche des femmes fortes, plĂ©onasme, et des hommes immatures, idem. La mĂ©lancolie d’un Mizoguchi se voit vite congĂ©diĂ©e au profit d’une coda en Ă©cho corrigĂ© Ă  Ridley Scott jadis on the road, car la suicidaire romantique et la patronne endettĂ©e deviennent associĂ©es, rusĂ©es complices de pactole en Mercedes, puis nous adressent un double V souriant via l’écran. MoralitĂ© rien ne vaut le coffret mouillĂ© entre tes cuisses douces, alors gare Ă  trop rĂȘver ou convoiter du vent. À l’orĂ©e des annĂ©es fric, au Japon ou non, cette bande mineure, pas interdite aux mineurs, un peu longuette malgrĂ© sa briĂšvetĂ©, assez sympathique, soignĂ©e, s’avĂ©rait donc d’actualitĂ©. Konvert Vladimir Markov, 2017 Un film horrifique russe ? Des citoyens du Kremlin dĂ©signent le rĂ©gime de Poutine, passons. Ici, une malĂ©diction empestĂ©e du dix-huitiĂšme siĂšcle se poursuit dans un pays gris, glacĂ©, cadrĂ© en Scope, survolĂ© en drone. Igor, chauffeur puis facteur malgrĂ© lui, va passer une nuit d’enfer dĂ©fiant son apprĂ©hension de l’espace-temps. Il croisera une adepte de Dorian Gray, il s’occupera de son propre salut, chauffard distrait de gamine hantĂ©e, in extremis Ă©vitĂ©e. Cette moralitĂ© sur la deuxiĂšme chance, la culpabilitĂ©, la responsabilitĂ©, manque certes de regard de cinĂ©aste et d’ñme slave ou pas, mais constitue au final une petite curiositĂ© pionniĂšre, oĂč la joliesse des actrices compense un peu leur manque de talent, oĂč l’inanitĂ© du script rĂ©pond Ă  l’inanimĂ© de la trame, oĂč la Russie d’hier, de chasse aux sorciĂšres, et celle d’aujourd’hui, au capitalisme funĂšbre, cartographient un continuum mental soignĂ©, longuet. Leviathan George Pan Cosmatos, 1989 D’origine inconnue brocardait l’instinct de propriĂ©tĂ© six ans aprĂšs, toujours avec Peter Weller, Leviathan mine le capitalisme sous-marin. Il suffit d’une vodka avariĂ©e, trafiquĂ©e, pour que les membres de l’équipage fusionnent Ă  la Society, constituent chacun Ă  son tour une crĂ©ature lovecraftienne in extremis explosĂ©e en plein jour, en surface, via une fusĂ©e de dĂ©tresse. Bien Ă©paulĂ© par le DP Alex Thomson et le dĂ©corateur Ron Cobb, Cosmatos filme avec un sĂ©rieux remarquable son survival transalpin plus proche du Continent des hommes-poissons que de Alien. Certes, l’ensemble ne brille ni par sa profondeur ni par son intensitĂ©, mais le regrettĂ© George savait assurĂ©ment conduire un huis clos, mettre en valeur le charme d’Amanda Pays autant que le travail organique de Stan Winston. N’omettons pas Crenna en doc polyglotte + Meg Foster en PDG psychorigide. Une rĂ©ussite ? Un titre assez sympathique. Looking Glass Tim Hunter, 2018 Faut-il dĂ©faillir ou s’en ficher ? De l’estimable Motel autrefois bien tenu par NimrĂłd Antal il ne demeure plus rien, sinon ce piteux tĂ©lĂ©film insipide, inepte, anonyme, Ă©clairĂ© sans doute par un adepte du boulot de BenoĂźt Debie. On aime bien Robin Tunney & Nicolas Cage mais pas ici, pas comme ça, mĂȘme si l’on comprend parfaitement la nĂ©cessitĂ© de payer ses impĂŽts, en Arizona ou en Utah. Et l’accroche Ă  double sens dit vrai voir Ă©quivaut Ă  dĂ©cevoir. The Lost World Harry O. Hoyt, 1925 Comment rĂ©sister au cinĂ©ma comme aventure ? Presque cent ans aprĂšs, visionnĂ©e dans une version aux bruitages superflus pas si malvenus, n’en dĂ©plaise Ă  ceux encore traumatisĂ©s par le Metropolis de Moroder, cette adaptation de Doyle sĂ©duit, pas seulement grĂące au bestiaire belliqueux et vorace du magicien O’Brien, Spielberg peut remballer ses dinosaures numĂ©risĂ©s, l’émerveillement de l’enfance se trouve ici, ou dans la mythologie en mode Harryausen, pas chez lui. Cette histoire est humainement trĂšs intĂ©ressante », en effet, quĂȘte des origines – le pĂšre, la prĂ©histoire – doublĂ©e d’une moralitĂ© sur l’hĂ©roĂŻsme Ă  base de triangle sentimental. Bien sĂ»r, tout ceci reste sage et ne saurait possĂ©der la richesse Ă©rotique-rĂ©flexive de King Kong, cependant l’ensemble constitue un divertissement plaisant, intelligent, souvent drĂŽle, toujours inspirĂ©, Ă©ruption/Tamise incluses honneur Ă  Challenger ! Louise en hiver Jean-François Laguionie, 2016 La vieillesse s’avĂšre un naufrage, disait de Gaulle, toutefois la naufragĂ©e de Laguionie le contredit, dĂ©couvre, au soir isolĂ© de sa vie, les vertus de l’invisibilitĂ©, la plĂ©nitude de la solitude, le baume de l’amnĂ©sie. Certes, cette robinsonnade senior, Ă  base autobiographique, souffre de son caractĂšre anecdotique, rassure un peu trop, un peu trop vite, sa douceur graphique disons en rĂ©ponse Ă  la rudesse lucide du Amour de Haneke. Cependant, elle sait inclure du macabre Ă©vocateur, en apesanteur, elle arbore une belle scĂšne de suicide acide, de rescapĂ©e Ă  son PĂ©pĂšre, en effet. Sorte de rencontre improbable, sur le sable, entre Les Vacances de Monsieur Hulot et Je suis une lĂ©gende, la fable affable dĂ©localise l’Overlook en Bretagne, associe les visages aux paysages, l’extĂ©rioritĂ© Ă  l’intĂ©rioritĂ©. Le voyage immobile, Ă  la bande-son soignĂ©e, mĂ©rite ainsi sa dĂ©couverte estivale. Mauvaise graine Alexandre Esway & Billy Wilder, 1934 Une comĂ©die motorisĂ©e un peu au point mort, d’accord, mais aussi assez soignĂ©e, sympathique et mĂȘme un brin marxiste, coloniale contexte historique oblige, finalement morale, voire moralisatrice, scellant les presque dĂ©buts de la dĂ©licieuse Danielle, Ă  peine adolescente, du cher Wilder, en français d’exilĂ© s’il vous plaĂźt ; notons en outre la partition bicĂ©phale d’Allan Gray & Franz Waxman, bientĂŽt enrĂŽlĂ©s par les Archers ou Hollywood ; quant aux cinĂ©philes marseillais, ils se souviendront que le co-rĂ©alisateur, Alexandre Esway, dirigea par deux fois Fernandel, que Maupi, avec ou sans panama, participa Ă  moult Pagnol citĂ© en clin d’Ɠil cravatĂ©, que les amants en cavale, littĂ©ralement sur la paille, surplombent en plan-sĂ©quence le pont + la plage de CorbiĂšres, tout prĂšs du quartier-village de L’Estaque, oĂč tourneront plus tard, Ă©videmment, RenĂ© Allio puis Robert GuĂ©diguian
 La MĂ©gĂšre apprivoisĂ©e Ferdinando Maria Poggioli, 1942 Pas de tĂ©lĂ©phone blanc mais un abri souterrain ce titre d’un cinĂ©aste mĂ©connu dĂ©localise Shakespeare dans une Rome martiale. Avec sa misogynie musicale et souriante, la comĂ©die du double mariage montre vite ses limites mussoliniennes, bien que la copie impeccable rende hommage au travail du DP Renato Del Frate. Poggioli, aussi homo que Luchino, dixit Jean A. Gili, manque de style et d’implication, il filme cependant Amedeo Nazzari en nouvel Errol Flynn et le scĂ©nario Ă  plusieurs sait esquisser de sympathiques silhouettes. Mieux, l’ouvrage dĂ©cevant la critique associe dĂ©cor et dehors, marivaudage d’un autre Ăąge et architecture urbaine contemporaine. Bien sĂ»r, un certain Rossellini remisera tout ceci au placard, ouvrira le cinĂ©ma transalpin sur le mĂ©lodrame dit nĂ©o-rĂ©aliste. On peut pourtant passer quatre-vingts minutes de sa cinĂ©philie en compagnie de l’énergique-mutine Lilia Silvi. Men & Chicken Anders Thomas Jensen, 2015 Des souris et des hommes ? Cinq mecs et quelques poules, donc, durant cette dark comedy ou drame drolatique souvent amusante, discrĂštement touchante, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre sidĂ©rante, surtout au niveau cinĂ©matographique. Ce film un peu trop tranquille, vraie-fausse relecture de L’Île du docteur Moreau, due au signataire de Antichrist et La Tour sombre, vaut pour son scĂ©nario de frĂ©rots, de secrets familiaux, pour une distribution Ă  l’unisson, mentionnons Mads Mikkelsen en Ă©mule de John Holmes, David Dencik en sosie de Roland Topor ou Bodil JĂžrgensen en doublure d’Aurore ClĂ©ment. DerriĂšre la dĂ©fense assez consensuelle, voire conservatrice, du droit Ă  la diffĂ©rence, de la solidaritĂ© de l’anormalitĂ©, se dissimule le souvenir sinistre de l’eugĂ©nisme du voisin suĂ©dois, corrigĂ© par le conte de fĂ©es. Le monde tremblera Richard Pottier, 1939 Co-Ă©crit par Clouzot, incarnĂ© par un excellent casting, voici un conte philosophique et drolatique reposant sur une idĂ©e dramatique, en effet fatidique, qui actualise la crise de 1929, qui sortit en 1939, oĂč entendre le mot guerre » et ressentir une sorte de panique Ă  peine prophĂ©tique ; par-delĂ  un traditionnel moralisme scientifique, Pottier soigne sa fable affable, dans laquelle prĂ©dire la mort revient Ă  dĂ©truire l’espĂ©rance + la Bourse Ă  la Samson. Most Beautiful Island Ana Asensio, 2017 Apparemment basĂ© sur une histoire vraie », rĂ©servoir usagĂ© pour scĂ©nariste stĂ©rile, voici encore un court diluĂ© durant quatre-vingts minutes mettant Ă  l’épreuve la patience du cinĂ©phile en ligne. Cela commence par des blattes de salle de bains et finit par des araignĂ©es importĂ©es, olĂ©. Aussi illĂ©gale que la mygale, ou sa consƓur au bout de la peur, Luciana, mĂšre endeuillĂ©e, espĂšre se faire du blĂ© fissa grĂące Ă  une soirĂ©e sympa. Bien sĂ»r, une surprise dĂ©sagrĂ©able l’attend, ni cĂ©rĂ©monie secrĂšte sadienne, ni viol en rĂ©union » par des bobos carburant au champagne. Visage et physique de mannequin, Ana Asensio signe une indigence indie en partie produite par Larry Fessenden, Ă  transformer les laxatifs des frĂšres Dardenne en modĂšles de composition et d’observation. Ceci se voudrait une fable Ă©difiante sur la responsabilitĂ©, la solidaritĂ©, la fĂ©minitĂ© ceci s’apparente Ă  un Ă©pisode de Fear Factor. Nitro Rush Alain Desrochers, 2016 TĂ©lĂ©film nullissime, aux combats en bois, Ă  l’action Ă  la con, qui de surcroĂźt se voudrait un mĂ©lodrame paternel, punaise. N’en dĂ©plaise aux accueillants QuĂ©bĂ©cois, on ne dĂ©cĂšle hĂ©las pas une seule seconde de cinĂ©ma parmi ce brouet-lĂ , que commit un ex-clipeur passĂ© par la TV et la publicitĂ©, vite on le devinait. Quant Ă  la tatouĂ©e baston en prison, demeurons au Canada, on la comparera ou plutĂŽt pas avec celle assez superbe des Promesses de l’ombre
 Not of This Earth Jim Wynorski, 1988 Aimable cormanerie commise par le stakhanoviste Jim Wynorski, Ă  visionner surtout pour Mademoiselle Lords, ici dĂ©licieuse et drĂŽle infirmiĂšre Ă  domicile prĂ©nommĂ©e Nadine, tandis que Kim Basinger, dans le presque similaire et contemporain J’ai Ă©pousĂ© une extra-terrestre, s’appelle Celeste ; puisque mĂȘme un divertissement assumĂ©, amusant, ne saurait tout Ă  fait s’extraire ni s’exonĂ©rer de son temps, l’argument prend acte du sida, jugĂ© en effet un flĂ©au » par le toubib de service ; beau boulot du directeur de la photo Zoran HochstĂ€tter. Nous, les chiens Lee Choonbaek & Oh Seong-Yun, 2020 Certes, le dessin ou l’animation manquent de finesse, mais cette curiositĂ© presque pionniĂšre, remember le brillant, sinon merveilleux, Wonderful Days, mĂ©rite une certaine estime, sĂ©duit par son Ă©vidente modestie, vire davantage vers le wild selon London que les pitreries, pardon, le plat de spaghetti, de Disney, jamais beau et moins encore clochardisĂ©, malgrĂ© un clin d’Ɠil dĂ©localisĂ©. Ici aussi, l’espĂšce bipĂšde se caractĂ©rise par sa cruautĂ©, la survie des canidĂ©s nĂ©cessite leur solidaritĂ©, le mĂ©tissage animal in extremis domine. Quant Ă  la coda, en effet explosive, elle dispose de soldats sud-corĂ©ens, dĂ©mons/gardiens d’un Ă©den atteint
 Les Onze Mille Verges Éric Lipmann, 1975 Érotisme fantasmatique, mis en abyme et pleinement publicitaire, commis par un spĂ©cialiste mĂ©lomane, un conseiller de Toscan du Plantier, un admirateur de Quincy Jones. Pourtant l’opus point ne dĂ©plaĂźt, portĂ© par le sourire du frĂšre de Patrick Dewaere + celui de l’ensemble de l’essaim fĂ©minin, callipyge et dotĂ© d’une aisance, sinon d’une innocence, very seventies. À dĂ©faut de retrouver en images l’immoralisme sauvage, stimulant et souvent amusant d’Apollinaire, le cinĂ©phile littĂ©raire apprĂ©cie la belle BO de Colombier. Une scĂšne sexuelle mĂ©morable, topless Marion Game, remplie de nĂ©ologismes jouissifs, charme idem
 The Passenger Jaume Collet-Serra, 2018 Hawthorne ? Dumas ! Vieilli, amaigri, la voix cassĂ©e, ridĂ©e, Liam Neeson se fait Ă  nouveau emmerder, cette fois-ci dans le train de banlieue qu’il emprunte depuis dix ans. HypothĂšques, fils filant en fac, licenciement intempestif, mission pas si impossible bien rĂ©munĂ©rĂ©e l’assureur, rassurons-nous, ne rendra pas le tĂ©moin muet, rĂ©intĂ©grera la police. Hors une bagarre en plan-sĂ©quence et un dĂ©raillement nocturne, instants spectaculaires et virtuoses, la traversĂ©e s’avĂšre bien longue, le voyage bien vain. Le marxisme du mĂ©trage se limite Ă  faire un doigt d’honneur amĂ©ricain Ă  Goldman Sachs et Ă  dĂ©noncer scolairement le capitalisme ruineur, corrupteur, tueur. Si De Palma rĂ©alisa dans le TGV de Tom un grand film excessif, Ɠdipien, mĂ©ta, l’aimable Collet-Serra semble dĂ©sormais essorĂ©, en pilotage automatique famĂ©lique ; notons les camĂ©os Ă  la con des talentueux Vera Farmiga & S. Neill. The Patriot Dean Semler, 1998 DP douĂ©, rĂ©alisateur mineur, Dean Semler signe en anonyme un western viral, oĂč assure et sourit Steven Seagal. Sa moralitĂ© amĂ©ricaine manie milice suprĂ©maciste et immunologie amĂ©rindienne au terme de la sĂ©cession, de la contamination, du confinement, de l’affrontement, des hĂ©licoptĂšres militaires, semeurs de fleurs, herbe rouge » Ă  la Boris Vian, apaisent l’épidĂ©mie nommĂ©e VietNam, victoire de la bienveillance du medicine man
 Paul, apĂŽtre du Christ Andrew Hyatt, 2018 Plan-sĂ©quence au steadicam dans le sillage de Luc le long de nocturnes rues romaines oĂč les chrĂ©tiens servent de chandelles humaines bonne atmosphĂšre liminaire crĂ©pusculaire puis pas de miracle avec ce mĂ©trage au succĂšs sans doute dĂ©moniaque, plombĂ© par un dolorisme et un prosĂ©lytisme de tĂ©lĂ©film Ă  faire passer DeMille pour un adepte du jansĂ©nisme et Gibson pour un modĂšle de laĂŻcitĂ© ; sinon, Joanne Whalley ressuscite en citoyenne attachĂ©e Ă  sa citĂ© incendiĂ©e par NĂ©ron, quel con, Caviezel rempile privĂ© de fouet, descendu de sa croix polĂ©mique, Faulkner dicte ses Ă©pĂźtres cosmopolites et Martinez se dĂ©guise en taulier-prĂ©fet Ă  l’accent français, Ă  la coupe d’armĂ©e. Si les croyants pardonnent, les athĂ©es fuient vite fait. Payback Brian Helgeland, 1999 OrphĂ©e de polar, Gibson veut rĂ©cupĂ©rer sa part et s’égare dans une ville vintage, avatar de seventies, au grĂ© d’un argument inconsistant aux allures de jeu de massacre vidĂ©o, un niveau puis l’autre, un nervi Ă  chaque fois occis. En dĂ©pit du vrai plaisir de retrouver Gregg Henry, William Devane, Kris Kristofferson et un James Coburn curieusement non crĂ©ditĂ©, on frise l’ennui dit poli au cours de cette comĂ©die grise et pas si funky, oĂč Deborah Kara Unger demeure scandaleusement sous-utilisĂ©e, oĂč la sexy Lucy Alexis Liu s’amuse en princesse SM, oĂč Maria Bello donne un brin de relief Ă  sa prostituĂ©e amoureuse. Pris entre les feux croisĂ©s des voyous et des ripoux, Porter perd deux orteils mais finit eh oui par s’en sortir via un coup de fil explosif. DĂ©lestĂ© de son passif et d’un fils par procuration, otage que garde un clĂ©bard homonyme, notre couple prend la route et l’acteur-producteur paraĂźt soulagĂ© – nous itou
 PerchĂ© quelle strane gocce di sangue sul corpo di Jennifer? Giuliano Carnimeo, 1972 SociocinĂ© sous la panoplie assez soignĂ©e, rythmĂ©e, Ă©rotique, comique, de l’imagerie meurtriĂšre-policiĂšre transalpine, un florilĂšge floral, dĂ©pressif, de la sexualitĂ© du temps, pas seulement, gĂ©noise ou non, Ă  base de prostitution, de saphisme, d’échangisme, d’onanisme en huis clos, l’immeuble-tombeau abritant des locataires Ă  faire passer ceux de Polanski 1976 pour de bienfaisantes brebis. Proies programmĂ©es du scĂ©nario mathĂ©matique, traumatique, du stakhanoviste Ernesto Gastaldi, mais silhouettes sympathiques mises en valeur par un spĂ©cialiste du western, l’exquise Edwige et ses amies mimi sĂ©duisent sans souci, escortĂ©es du leitmotiv addictif de Bruno Nicolai. L’assassinat en ascenseur annonce bien sĂ»r en mineur celui de Pulsions Brian De Palma, 1980, giallo dĂ©localisĂ©, vidĂ© de violon. Porn of the Dead Rob Rotten, 2006 Un film en effet horrifique, aussi faisandĂ© que son affiche, façonnĂ© par un fumiste falot, sorte de noces d’Éros & Thanatos pour le boloss, sĂ©rie de vignettes suspectes sans queue ni tĂȘte, quoique, qui dĂ©moralisera autant les amateurs de dites horreurs et ceux qui rĂ©flĂ©chissent Ă  la pornographie, pas l’inverse, mĂȘme si l’imagerie interdite aux mineurs mĂ©rite mieux que le mĂ©pris a priori ou l’apologie corporatiste. Conseillons donc aux cinĂ©philes nĂ©crophiles, possible plĂ©onasme, d’en rester au teutonique Nekromantik Buttgereit, 1987, modeste rĂ©ussite sympathique, si comparĂ©e Ă  l’assourdissant crossover
 Pot o’ Gold George Marshall, 1941 James Stewart vomissait ce titre musical mĂ©connu de sa filmographie, mais rien ne vous oblige Ă  savourer tous les jours les vertiges de Vertigo, pas vrai ? Certes, nul ne confondra George Marshall & Frank Capra, son marxisme inoffensif se rĂ©sume Ă  un lancer de tomate pourrie sur le capitaliste apoplectique, signature du slapstick de ses origines. Cependant, l’argument transparent ne manque point d’allant charmant, rĂ©serve mĂȘme, dans sa briĂšvetĂ©, quelques sourires au cinĂ©phile pressĂ©. Ici, Jimmy, surnom aussi de rĂ©cit, s’oppose Ă  son oncle, rencontre l’amour de sa vie, commerce d’armes, de cosmĂ©tiques contre troc, pratique de la musique. Si Mary Gordon, rĂ©guliĂšre de John Ford + Charles Winninger, adversaire aphone, ne dĂ©mĂ©ritent, Miss Paulette Goddard, chanteuse doublĂ©e, mĂ©rite tous nos Ă©gards. Radiophonique, anecdotique, sympathique, un divertissement d’antan, Ă  revoir maintenant. Le Puits et le Pendule Alexandre Astruc, 1964 TournĂ© pour la TV, ce qui le rend davantage audacieux et prĂ©cieux, Le Puits et le Pendule relu par Alexandre Astruc, Ă©clairĂ© par Nicolas Hayer, devient un superbe survival annonciateur du torture porn et lestĂ© d’un lyrisme mystique, merci Ă  la partition chorale d’Antoine Duhamel, Ă  jamais insaisissable pour l’épuisante franchise des Saw. La camĂ©ra mobile, avec ses cadres au cordeau, magnifie l’immobilitĂ© d’un huis clos remĂ©morĂ©, achevĂ© sur une fenĂȘtre cĂ©leste et l’arrivĂ©e hors-champ de la cavalerie hexagonale. Maurice Ronet, remarquable par sa voix et par son corps, incarne avec une prĂ©cision d’horloger romantique le prisonnier de Poe admirablement transposĂ© en français par Baudelaire. RĂ©ussissant un suspense mĂ©taphysique parfois silencieux, le rĂ©alisateur rĂ©habilite des rongeurs salvateurs. Pussy Kills Gabriel Black, 2017 Avec son titre explicite, Ă  la Russ Meyer, ce film dit de viol et revanche s'avĂšre sympathique, car il opte pour le drolatique, laissant Ă  autrui, pas seulement Abel Ferrara + sa nonne armĂ©e, le registre dramatique. On sourit ainsi souvent, malgrĂ© l'argument a priori refroidissant, Ă  cette histoire d'une pauvre orpheline transformĂ©e le jour de Halloween en Diane chasseresse des membres du gang qui renvoyĂšrent ses parents ad patres puis lui infligĂšrent un sanglant outrage de prisonniĂšre trop impliquĂ©e. DĂ©guisĂ©e en chatte, l'impitoyable nĂ©mĂ©sis multiplie les exĂ©cutions de saison, remplit l'intitulĂ© descriptif. La fugue psychogĂ©nique se solde par un suicide, hĂ©las. Gabriel Black cumule les postes, soigne l’image et n’exploite pas son actrice de telenovela, la callipyge, amusante, presque touchante Lina Maya, beautĂ© brune qui vaut bien Halle Berry et mĂ©rite, peu couverte, d’ĂȘtre dĂ©couverte ici. Radioactive Marjane Satrapi, 2019 Biopic merdique, pseudo-scientifique, structurĂ© tel L’Impasse, emprunts Ă  J’accuse inclus, Ă©clairĂ© Ă  la Jeunet, portĂ© par une piĂštre interprĂšte, prĂ©sentĂ© » par Studiocanal & Amazon Studios, Dio mio, vu en VO, 3 spectatrices dans la salle estivale, ce fichu tĂ©lĂ©film sur Madam Kiouri », entre fĂ©minisme et catastrophisme, mĂ©rite ses mauvaises critiques, des deux cĂŽtĂ©s de l’Atlantique, mĂ©lo zĂ©ro commis par la responsable du dispensable Persepolis
 Railroad Tigers Ding Sheng, 2016 Au croisement de La Bataille du rail et de La Grande Vadrouille, un opus poussif, en train inter-minable, qui ferait presque regretter les frasques dĂ©jĂ  ratĂ©es, sises en simultanĂ©, du Bon, la Brute et le CinglĂ© sud-corĂ©en, hein. Question pont, on prĂ©fĂšre en rester Ă  ceux de Lean & Leone, ouvrages sens duel d’un autre Ăąge, pas encore contaminĂ©s par le numĂ©rique cheap, en sus lestĂ©s d’une dimension symbolique. Jackie Chan porte une barbe, nous barbe
 La RĂ©surrection du Christ Kevin Reynolds, 2016 On pouvait espĂ©rer la rĂ©surrection de Kevin Reynolds, naguĂšre auteur du beau La BĂȘte de guerre et de l’estimable 187 code meurtre. HĂ©las, le dĂ©sert de JudĂ©e n’égale pas celui de l’Afghanistan et la crucifixion de Yeshua » paraĂźt un passage obligĂ© vite expĂ©diĂ© par rapport au calvaire de cailleras subi par Samuel Jackson. Le cinĂ©aste, ici co-scĂ©nariste, ose se risquer Ă  la simplicitĂ©, Ă  la trivialitĂ©, Ă  l’amitiĂ©, les scĂšnes du combat avec Barabbas, de la traque du tribun, ne manquent point d’une certaine Ă©nergie, tandis que Joseph Fiennes s’avĂšre assez solide en tĂ©moin Ă  jamais transformĂ©. Cependant tout ceci, produit par les missionnaires de Affirm Films, manque de chair, d’esprit, de souffle, de vie, de prestance et de transcendance. La RiviĂšre du hibou Robert Enrico, 1962 Rod Serling prĂ©sente en VO un film de Robert Enrico d’aprĂšs Ambrose Bierce – nous voici bel et bien dans La QuatriĂšme Dimension, ou plutĂŽt durant la guerre de SĂ©cession, pĂ©riode de pendaison surtout en cas de sabotage de voie ferroviaire. Roger Jacquet, assez exceptionnel, succombe au cĂ©rĂ©monial macabre mais s’évade grĂące Ă  une fugue psychogĂ©nique oĂč il retrouve sa chĂšre Abby, afin de la perdre une seconde fois via une chute impitoyable. SituĂ© en CĂ©vennes, primĂ© Ă  Cannes puis Ă  Hollywood, La RiviĂšre du hibou se savoure en western sensoriel et cruel, panthĂ©iste et onirique. Bien secondĂ© par son fidĂšle DP Jean Boffety, Enrico accouche d’une Ɠuvre vĂ©nĂ©neuse et proustienne, qui prĂ©sage Carnival of Souls autant que Le Vieux Fusil, eh oui, autre poignant voyage dans le temps, avec Noiret substituĂ© Ă  Morel. SalomĂ© Charles Bryant, 1923 Oscar Wilde dut se retourner dans son cercueil ou se rĂ©jouir, en adepte du paradoxe au vu de ce pĂ©plum arty, kitsch, Ă©quivalent local de notre hexagonal film d’art, Ă  faire passer DeMille pour un Ă©mule de Bresson. HĂ©roĂŻne androgyne d’un huis clos Art dĂ©co, frontal et statique, de reprĂ©sentation paupĂ©risĂ©e en MJC, la Nazimova, par ailleurs pygmalion bisexuel de Valentino Natacha Rambova, son Ă©pouse, s’occupa du scĂ©nario et des costumes, d’aprĂšs Aubrey Beardsley, s’il vous plaĂźt, en fait des tas, ses comparses ne dĂ©mĂ©ritent pas on reverra Rose Dione parmi La Monstrueuse parade, en roue libre devant la camĂ©ra du gay Bryant, mari de la star bientĂŽt dĂ©chue. Aucun Ă©rotisme voilĂ©, dĂ©voilĂ©, hĂ©las, Ă  peine un halo homo et une cage aux folles, pardon, un puits Ă  prophĂšte prĂ©sageant les oubliettes nippones de Ring – rĂ©sumons coĂ»teux, ruineux, assez prĂ©tentieux et souvent risible, donc. Sans famille Marc AllĂ©gret, 1934 InterprĂšte poignant pour Poil de Carotte Duvivier, 1932, Robert Lynen rempile en RĂ©mi dans ce mĂ©lo de studio sachant aussi s’aĂ©rer ; si Malot relit en partie Dickens, Marc AllĂ©gret amincit le roman et livre un film plutĂŽt plaisant, pas seulement destinĂ© aux enfants, Ă  base de filiation, d’éducation, de renonciation, au picaresque jamais pathĂ©tique, aux animaux pas sots, au gendarme Ă  vomir et aux amis de hasard Ă  chĂ©rir, avant de retrouver, enfin, Maman. Shepherds and Butchers Oliver Schmitz, 2016 TĂ©lĂ©film de luxe plutĂŽt bien Ă©crit et interprĂ©tĂ©, notamment par Steeve Coogan en avocat abolitionniste et Garion Dowds en bourreau traumatisĂ©, qui parvient un peu Ă  renouveler la perspective raciale » en l’incluant au cƓur du systĂšme carcĂ©ral, par nature inĂ©galitaire, surtout dans l’Afrique du Sud des annĂ©es 80. Certes, l’Ɠuvre en Scope esthĂ©tise assez la pisse, le sang ou le vomi, tant pis, et enfonce des portes ouvertes Ă  propos du cercle en effet infernal des violences Ă©tatiques, politiques, nĂ©vrotiques, mais elle n’omet pas la place des victimes, rĂ©ussit deux scĂšnes d’émeute et d’enterrement, repose en partie sur une belle idĂ©e de cinĂ©ma sonore, plĂ©onasme, l’association d’une trappe fatale et d’une portiĂšre mortifĂšre... Skeleton Crew Tommi Lepola & Tero Molin, 2009 MĂ©ta finnois plutĂŽt sympa. Le tandem derriĂšre la camĂ©ra maĂźtrise la mise en abyme et le mĂ©trage Ă  tiroirs s’avĂšre soignĂ©, Ă  dĂ©faut d’ĂȘtre rĂ©volutionnaire. PlacĂ© sous le signe d’une partie de la filmographie de Carpenter, t-shirt inclus, ce titre passĂ© assez inaperçu ne mĂ©rite ni mĂ©pris ni indiffĂ©rence, car il respecte les personnages et les spectateurs, mĂȘme mĂ©contents in extremis. En rĂ©sumĂ©, une plaisante surprise documentĂ©e, drolatique, adulte. Les statues meurent aussi Ghislain Cloquet, Chris Marker, Alain Resnais, 1953 Bien avant Les Herbes folles, Resnais, alors accompagnĂ© de Marker + Cloquet, s’occupait de botanique de la mort ». Avec le support d’une revue spĂ©cialisĂ©e, il dĂ©livre en virtuose une leçon d’esthĂ©tique, de politique, de cinĂ©ma chorĂ©graphiĂ©, censurĂ©. La camĂ©ra enlace les statues ressuscitĂ©es par le double regard orientĂ©, les archives tendent Ă  dĂ©montrer un point de vue documentĂ© Ă  la Vigo, charge toujours valable contre le colonialisme et le capitalisme. Plus secrĂštement, ce pamphlet brillant et brĂ»lant interroge sur l’altĂ©ritĂ© radicale, la fraternitĂ© d’outre-tombe, la dĂ©gradation d’une culture et la possible paritĂ© des ĂȘtres par-delĂ  la rĂ©pression » commune et la diffĂ©rence superficielle, fantasmĂ©e, des couleurs d’épiderme. Ni angĂ©lique ni statique, le film du tandem propose un poĂšme temporel, Ă©tudie un art insĂ©parable du cosmos, espĂšre une rencontre sans pittoresque et sans dĂ©illusions. Swinging Safari Stephan Elliott, 2018 On dĂ©cida de subir ceci pour la prĂ©cieuse Kylie, presque mĂ©connaissable en alcoolique mutique, en mĂšre urophile de gamine mĂ©dusĂ©e, au propre, au figurĂ©, qui retrouve son voisin de TV prĂ©fĂ©rĂ©, l’éclectique Guy Pearce, qui accompagne Asher Keddie, Radha Mitchell, ici brunie, Julian McMahon & Jeremy Sims. HĂ©las, la chronique adolescente un brin attristĂ©e, gentiment mĂ©ta, assortie d’une satire sexuelle vintage, Ă  base d’échangisme sĂ©parateur, des fellations en sĂ©rie de la sister, en sus d’un cĂ©tacĂ© Ă©chouĂ©, explosĂ©, n’amuse jamais, mise en images sans une once de personnalitĂ© par le signataire du succĂšs Priscilla, folle du dĂ©sert, du boudĂ© Eye of the Beholder, vrai-faux remake inepte du Mortelle randonnĂ©e de Miller. La destruction de conclusion, idem au ralenti, rappelle Antonioni Ă  Zabriskie, tandis que la moralitĂ© consensuelle paraphe l’inanitĂ© de l’entreprise. Oui au cinĂ© d’Australie, pas Ă  celui-ci. Le Temps perdu Michel Brault, 1964 MĂ©lancolie canadienne francophone au carrefour du documentaire et de la fiction, par l’une des figures majeures de la trop mĂ©connue cinĂ©matographie quĂ©bĂ©coise une hĂ©roĂŻne de quinze ans, dont un carton explicite le mystĂšre ontologique, se souvient en hiver de son last summer de baby-sitter, Ă  papoter avec ses potes, Ă  se sĂ©parer de garçons pas cons, eux-mĂȘmes prĂ©occupĂ©s de similaires sujets, l’amour, la mort, le mariage, l’existence de Dieu, amen. Le Temps perdu ne fait pas perdre le sien au spectateur curieux, car il conserve depuis cinq dĂ©cennies sa fraĂźcheur, sa spontanĂ©itĂ©, sa sensualitĂ© fĂ©minine et montrĂ©alaise. Film libre et film intime, film de neige, de pluie, de soleil pour des jeunes filles en fleurs, il tourne autour de CĂ©line Bernier, belle et brune sylphide nostalgique Ă  l’orĂ©e de sa vie, de ses envies. Tetarti 0445 Alexis Alexiou, 2015 Polar grec certainement pas financĂ© par l’OTSI d’AthĂšnes, Ă  l’imagerie trop proprette et aux prĂ©tentions sociologiques de produit europĂ©en pour chaĂźne franco-allemande dite culturelle ou festival auteuriste, mais nul ne confondra ce Stelio-lĂ  avec le Cosmo de Meurtre d’un bookmaker chinois, voilĂ . Avec sa lumiĂšre lĂ©chĂ©e, ses cadres au story-board, sa chronologie d’agonie, le mĂ©trage manque d’ñme et de mouvement. Dommage, car sous la baise avec jeunette surcadrĂ©e au Scope, en filigrane de la fusillade finale au ralenti en pleine pluie, se laissent entrevoir deux ou trois scĂšnes de vĂ©ritĂ©, de vitalitĂ©, par exemple la colĂšre narquoise albanaise, sa rime fĂ©minine polonaise, quelques secondes de rencontre, de tendresse, dans un univers de dĂ©sespĂ©rance et de violence, lacet nouĂ© Ă  la maniĂšre maternelle, protection de rejeton roumain + chansons mĂ©lancoliques. Reste un double sapin incendiĂ©, folie du pays. Thanatomoprhose Éric Falardeau, 2012 PutrĂ©faction arty par un Canadien apparemment traumatisĂ© par La Mouche, le pauvre ; dĂšs les premiers plans, la pose et l’ennui s’installent, si bien que le silence immobile du squelette au cri coupĂ© net constitue un soulagement. Sous la dĂ©figuration lourdement rĂ©flexive, totalement dĂ©sincarnĂ©e, sous le symbolisme de maternelle, fissure vaginale au plafond, se cache en rĂ©alitĂ© une pitrerie puritaine dĂ©guisĂ©e en furie fĂ©ministe. Restons-en Ă  RĂ©pulsion
 Toute la mĂ©moire du monde Alain Resnais, 1956 FilmĂ©e par Resnais, musiquĂ©e par Jarre Delerue dirige, Ă©clairĂ©e par Cloquet, la Nationale » devient une forteresse studieuse, une ruche silencieuse, un vaisseau immobile et un espace wellesien. Ce thriller littĂ©raire, suspense expressionniste Ă  propos du passĂ©, de la musĂ©ification du monde embaumĂ©, rassemblĂ©, n’oublie pas le prĂ©sent d’avant, tĂ©moigne des esquisses de numĂ©risation, dĂ©taille la mĂ©thodologie de l’acquisition, du catalogage, de la mise Ă  disposition des ouvrages. Harry Dickson cĂŽtoie Zola, Mandrake DĂŒrer, un rare Rimbaud de gros Hugo. OrganisĂ©e, sans cesse en expansion cĂ©leste ou souterraine, la bibliothĂšque Ă  la Borges, Ă  la Babel, constitue en autarcie cosmopolite une sorte de citĂ© idĂ©ale, dont la raison d’ĂȘtre rĂ©side au final dans
 le bonheur. Pardonnons Ă  l’auteur flanquĂ© de Forlani cette petite faute de goĂ»t et savourons la visite anatomique, guĂšre anachronique. La Vague Dennis Gansel, 2008 TĂ©lĂ©film Ă  la finesse kolossale, au succĂšs en salles, qui confond Ă©ducation et didactisme, qui dĂ©localise en Germanie aisĂ©e le rĂ©cit romancĂ© d’une dĂ©monstration US, qui se conclut sur un meurtre, un suicide, une arrestation, cessez d’en jeter, please. En rĂ©alitĂ©, le rĂ©alisateur du supportable Napola 2004 ne vise pas plus haut que la reprĂ©sentation pasteurisĂ©e de MJC, la théùtralitĂ© du final en rime Ă  la mise en scĂšne de la piĂšce inaugurale, DĂŒrrenmatt Ă  la rescousse maousse. Le sieur Gansel ne semble point percevoir l’universalitĂ© du fascisme, tandis que les deux opposantes bien-pensantes, effet pervers involontaire, suscitent l’antipathie. En Allemagne ou ailleurs, on ne fait jamais de bons films avec de bonnes intentions et quitte Ă  donner dans le sport politique, plĂ©onasme, on en restera Ă  Palombella rossa Moretti, 1989. Demeure donc une distribution solide, que domine le valeureux Vogel. Vengo Tony Gatlif, 2000 Belle ouverture obscure de cĂ©rĂ©monie soufie en Andalousie, puis l’estimable Tony Gatlif s’égare vers le mĂ©lo anĂ©miĂ©, Ă  base d’oncle endeuillĂ©, de neveu handicapĂ©, de conflit clanique conclu au couteau, tout ceci, en rĂ©alitĂ©, transparent prĂ©texte Ă  une tapisserie de numĂ©ros musicaux, heureusement filmĂ©s Ă  l’unisson de leur irrĂ©sistible Ă©nergie. Demeure donc un goĂ»t de gĂąchis, si rĂ©dimĂ© par la dĂ©couverte de la douce sensualitĂ© de Maria Faraco
 Wild Nicolette Krebitz, 2016 L’onirisme de cunnilingus lupin et l’onanisme musical sur rampe d’escalier, il fallait y penser
 Sinon, l’ouvrage si sage, jamais sauvage, se vautre vite dans le vide d’un court Ă©tirĂ©, au fĂ©minisme marxiste de supermarchĂ©, coprophilie de Germanie incluse, un salut au Wenders lui-mĂȘme merdique de Au fil du temps. Laissons Ă  Sundance cette camelote falote de mĂ©lo bobo et Ania aux faux airs d’Alice Ă  son terrier devenu vide-ordures, prĂ©fĂ©rons les fĂ©lines de Tourneur/Schrader ou la compagnie d’Angela Carter & Jordan, trio point relou, lui.

Projectiondu film "NaĂŻs au pays des loups". Pendant plus de deux ans, un pĂšre et sa petite fille ĂągĂ©e de un an se lancent dans une folle aventure au cƓur du Mercantour .Entre voyage initiatique et Ă©ducation Ă  la nature, NaĂŻs vivra jusqu’à ses trois ans de vĂ©ritable instants magiques. Elle pourra ainsi s’approcher au plus prĂšs de

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EntrecomĂ©die et tragĂ©die, la magie de NaĂŻs , chef-d’Ɠuvre de Marcel Pagnol, a encore opĂ©rĂ©, ce lundi 15 aoĂ»t, au théùtre antique, lors des “SoirĂ©es Ă  l’Antique” offertes par la

Movie DetailsOriginal LanguageFrenchProduction CompaniesGrand Angle Productions, Chrysalide Productions, France TĂ©lĂ©visionsPopular Documentary MoviesBillie Eilish The World's A Little BlurryPelĂ©Return to SpacePolar Bear"Join their incredible adventure."Breaking Boundaries The Science of Our PlanetVal"The life you live is the story you tell."Pray AwayThe Boy from MedellĂ­nBLACKPINK The MovieThe Mystery of Marilyn Monroe The Unheard Tapes"The brighter the star, the darker the truth."Jennifer Lopez Halftime"It’s just the beginning."Harry Potter 20th Anniversary Return to Hogwarts"Welcome back to where the magic began."Baggio The Divine PonytailJackass Forever"Some people never learn."Untold Malice at the PalaceCollective"When government fails, we all pay the price."14 Peaks Nothing Is ImpossibleSchumacher"Rise and shine of the Red Baron" NaĂŻsau pays des loups Film en compĂ©tition officielle. NaĂŻs au pays des loups. Samedi 24 sept. 2022 – 15h00 Salle Rabelais. Visionner le film. RĂ©server ma place Accueil 5; Tous les Films 5; NaĂŻs au pays des loups un film de Remy Masseglia. Production : A uto-produit DurĂ©e : 52 minutes Pays : Mercantour (France) S'y rendre. 27 Boulevard Sarrail, 34000 Montpellier Ni tout Ă  fait la mĂȘme, ni tout Ă  fait une autre petit exercice d’écoute comparĂ©e. 1890 CrĂ©ation Ă  Saint-PĂ©tersbourg du ballet de TchaĂŻkovski, d’aprĂšs La Belle au bois dormant de Perrault et Grimm. Il s’agit d’une commande du théùtre impĂ©rial ; le tsar Alexandre III, assistant Ă  l’une des rĂ©pĂ©titions, note trĂšs joli », Ă©chaudĂ© peut-ĂȘtre par une durĂ©e de
 quatre heures ! Acte I, scĂšne 6 Grande valse villageoise » dite aussi La valse des guirlandes » – Kurt Masur dirige le New York Philarmonic 1959 Sortie de la version Disney en Super Technirama 70, dont l’échec relatif au box-office Ă©loignera le studio de l’univers des contes de fĂ©es, jusqu’à La Petite SirĂšne, rĂ©alisĂ© trente ans plus tard. Mary Costa, remplaçante d’Elisabeth Schwarzkopf et personnellement avertie par le parfait amĂ©ricain », incarne la princesse Aurora. Once Upon a Dream, interprĂ©tĂ© en duo avec Bill Shirley le prince Philip, musique de Sammy Fain, paroles de Jack Lawrence et arrangements de George Bruns Et le mĂȘme en VF Danielle Licari et Olivier Constantin dans un doublage de 1981 2014 Sur les Ă©crans français au mois de mai, Maleficent relit la mĂȘme histoire du point de vue de la mauvaise fĂ©e, devenue entre-temps
 Ă©cologique ! merci Miyazaki. ConfiĂ© au dĂ©corateur et Ă  la scĂ©nariste d’Alice au Pays des Merveilles de Tim Burton, le film dĂ©voile l’inquiĂ©tant visage d’Angelina Jolie. Lana Del Rey, choisie par l’actrice, transforme le rĂȘve en cauchemar, la berceuse en Ă©lĂ©gie hantĂ©e, poursuivant son sillon de gothique hollywoodien » En bonus, voici ce que nous Ă©crivions Ă  propos de son deuxiĂšme album, Born to Die La Chanteuse pleure toujours deux fois Lana susurre que l’on naĂźt pour mourir, et qu’elle veut s’amuser entre-temps. Elle fait le portrait de son vieil homme au cƓur cocaĂŻne ; elle cite Nabokov avec la voix de petite fille d’une starlette Ă©carlate, sur des cordes tressĂ©es Ă  du R’n’B. Boudeuse, elle s’amourache d’un type rencontrĂ© en dĂ©cembre, aussi malade que le cancer, qu’elle aimera jusqu’à la fin des temps. Puis sonne le glas sur des nappes de synthĂ©tiseur ponctuĂ©es par des harpes, et cette voix blanche, de somnambule, Ă©cho d’Astrud Gilberto, avec sa rĂ©verbĂ©ration spectrale et son feu glacĂ© pour faire sa dĂ©claration, tandis que dĂ©filent les tambours d’une marche Ă  la fois nuptiale et funĂšbre – en ces jeux vidĂ©o rĂ©sonnent la magie noire des annĂ©es 50 amĂ©ricaines et la mĂ©lancolie d’un piano qui clĂŽt cet espace-temps sur lui-mĂȘme. IngĂ©nue, dans un sourire, elle se demande si tu l’aimeras toujours Ă  New York City, et elle sait bien que tu ne lui fais aucun bien, comme un soda light, mais elle te veut quand mĂȘme. Oui, nous savons tous, sous le feu d’artifice, que le succĂšs possĂšde pour hymne l’argent, mais qu’importe elle veut qu’on lui dise que sa chanson vibre tel un chant national, avec du mascara et une robe de soirĂ©e. MalgrĂ© tous les conseils de ses amies, elle aime une Ăąme qui la hante dans un sombre paradis. La peur d’une question l’attendra-t-il de l’autre cĂŽtĂ© ? Elle le voit jusque dans ses rĂȘves et ne veut s’éveiller. Le vinyle crachote mais rien ne l’arrĂȘtera la voici Ă  la radio, en train de vivre un putain de rĂȘve, et il faut la prendre comme de la vitamine, sur un mode glamour qui Ă©voque la gĂ©nĂ©reuse Kylie. Cher Prosper, oublie donc Bizet car cette fille en train de mourir incarne Ă  merveille ton hĂ©roĂŻne. Tout le monde aime Carmen, tout le monde aime Lana, qui vivent face Ă  la camĂ©ra. La reine de Coney Island, du haut de ses dix-sept ans, se permet mĂȘme quelques mots en français. Prends garde Ă  toi, cher auditeur. Fleur la plus exotique, elle ignore ce que fait le millionnaire mais s’abandonne Ă  lui, mais s’abandonne Ă  Elvis, malgrĂ© son cƓur cassĂ©, dans le velours bleu de la chute infinie, d’une magnifique assomption oĂč sa voix se casse elle aussi. Embrasse-la avant de partir pour dissiper sa tristesse d’étĂ©, pour conjurer son refrain qui bĂ©gaie – toi, le meilleur. Pour finir, un adieu Ă  l’adolescence, Ă  toutes les amies aux yeux de Bambi, qui cherchent le Ciel et mettent l’amour en premier. Mes meilleures amies que je quitte dans le train qui m’emporte sur un implacable tempo. En vain je murmure car je ne reviendrai pas. Tout ce qui fait de moi une fille et une chanteuse, le voici pour vous. dwnpq.
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